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L’Etat renforce sa sécurité hydrique - ECOTIMES

L’Etat renforce sa sécurité hydrique

Grands transferts, interconnexion des barrages, dessalement de l’eau de mer

Barrage de Koudiet Asserdoune

Inscrit comme urgence dans le programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de vastes chantiers seront lancés pour renforcer la sécurité hydrique du pays, en réalisant des interconnexions entre les principaux barrages de l’Algérie avec stations de dessalement de l’eau de mer. D’ailleurs, comme l’avait annoncé le Président Tebboune dans son discours lors de la cérémonie de son investiture, l’année 2025 sera celle des grands transferts d’eau.

Par Akrem R.

Ceci résume la volonté des pouvoirs publics quant à la sécurisation du pays en matière d’eau, tout en garantissant une alimentation équitable et rationnelle aux différentes localités.

Cet ambitieux projet sera chapeauté par l’Algérienne des Eaux (ADE), dont une stratégie est déjà mise en place pour la concrétisation de ce projet important, et ainsi, en finir, définitivement, avec les perturbations dans l’alimentation des populations en eau potable, tout en assurant également des quantités suffisantes au secteur agricole.

Des investissements colossaux seront donc déployés, dont le but est de sécuriser le pays en matière d’eau en s’éloignant d’un éventuel stress-hydrique guettant toute la région nord-africaine.

Actuellement, 56% des eaux sont souterraines, 24% des eaux de surface et 20% des eaux dessalées, indique le DG de l’ADE, Mustapha Rekik.

Une situation qui devrait s’inverser à court terme, notamment, avec la réception d’ici fin de l’année de cinq stations de dessalement d’une capacité, chacune, de 300 000 m3, soit, un volume de 1,5 milliard m3/jour.

«À l’achèvement de ces stations, la cote par des eaux dessalées pour l’alimentation en eau potable va augmenter à 42 %. Une augmentation qui permettra le redéploiement au profit de l’irrigation pour le versement total ou partiel des barrages et la mise en veille des forages au niveau des nappes surexploitées », a déclaré le même responsable dans une déclaration à la radio nationale.

À titre d’exemple, détaille-t-il, les stations de dessalement de l’eau de mer de Fouka 2 et Cap Djinet vont intervenir pour l’alimentation sécurisée de l’AEP au niveau des wilayas d’Alger, Boumerdes Est, Tipasa, Blida, Médéa, Bouira et Tizi-Ouzou.

En contrepartie, il va y avoir le redéploiement des barrages au niveau d’Alger pour l’irrigation et « on va mettre en veille pas moins de 250 forages», indique-t-il.

Quant à la station de Bejaïa, une fois mise en exploitation, elle contribuera à l’alimentation des populations de Bejaïa, Bouira, Sétif et Bordj Bou Arreridj, dont les eaux des barrages de TichyHaf et celui de Bouira « Lakhal», seront réservées à l’irrigation. Ainsi, va-t-on vers la mise en veille de 200 forages.

Concernant la station de Cap Blanc à Oran, elle devrait desservir les populations d’Oran, Mascara, Relizane, Mostaganem, Sidi Bel abbés. Donc, des barrages de cette région vont être également redéployés pour l’irrigation. À l’est du pays, la station d’El Tarf, a alimenté au moins quatre wilayas (El Tarf, Annaba, Skikda et Guelma).

Un réseau de transfert d’eau de 615 km sera réalisé pour le raccordement des quatre wilayas. Le DG de l’ADE a fait savoir que ce projet est encore en cours de réalisation par plus de 12 entreprises nationales.

Cette station, une fois terminée, « va permettre de redéployer le volume des barrages de Cheffia, Boukhroufa et boucoussea -et Mexa, vers l’irrigation et de les transférer aussi vers les Hauts Plateaux.

Pour les 6 stations de dessalement à venir qui seront réalisées prochainement, elles vont contribuer à porter la contribution des eaux dessalées à 60% d’ici 2030, avec tout le nord du pays qui sera sécurisé en matière d’AEP.

De grands transferts d’eau en cours de réalisation

Le DG de l’ADE a fait savoir, également, que son entreprise est en train de réaliser de grands transferts et l’interconnexion entre ces transferts des eaux dessalées avec les eaux de surface. Tout cela est pour optimiser les transferts déjà réalisés, ayant coûté énormément d’argent.

À titre d’exemple, le barrage Koudiat-Acerdoune, d’une capacité de 600 millions de m³, qui alimente 4 wilayas, n’est rempli qu’à environ 30 millions de m³. Pour l’alimenter, un projet de transfert sur une distance de 47 km à partir de la station de dessalement de Cap Djinet, est envisagé.»

Et d’ajouter : «On va raccorder ces deux transferts pour permettre d’aller monter à l’intérieur du pays jusqu’à 150 km, 200 km, etc.», précise-t-il, soulignant que même à l’intérieur du pays, il existe des transferts très importants sur lesquels misent les pouvoirs publics pour sécuriser l’alimentation en eau potable.

Pour le transfert du Sud, le responsable a cité celui de Guetrani sur une distance de 200 km pouvant acheminer 80 000m3 vers Bechar, dont des instructions ont été données par le ministre de l’hydraulique pour le mettre en service en novembre prochain.

« Avec les eaux de Guetrani (80 000 m3), de Boussir (30 000), le barrage JolfTorba, on peut atteindre jusqu’à 110 000 m3. On est en train de réhabiliter les stations de pompage et les stations de traitement pour atteindre cette capacité. On peut dire donc que la wilaya de Bechar est sécurisée et on a même pensé à sécuriser aussi dans le futur l’usine de transformation de Gara Djebilet», détaille le DG de l’ADE, en faisant savoir que d’autres projets de transferts d’eau sont à l’étude et d’autres en cours de réalisation.

Il a cité celui de Draa Ediss au niveau de Sétif et El Eulma, et notamment, celui de Tin Zaouatine sur une distance de 200 km.

En somme, l’objectif des pouvoirs publics est d’assurer une sécurité hydrique pour l’ensemble du territoire.

A. R.

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