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Accueil Economie & finances Commerce

L’industrie de la céramique en Algérie : Une filière en or sur le carreau

Par Eco Times
12 août 2021
Dans Commerce, Economie & finances
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L’industrie de la céramique en Algérie : Une filière en or sur le carreau

Après une accalmie d’une année, le secteur de fabrication de la céramique semblait reprendre du poil de la bête, durant l’année 2019. Bien que cette éclaircie ait été une bouffée d’oxygène pour les fabricants locaux, beaucoup de problèmes restent en suspens et l’actuelle pandémie a davantage accentué les points noirs d’un secteur qui n’en finit pas de se chercher. Confrontés au manque de matières premières, les producteurs nationaux de céramique estiment que cela freine quelque peu les perspectives d’investir davantage, et impacte leurs stocks. De plus, ceux-ci estiment surtout que l’importation de céramique lèse énormément leurs activités. Entre droits de douane, argile manquante, peu de raffinerie de traitement, et un marché saturé… l’équation sera difficile à résoudre.

Par Réda Hadi

Les producteurs de la céramique disent que le principal problème est la recherche de débouchés car le secteur est saturé.  Le volume des 100 unités de production que compte ce secteur va atteindre d’ici fin 2021, 200 millions de mètres carrés pour un besoin du marché local, évalué à 120 millions m2. Ce qui oblige à l’exportation, particulièrement vers l’Afrique. Or, de ce point de vue, même si les carreaux de céramique sont d’un égal niveau de qualité de ce qui se fait outre-mer, les prix ne sont pas compétitifs. Les producteurs demandent à cet effet, à ce que les produits céramiques bénéficient de rabattement sur la taxe douanière imposée, ainsi que sur les intrants dans le processus de fabrication.

Avec l’application éventuelle de ces demandes il serait intéressant de savoir si nos industriels, en se voyant protéger du produit importé, ne vont pas revoir à la baisse leurs prix sortie d’usine? Toute la question est là.

Dans ce marché très prometteur, et qui engrange des milliers d’emplois dans les différentes activités sous-jacentes (transport, marketing, détaillants, etc.), les producteurs ne cessent d’affirmer qu’en disposant de titres de concessions minières sous le régime collectif, chaque industriel pourra disposer de quantités importantes de matière première. Et ainsi, en finir avec le spectre d’une rupture de stocks.

La pandémie liée au coronavirus est une vraie catastrophe

Déjà malade et en proie à des difficultés de restructuration et de trésorerie, le secteur de la céramique a été plus qu’impacté par les restrictions sanitaires, au point où tous les producteurs affirment avoir perdu plus de 60 % de leur chiffre d’affaires, avec pour conséquence, la perte de milliers d’emplois. L’arrêt brusque des grands chantiers du bâtiment a occasionné d’incommensurables préjudices à de nombreux producteurs menacés par un dépôt de bilan et le licenciement de milliers de travailleurs. Sans le soutien des pouvoirs publics, de nombreux complexes industriels vont devoir mettre la clé sous le paillasson.

« Sans bon de commande consistant, notre outil de travail ne tourne qu’à hauteur de 40% de ses capacités », soulignent des fabricants. «Réalisant bon an mal an, un chiffre d’affaires dépassant les 30 milliards de dinars, nos entreprises éprouvent les pires difficultés à assurer les salaires de leurs travailleurs, à honorer les charges fiscales et variables, à s’acquitter des factures des fournisseurs. Il ne faut pas se voiler la face, tous les indicateurs sont au rouge », grognent des céramistes, à bout.

« Le paiement des charges fiscales n’a pas été différé. Tout retard est sanctionné par des agios, en dépit des instructions du chef de l’Etat. Fortement impactées par la terrible crise sanitaire, les PME se débattant dans d’inextricables problèmes, auront du mal à remonter la pente», maugréent des céramistes, pointant du doigt la concurrence déloyale de l’importation.

L’exportation concurrencée par l’importation

Certains céramistes soulignent surtout que l ’Algérie qui ambitionne de booster ses exportations hors hydrocarbures, continue d’importer de la céramique à coups de millions de dollars. Pour mettre un terme à la saignée de nos devises fortes, il est important d’instaurer de fortes taxes de douane sur la céramique importée. «C’est une manière de protéger l’outil productif national en péril», ajoutent des producteurs craignant pour une filière qui a fait ses preuves.

