Le gouvernement Sifi Ghrieb accorde une grande importance à la finalisation des différents projets en cours de réalisation, notamment ceux des travaux publics et des infrastructures de base. Le nouveau ministre de ce département, en l’occurrence Abdelkader Djellaoui, a multiplié ses réunions avec les cadres de son département et également les sorties de terrain pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de réalisation, tout en mettant l’accent sur la nécessité de les livrer dans les délais contractuels.
Par Akrem R.
Lors de sa première visite de terrain, le ministre Djellaoui poursuit son périple à l’Est (Souk Ahras, El Tarf et Annaba), entamé depuis lundi, en s’enquérant du projet de la ligne minière Est ainsi que de l’extension du port phosphatier d’Annaba, inscrit dans le cadre du projet intégré du phosphate, considéré comme l’un des projets stratégiques majeurs dans le domaine des infrastructures, auquel le président de la République accorde une importance particulière.
En effet, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Abdelkader Djellaoui, a réaffirmé lors de cette visite de terrain l’importance stratégique du projet de modernisation et de dédoublement de la ligne minière Est, reliant Annaba à Tébessa sur 422 kilomètres.
Il a insisté sur l’achèvement des travaux dans les délais impartis, rappelant que ce projet n’est pas seulement un chantier d’infrastructures, mais un levier majeur pour la diversification et la compétitivité de l’économie nationale.
Un suivi rigoureux et des instructions fermes
À Souk Ahras, le ministre a inspecté le tronçon de 30 kilomètres reliant Oued Kebrit à Dréa, en soulignant que cette section «devra être achevée avant fin décembre prochain». Saluant les progrès réalisés, il a néanmoins exhorté les entreprises de réalisation et l’ANESRIF, maître d’ouvrage du projet, à redoubler d’efforts pour respecter les délais contractuels.
À Guelma, il a également mis l’accent sur le tronçon Annaba–Bouchegouf, long de 54 kilomètres, dont la livraison est prévue «avant la fin de l’année 2025». Il a insisté sur la nécessité de lever rapidement les contraintes techniques et organisationnelles en mobilisant davantage de moyens humains et matériels.
Au niveau de la wilaya d’El Tarf, le ministre s’est rendu hier sur le chantier du projet de cette ligne, au niveau du tronçon nord reliant Annaba à Bouchegouf sur une distance de 54 kilomètres. Les travaux de creusement y ont dépassé 80 %, tandis que les opérations de remblayage ont atteint un taux similaire.
Par ailleurs, trois grands ponts et onze passages inférieurs ont déjà été achevés, en plus des chantiers des trois tunnels dont la livraison est prévue avant la fin de l’année en cours. Dans ce contexte, le ministre a annoncé la création d’une commission centrale chargée du suivi des travaux. Celle-ci aura pour mission d’assurer la coordination entre les différents intervenants et de transmettre des rapports périodiques sur les taux d’avancement, conformément à un calendrier précis garantissant le respect des délais de réalisation et l’application des normes de qualité les plus élevées.
Un projet clé pour l’exploitation du phosphate
Le ministre a rappelé que cette ligne ferroviaire est étroitement liée au « méga-projet intégré du phosphate », un programme national stratégique visant à valoriser et exporter les immenses réserves de phosphate dont dispose l’Algérie.
«Cette ligne ne servira pas uniquement au transport des minerais, elle constituera un véritable axe économique stratégique renforçant la connexion entre les wilayas de l’Est du pays et consacrant la position de l’Algérie en tant qu’acteur central dans l’économie régionale et internationale».
En effet, l’extension et la modernisation de ce réseau permettront de fluidifier le transport du phosphate brut et de ses dérivés transformés vers le port phosphatier d’Annaba, renforçant ainsi les capacités d’exportation de l’Algérie.
Lors de son inspection à l’extension du port d’Annaba, Abdelkader Djellaoui a souligné «l’importance stratégique de ce projet, considéré comme un maillon essentiel dans la démarche de diversification de l’économie nationale».
Il a également annoncé des mesures urgentes, dont la création d’un comité central de suivi, l’établissement d’un calendrier rigoureux de contrôle sur le terrain et le renforcement de la coordination entre les différents intervenants pour accélérer la cadence du chantier.
Le ministre a rappelé que cette ligne ferroviaire est étroitement liée au « méga-projet intégré du phosphate », un programme national stratégique visant à valoriser et exporter les immenses réserves de phosphate dont dispose l’Algérie. « Cette ligne ne servira pas uniquement au transport des minerais, elle constituera un véritable axe économique stratégique renforçant la connexion entre les wilayas de l’Est du pays et consacrant la position de l’Algérie en tant qu’acteur central dans l’économie régionale et internationale ». En effet, l’extension et la modernisation de ce réseau permettront de fluidifier le transport du phosphate brut et de ses dérivés transformés vers le port phosphatier d’Annaba, renforçant ainsi les capacités d’exportation de l’Algérie.
Il a ainsi insisté sur la nécessité de trouver des solutions pratiques aux contraintes rencontrées afin de respecter les délais de livraison, conformément aux instructions du président de la République. Lancé officiellement le 24 mars 2024, ce chantier a été confié à un groupement d’entreprises algériennes et chinoises.
Il constitue l’un des piliers du programme du phosphate intégré visant à valoriser et exploiter les réserves nationales de phosphate. La première phase devrait entrer en service dès l’achèvement des travaux.
À terme, l’extension du port phosphatier d’Annaba devrait renforcer les capacités nationales d’exploitation et d’exportation, contribuant ainsi à améliorer la compétitivité de l’économie algérienne aux niveaux régional et international.
Une contribution à la diversification de l’économie
En reliant les bassins miniers aux infrastructures portuaires, la ligne minière Est offrira à l’Algérie un outil logistique essentiel pour réduire sa dépendance aux hydrocarbures. Les exportations de phosphate et de produits dérivés devraient constituer une nouvelle source de devises, tout en soutenant le développement industriel local.
Selon le ministre, «l’achèvement de ce projet stratégique permettra non seulement d’améliorer la compétitivité du secteur minier, mais aussi de créer de l’emploi, de stimuler les investissements et de renforcer l’intégration régionale».
Au-delà du phosphate, le projet aura un impact direct sur la modernisation du réseau ferroviaire national. Le doublement de la ligne augmentera la vitesse et la capacité de transport, aussi bien pour les marchandises que pour les voyageurs.
Cela facilitera la mobilité dans l’Est du pays et améliorera l’attractivité économique des wilayas concernées. Le ministre a d’ailleurs rappelé que cette ligne est complémentaire à d’autres projets de modernisation ferroviaire, et qu’elle s’inscrit dans la stratégie nationale visant à faire du rail «un pilier central du transport moderne et durable en Algérie».
Avec ce projet qui n’est pas seulement un chantier ferroviaire, mais une infrastructure vitale pour la transformation de l’économie algérienne, l’Algérie ambitionne de se positionner comme un acteur majeur dans le commerce régional des minerais et produits dérivés.
La ligne minière Est devrait également contribuer à l’intégration des régions frontalières en facilitant les échanges et en dynamisant les activités économiques locales.
A.R.