Dans le cadre de la journée mondiale de l’épargne, le ministre des finances, Laaziz Faid, a officiellement annoncé jeudi la création de l’observatoire national de l’épargne et du financement de l’économie. Cette nouvelle structure aura pour mission de collecter, analyser et suivre les données relatives à l’épargne afin de renforcer son rôle dans le financement des projets économiques et d’accroître l’inclusion financière.
Par Houria Mosbah
Une initiative pour moderniser la gestion de l’épargne
L’annonce a été faite lors d’une journée d’information intitulée « Mobilisation de l’épargne dans le secteur financier : défis et perspectives », organisée par l’association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF) en collaboration avec l’union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR).
En présence du ministre de la poste et des télécommunications, Karim Bibi Triki et du ministre de l’économie de la connaissance, des start-up et des micro-entreprises, Yacine El Mahdi Oualid ainsi que des principaux acteurs du secteur financier, Laaziz Faid a souligné l’importance de cette initiative pour dynamiser l’économie nationale.
L’observatoire siègera au sein de la direction générale du trésor et sera composé de représentants des secteurs bancaire, assurantiel et financier.
Il collaborera avec des experts universitaires pour assurer des analyses précises et proposer des recommandations.
Cette structure se veut un levier stratégique pour mieux comprendre les comportements d’épargne et orienter les ressources financières vers les secteurs économiques prioritaires.
Un rôle clé pour l’économie
L’observatoire national de l’épargne et du financement de l’économie jouera un rôle fondamental dans la compréhension et l’optimisation des flux financiers.
Il se chargera de collecter des données détaillées sur les comportements d’épargne des ménages et des entreprises, tout en étudiant les interactions entre les différentes sources de financement, telles que les banques, les marchés financiers ou les solutions alternatives.
L’objectif est d’identifier les éventuels dysfonctionnements pour mieux répondre aux besoins des acteurs économiques.
En parallèle, l’observatoire analysera les tendances nationales et internationales susceptibles d’influencer l’épargne et le financement, notamment les évolutions réglementaires, les innovations technologiques et les politiques monétaires.
Ces travaux serviront à formuler des recommandations stratégiques, destinées à renforcer la mobilisation des ressources financières et à stimuler l’investissement dans des secteurs clés de l’économie.
Des chiffres qui illustrent le potentiel
Les données présentées par le ministre témoignent de l’importance de l’épargne dans l’économie algérienne.
Au premier semestre 2024, le nombre de comptes d’épargne a dépassé 12,5 millions, représentant une enveloppe de 3.684 milliards de DA. En intégrant les dépôts à terme et obligations, ce chiffre atteint 7.600 milliards de DA.
Le ministre a également souligné l’augmentation des cartes d’épargne, qui s’élèvent à 1,8 million, et le rôle des 1.734 agences bancaires, dont 858 spécialisées en finance islamique, dans la facilitation de l’accès aux services bancaires.
Vers un environnement financier avancé
Pour encourager davantage l’épargne et sécuriser l’investissement, le gouvernement s’engage à développer des infrastructures financières modernes.
« L’épargne est la pierre angulaire d’une économie forte », a insisté Laaziz Faid, rappelant son rôle dans le financement des projets économiques et dans la création d’un équilibre favorable au bien-être de la société.
Avec le lancement de cet observatoire, l’Algérie semble déterminée à renforcer son système financier et à offrir des solutions adaptées pour répondre aux besoins de ses citoyens et entreprises. Un pari ambitieux, mais essentiel pour stimuler le développement économique durable.
H. M.
