Les membres de l’OPEP et leurs alliés, réunis au sein du groupe OPEP+, ont décidé de prolonger jusqu’à la fin de 2026 les réductions de production de pétrole en vigueur.
Par Houria Mosbah
Par ailleurs, huit pays membres, dont l’Algérie, ont opté pour le maintien d’une réduction volontaire de 2,2 millions de barils par jour jusqu’au premier trimestre 2025, conformément à une décision adoptée en novembre 2023, a indiqué le ministère de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables.
Ces résolutions ont été prises lors de deux réunions importantes : la 57e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi Opep-Non Opep (JMMC) et la 38e réunion ministérielle de l’OPEP+.
Ces rencontres, organisées par visioconférence, ont vu la participation du ministre algérien de l’Énergie, Mohamed Arkab, du PDG de Sonatrach, du président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT), ainsi que de hauts responsables du secteur énergétique algérien.
Une réponse aux incertitudes du marché
Les discussions ont porté sur l’état actuel du marché pétrolier mondial et ses perspectives à court et moyen terme.
Dans ce contexte, les ministres ont convenu de prolonger la période de réduction globale de la production jusqu’à la fin de 2026, tout en étendant la compensation des excédents de production jusqu’à mi-2026.
En outre, les huit pays ayant adopté une réduction volontaire ont également décidé d’initier une augmentation progressive de leur production à partir d’avril 2025, sur une période de 18 mois, jusqu’en septembre 2026.
Cette mesure vient s’ajouter à une réduction de 1,6 million de barils par jour, prévue jusqu’en 2026, conformément à une décision prise en avril 2023.
Une stratégie qualifiée de « responsable »
Mohamed Arkab a salué ces initiatives, les qualifiant de « sages et responsables », dans un contexte économique mondial incertain.
Selon lui, ces décisions visent à maintenir l’équilibre du marché pétrolier mondial. Il a notamment souligné les défis liés à une faible croissance économique dans plusieurs régions, des indicateurs économiques décevants dans les pays émergents et l’absence de reprise durable en Chine.
«La demande mondiale de pé- trole reste faible, alors que l’offre est abondante et les stocks commerciaux élevés», a-t-il précisé.
Conscients des incertitudes qui pèsent sur le marché, les membres de l’OPEP+ ont convenu de maintenir un suivi étroit des évolutions et d’adapter, si nécessaire, leurs décisions aux fluctuations futures.
Ces mesures reflètent les défis actuels du marché pétrolier, qui reste marqué par une dynamique de reprise économique encore incertaine.
H. M.