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L’industrie de la chaussure à Médéa en crise : Les manufactures tentent de survivre - ECOTIMES

L’industrie de la chaussure à Médéa en crise : Les manufactures tentent de survivre

La wilaya de Médéa réputée pour son  industrie du cuir et par extension, la fabrication de chaussures,  est doublement  pénalisée, de part la récession qui a touché  ce secteur et qu’a aggravé par la pandémie de la Covid 19. En somme, secoué par une crise économique qui a duré plusieurs années à la suite de l’ouverture du marché national à la concurrence extérieure, la filière chaussure à Médéa essaye  de remonter progressivement la pente, en tentant de regagner sa place au niveau local et de s’essayer à l’exportation en tentant de placer ses produits sur les marchés africain et européen.

Par Kheir Eddine Lyes

Il faut savoir que les capacités de production du secteur de la chaussure sont évaluées à 48 millions de paires par an  au niveau national, alors que la production réelle moyenne oscille autour de 12,240 millions de paires par an. L’on est, donc, loin du compte, ce qui pousse le secteur à tenter de redorer son blason.

Côté statistiques, le secteur de la chaussure dans la wilaya de Médéa, compte pas moins de 370 unités de fabrication de chaussures, dont 343 unités, appartenant à des personnes physiques et 27 unités, propriétés de personnes morales, selon les données fournies par les services de l’antenne locale du CNRC (Centre national du registre du commerce). En ce qui concerne la production de semelles en plastique, le secteur compte 28 manufactures d’une capacité théorique de 122,5 millions de paires pour une production réelle moyenne de 49 millions de paires par an. Il convient d’indiquer que la production du secteur artisanal, qui ne recense pas moins de 101 unités inscrites au registre du commerce, n’est pas comptabilisée dans les statistiques disponibles de la CCI, ainsi que la production écoulée à travers les circuits informels.

Si les chiffres concernant les capacités de production dans cette wilaya peuvent paraitre conséquents, il n’en demeure pas moins que les unités restantes ne représentent que le tiers de ce qui existait auparavant.

Le sursaut  de ce secteur ne repose, selon Mourad Chaker, un fabricant de chaussures, que sur l’abnégation des  chefs d’entreprises concernés. «Tout comme les autres secteurs d’activité, l’industrie de la chaussure a subi de plein fouet les effets de la crise sanitaire qui a impacté la production de la quasi-totalité des fabriques qui ont été obligées de mettre au chômage leurs ouvriers. Toutes les entreprises locales ont subi les effets de la crise sanitaire. Elles ont été contraintes de fermer leurs portes et de libérer leurs employés, d’autant plus que ce sont des entités qui travaillent sur le court terme, sans démarche prospective ou de stratégie de croissance»

A ce titre et selon le président de la CCI, les entreprises  ont été forcées de donner congé, dès le début de l’épidémie, à plus de 10 000 ouvriers, dont la majorité est constituée d’une main-d’œuvre payée à la journée.

 C’est pour cela que les professionnels de la chaussure demandent à ce que les pouvoirs publics les aident à traverser cette crise, par des mesures fortes pour un déploiement à l’international, seul possibilité de permettre aux fabriques de renaitre.

Pour M. Chaker, «Médéa possède tous les atouts pour devenir un pôle industriel, eu égard à son tissu de fabriques de chaussures et de cuir et sa localisation stratégique, située à la porte du Sud et de la Transsaharienne menant vers les pays africains» a-t-il dit.

Par ailleurs la CCI de Médéa, ambitionne de lancer le projet de création d’un pôle spécialisé dans la fabrication de chaussures et des activités des peaux et cuirs dans un cluster par la mobilisation du potentiel existant est lancé dans la perspective d’élargir la gamme des produits à la production de vestes, de sacs, de cartables.

K. E.L.

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