 «Pour placer une partie des 30 millions de m2, l’excédent de la production nationale, nous avons bataillé dur pour gagner des parts de marché dans le difficile marché africain (Sénégal, Bénin, Côte d’Ivoire, Mauritanie, Libye, Congo), offrant de grandes opportunités pour la céramique algérienne produite selon les standards internationaux », disent des producteurs, qui estiment que l’Etat les a lâchés, et que nos représentations à l’étranger, ne leur délivrent pas le soutien nécessaire. R.H.

Noureddine Nadi consultant et expert : «Fédérer les producteurs et les accompagner à pénétrer les marchés africain et arabe »

L’expert Noureddine Nadi, a bien voulu , dans cet entretien, nous donner son avis sur la situation actuelle du secteur de la céramique. Son expérience  et ses avis, portés avec acuité, nous ont permis de cerner, un tant soit peu, les problèmes qui secouent ce secteur.

Eco Times : Pouvez-vous, en quelques mots, donner votre cursus à nos lecteurs ?

Noureddine Nadi : : Ingénieur chimiste de formation, ancien Directeur général d’un groupe industriel de la céramique sanitaire, Secrétaire Général d’un SGP en charge du secteur des produits rouges et sanitaires, actuellement consultant au service du secteur privé.

La Covid 19 a terriblement impacté ce secteur. Quelles en sont les conséquences et essimez-vous que les aides de l ‘Etat, si aides il y a eu, ont été suffisantes ?

Effectivement, la situation de la pandémie mondiale a impacté négativement plusieurs secteurs, toutes activités confondues, et le secteur de la céramique n’a pas du tout été épargné, bien au contraire, il se trouve actuellement, dans une situation très difficile.

La commande publique représente la plus grosse part des commandes dans le secteur du bâtiment, or, cette commande a sensiblement baissé ces deux dernières années, d’où les ventes des productions qui enregistrent un énorme recul. Des emplois directs et indirects commencent à disparaitre, faute de ventes, autrement dit, par manque de ressources financières.

Des céramistes se plaignent de l’interdiction d ‘importer des intrants dans leur processus de fabrication et du manque de raffineries pour traiter l’argile blanche, mieux adaptée à une production de qualité. Ne pensez-vous pas que l’on confine les producteurs que dans une seule sorte de production ?

 Avant toute chose et selon mes connaissances, il n’a jamais été question d’interdire les entrants, car cela équivaudrait carrément à une fermeture des usines existantes. Par contre, il y a effectivement interdiction d’importer des produits finis et cela entre dans le cadre de la protection de la production nationale, favorablement saluée par les producteurs locaux et dénoncée par les importateurs de tout bord. L’importation des intrants (certaines matières premières, oxydes colorants, émaux, kaolin etc.), sont toujours et librement importés et chaque société est libre de les importer. Il n y a pas sur le territoire national d’argile blanche pouvant donner des produits de qualité aux standards internationaux, d’où, la nécessité de continuer à importer de l’argile blanche, contrairement à l’argile rouge largement disponible, mais hélas, ne pouvant jamais donner par exemple, des carreaux de céramique supérieurs ou égaux à un mètre carrée; pour ce type de produits, il faut obligatoirement, de l’argile blanche, donc les matières premières locales présentent des limites du point de vue faisabilité. D’ailleurs, pour la fabrication du sanitaire (éviers, bidets, WC, lavabo etc…) la matière première est à 100% importée. L’Etat n’a jamais interdit l’importation des intrants de la production.

Dans ce contexte, n’estimez-vous pas que les producteurs algériens n’investissent pas dans l’innovation et le design ?

En dehors de deux producteurs de carreaux du secteur privé se trouvant à Sétif et Batna et de deux bonnes sociétés étatiques, le reste des actuels producteurs ne possèdent pas de cellules ou départements pour la conception et de développement des produits. Cette question, chez la majorité des producteurs, se résume en un laboratoire et parfois juste une salle de contrôle où quelques tests sont réalisés. Je suis désolé de le dire, la pratique du « copier-coller » est très répandue chez nous: généralement, un motif est souvent calqué avec une petite modification, et lancé sur la chaine de production. Dans le meilleur des cas, des maquettes sont ramenées de l’étranger pour être réalisées chez nos producteurs. Nous n’avons pas, hélas, la culture de la recherche et du développement, et parfois, des sommes faramineuses sont consenties pour réaliser des usines de production et il n’est accordé aucune importance à la formation ou recrutement de designers, la recherche et développement n’étant pas des priorités pour la majorité des producteurs.

