L’ex-Ansej, l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (ANADE), innove. Un nouveau dispositif visant à l’accompagnement des entreprises créées dans le cadre de ce dispositif et qui connaissent des difficultés, a été mis en place. Il s’agit en effet de l’octroi d’un crédit d’un million de DA par l’ANADE aux entreprises ayant besoin d’un Fonds de roulement pour la réalisation de projets, et cela, sans passer par la banque, a annoncé, hier, le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des micro-entreprises, Nassim Diafat.
Akrem R
Ainsi, le jeune entrepreneur une fois ce crédit remboursé, explique-t-il, aura le droit de solliciter l’ANDE pour un autre emprunt destiné à l’exploitation.
Les entreprises éligibles à cet accompagnement sont définies, précisera le ministre, lors d’un point de presse animé en marge d’une rencontre entre l’ANADE et les représentants des micro-entreprises créées grâce à ce dispositif. En effet, toute micro-entreprise souffrant d’un manque de liquidité ou de problèmes de trésorie pour la réalisation d’un projet, l’acquisition de la matière première ou pour la réparation du matériel, aura droit à ce financement nécessaire pour la survie d’une entreprise, notamment, durant cette période la pandémie, a-t-il détaillé.
Cette décision va permettra sans doute, à 47% des entreprises (ex-ansej) qui connaissent des problèmes de trésorie de se financer auprès de l’ANADE et d’avoir de l’argent nécessaire au financement de son projet.
Diafat a fait savoir que depuis 1996 à ce jour, l’Algérie a consenti d’énormes efforts pour la création d’entreprises, sans toutefois mettre en place un véritable diapositif pour un accompagnement réel sur le terrain. Le moment est venu, dira-t-il, de procéder aux changements nécessaires afin de se lancer dans le monde de l’entrepreneuriat, conformément aux standards économiques, loin de tout calcul politique comme a été le cas durant les années précédentes. Selon lui, le dossier Ansej était au centre des campagnes électorales et les pouvoirs publics n’ont pas mis en place les dispositifs nécessaires en faveur de ces jeunes. « Si nous avions mis en place ces deux décrets, à savoir, crédit à l’exploitation et le refinancement des entreprises en difficulté depuis 1996, le nombre d’entreprise en difficulté n’atteindrait pas le niveau actuel et on aurait eu moins de problèmes», a-t-il indiqué, en précisant que le dispositif ANSEJ était importé de l’étranger sans être adapté à la réalité algérienne.
Dans ce cadre, le ministre a annoncé la création d’un organisme consultatif dans chaque région en partenariat avec les différents secteurs pour connaitre les contraintes des jeunes et également, orienter la création d’entreprises selon les besoins de chaque localité. «Nous avons tout fait pour la numérisation du secteur et les jeunes peuvent poster leurs doléances à distance, mais nous avons remarqué une certaine frilosité. Nous avons, par conséquent, décidé de la création de cet organisme consultatif», a-t-il expliqué, en affirmant que l’ANADE fait tout pour accompagner les entreprises vers la réussite. D’ailleurs, des experts de l’agence ont procéder à la réalisation d’une cartographie des activités dans chaque région. En clair, à travers cette nouvelle vision, «nous voulons en finir avec la création anarchique des entreprises. L’ANADE veillera à la réussite des jeunes entrepreneurs». Ceci, ajoute-t-il, s’inscrit étroitement dans la nouvelle vision, purement économique, de l’Agence. Le ministre a indiqué que son département compte énormément sur cet organisme pour accompagner l’ANADE dans sa nouvelle mission.
A. R.