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L’Université se connecte à l’économie - ECOTIMES

L’Université se connecte à l’économie

De nouvelles spécialités seront dispensées dès cette année

Le coup d’envoi de l’année universitaire 2024-2025 a été donné, hier, officiellement, par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari. Sous le signe de l’innovation et de la qualité de l’enseignement, cette rentrée universitaire a vu l’introduction de nouvelles formations en adéquation avec les transformations économiques du pays.

Par Akrem R.

A titre d’exemple l’université des sciences et de la technologie « Mohamed Boudiaf » d’Oran (USTO-MB) a lancé, en partenariat avec le groupe automobile Stellantis, un Master en alternance dans la spécialité Management des unités de production pour l’année universitaire 2024-2025.

Les étudiants formés dans ce domaine seront recrutés directement par l’usine Fiat d’Oran.

De nouvelles formations sont également lancées dans le domaine du textile et cuir, notamment, à l’université de Relizane, où se trouve le complexe algéro-turc «Tayal» pour le textile. D’ailleurs, tous les espoirs sont mis sur ce dernier pour la relance de ce secteur industriel stratégique pour l’Algérie.

Ainsi, à l’université Tahri-Mohamed de Béchar (UTMB) a ouvert cette année, de nouvelles spécialités dans les domaines de la métallurgie et des mines.

Des formations visant à répondre aux besoins des futurs projets à travers la région, notamment le complexe sidérurgique de Bechar, en réalisation actuellement dans le cadre de la valorisation du gisement de fer de Gara-Djebilet (Tindouf).

Pratiquement, toutes les universités à travers le pays ont lancé de nouvelles spécialités en adéquation avec les spécificités de la région. En clair, l’université algérienne est en pleine mutation, en s’ouvrant de plus en plus sur le monde économique.

Le budget augmenté de 60%

Animant, hier, mardi une conférence de presse à l’occasion du lancement de l’année universitaire 2024-2025, le ministre de l’Enseignement supérieur, Kamel badari a assuré que l’université reste au centre des préoccupations du président de la République M. Abdelmadjid Tebboune.

«L’Algérie a besoin d’une université forte avec un excellent niveau de recherche et d’étude, c’est dans cette optique que le président Tebboune accorde une attention particulière au secteur en débloquant l’ensemble des moyens nécessaires pour son épanouissement et le développement du niveau des études», a t-il déclaré, tout en dévoilant que le budget du secteur a augmenté de près de 60% ces dernières années outre, la réception de 31 000 places pédagogiques et de 12 000 lits.

Ceci témoigne de la volonté des pouvoirs publics de hisser l’université à la place qui lui sied, tout en contribuant à la formation d’une main d’œuvre qualifiée pour le développement économique du pays.

L’Algérie qui a affiché de grandes ambitions, voulant être dans le giron des pays émergents, est appelée à investir massivement dans la ressource humaine et l’innovation.

Dans une déclaration à la télévision nationale, le ministre a souligné que le secteur tend à rapprocher l’université de son environnement économique afin que chaque diplômé ait l’opportunité d’être un acteur sur le marché et de contribuer à résoudre les problèmes de la société, en participant au développement économique à travers la création d’emplois ainsi que l’innovation et la créativité.

200 000 étudiants formés à l’entreprenariat

Pour ce faire, a-t-il ajouté, un environnement entrepreneurial a été créé avec 117 incubateurs pour accompagner les porteurs d’idées innovantes, ainsi que 107 centres de développement entrepreneurial, en plus d’accompagner ces étudiants.

Durant l’année universitaire 2023-2024, près de 200 000 étudiants ont été formés dans le domaine de l’entrepreneuriat, a annoncé, hier, Ali Choukri, directeur général des enseignements au ministère de l’Enseignement Supérieur.

Dans une déclaration à la radio nationale « Chaîne III», le responsable a fait savoir que des partenariats entre universités et entreprises ont été signés ces deux dernières années, renforçant la coopération entre les deux parties et la dynamique économique.

En effet, explique t-il, en signant des conventions avec le secteur privé, l’’université rapproche le monde académique des réalités économiques, réduisant ainsi le fossé entre les compétences académiques et les besoins des entreprises.

« L’université algérienne, en adoptant un modèle plus entrepreneurial et technologique, se positionne comme un acteur central du développement économique. En formant des diplômés prêts à répondre aux besoins du marché et en favorisant l’émergence d’entreprises innovantes, elle contribue à créer une dynamique économique durable qui pourrait transformer la structure économique du pays. Les efforts pour intégrer la diaspora, renforcer la cybersécurité et établir des partenariats avec le secteur privé sont autant d’initiatives qui placent l’université au cœur de la stratégie de croissance nationale », a-t-il déclaré.

Ce genre de partenariat permettra de former une main d’œuvre qualifiée répondant aux besoins directs et exigences du marché du travail, notamment celui de la production.

En clair, les entreprises algériennes qui sont en voie d’internationalisation peuvent compter sur cette nouvelle génération universitaire pour aller à la conquête des parts sur le marché international.

Parmi les nouveautés du secteur, l’invité du jour cite la notion de la « double diplomation » qui fait son entrée à l’université numérique. Il s’agit de suivre deux parcours, en même temps, pour acquérir deux diplômes avec le même Bac.

Dans le détail, l’étudiant peut, à titre d’exemple, suivre la spécialité de médecine et suivre une autre licence, sur la base de ses notes, telle la médecine avec la big data, la médecine avec l’intelligence artificielle, la médecine avec la bio-informatique, la médecine avec l’économie de la santé et la médecine avec la psychologie de la santé. En outre, l’intervenant évoque la nouveauté de « la double compétence ».

Il s’agit d’un double parcours sans déboucher sur deux diplômes. Introduite cette année, l’étudiant est, explique Choukri, orienté dès le début vers des spécialités comme l’application des mathématiques et de l’informatique aux sciences économiques et de gestion, ainsi que l’application des mathématiques et l’informatique aux sciences humaines et sociales. Plusieurs offres de formation ont été habilitées.

A. R. 

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