Selon vous, que faut-il faire pour aider ce secteur ?

L’interdiction de l’importation des produits finis est une initiative louable, conjoncturelle, mais elle doit être accompagnée d’une obligation de résultats, plus exactement, d’une obligation qualitative de nos produits, faute de quoi, la médiocrité sera de mise. Si nous n’exigeons pas la qualité, nous encouragerons indirectement la médiocrité. Le discours politique est très encourageant et incite les investisseurs à produire, développer et moderniser leurs infrastructures, hélas, les banques demeurent frileuses lorsqu’il s’agit de financement des équipements… Deux positions diamétralement opposées.

De plus, l’Etat met à la disposition des investisseurs des concessions, des avantages à travers l’ANDI, des facilitations pour le permis de construire et autres et dans la réalité, l’investisseur se retrouve dans des conditions presque insoutenables: pas de routes, pas de gaz, pas d’électricité et surtout, le refus catégorique et non motivé, des banques pour financer son projet.

Par contre, essayer de pénétrer les marchés européen ou Asiatique, est une opération vouée à l’échec devant les producteurs italiens, espagnols et un peu moins, les Portugais, qui contrôlent totalement le marché de l’Europe. Il est également clair que les plus grands producteurs de céramiques sont les Chinois qui, eux aussi, contrôlent leurs secteurs et déjà pénètrent nos marchés… Il nous reste les marchés, africain et arabe. S’il n’est pas déjà trop tard, nous pouvons peut-être, en concertation, les pénétrer. L’initiative des pouvoirs publics d’aller vers le marché de la Mauritanie par la route de Tindouf, est une excellente initiative, hélas restée sans suite.

Pour s’en sortir, il faut fédérer certains producteurs et les accompagner pour pénétrer les marchés, africain et arabe, où les besoins sont très importants. La conquête des marchés ne peut se faire sans la présence et l’implication des banques et des Douanes algériennes.

-Proposer aux producteurs du sanitaire d’équiper leurs produits d’accessoires de qualité: il a été maintes fois prouvé que la contrefaçon porte préjudice à la bonne qualité du sanitaire, fabriquer des accessoires (abattants, mécanisme de chasse, système de siphonage, etc…), de qualité et localement.

-Se préparer pour proposer au client un choix varié de gammes complètes, pour lui permettre de réaliser l’aménagement, la décoration et l’embellissement de sa maison, ou de son espace de travail, avec un style unifié et dans des colorations assorties, en utilisant des matériaux de qualité et aller vers des regroupements avec des solutions globales.

– Après cette Pandémie mondiale et la relance économique, le marché algérien de la céramique connaitra une embellie et continuera à croître durant la prochaine décennie, et ce grâce à :

1-La croissance démographique et la demande induite en termes de logements et d’équipements collectifs ;

2-L‘aboutissement d’une grande partie des projets du secteur de l’habitat, prévu durant les années à venir, avec l’annonce de milliers de logements à distribuer durant les prochaines années ;

3-La multiplication des programmes publics, s’étalant sur plusieurs années, de construction de logements sociaux, logements aidés, ainsi que les équipements collectifs (hôpitaux, écoles, administrations et autres), en synergie avec l’extension urbaine ;

4-L’avènement sur le marché de l’habitat d’une pléthore de réalisations (nouvelles constructions ou rénovations d’anciens habitats), menées par des auto-constructeurs ainsi que des promoteurs publics et privés ;

5-L’évolution des habitudes de consommation au sein de la société algérienne, induisant une demande croissante en matière d’esthétique et de design intérieur des logements, aussi bien que des espaces de travail ;

6-L’évolution positive du niveau des revenus de la classe moyenne, qui rend solvable la demande des ménages en matière de produits d’aménagement et d’embellissement d’intérieurs.

7-Réorganiser le secteur de la céramique et le rendre professionnel, le producteur algérien comme son Etat, veulent tout faire, alors que plusieurs fonctions doivent être externaliser et les laisser aux spécialistes, focaliser les producteurs autours de la production de qualité et les laisser dans leur métier de base et développer à l’extérieur l’ensemble des activités connexes telles :

La commercialisation (vendre est un métier)

La mécanique

Le transport

L’emballage

Les activités de sous-traitance

L’approvisionnement des matières premières et consommables.

Entretien réalisé par Réda Hadi

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