Les zones humides de la wilaya de Biskra représentent « une plateforme de biodiversité pour un système durable », ont estimé dimanche à Biskra les participants à une journée d’étude et de sensibilisation à la protection des zones humides.
Au cours de cette rencontre intitulée « la protection des zones humides, une responsabilité partagée pour un avenir durable », organisée au Centre de Recherche Scientifique et Technique sur les Régions Arides (CRSTRA), la chercheuse Noura Salemkour, a souligné que les zones humides de Biskra, représentées par les barrages de Foum El Gharza et de Menbaâ El Ghozlane, ainsi que par deux zones humides naturelles à Oued Sidi M’hamed Benmoussa (commune de Haouche) et Chott Melghigh (dans sa partie située dans les Ziban) sont des « réceptacles collectant les eaux pluviales qui contribuent à l’atténuation des inondations et des catastrophes naturelles, tout en favorisant le stockage des eaux souterraines ».
Elle a ajouté que ces zones sont « une source de biodiversité pour les plantes, les animaux, les pois sons et les insectes, le processus d’absorption étant utile aux plantes qui filtrent les eaux polluées, sont utilisées comme plantes médicinales, préservent le sol de l’érosion, aident à lutter contre la désertification, rafraîchissent le climat chaud de la région et stabilisent les populations vivant dans les alentours ».
De son côté, le Dr Kenza Absi, du CRSTRA, a souligné que les zones humides « constituent un refuge approprié pour un certain nombre d’êtres vivants tels que les espèces d’oiseaux sédentaires et migrateurs, les poissons et les animaux qui vivent à proximité, considérés comme des aliments pour l’homme et contribuent à la détection des dangers et au maintien de l’équilibre environnemental. Le Dr Absi a également rappelé que les oiseaux sont le « principal critère de classification de ces zones en tant que zones humides ».
Le Pr Fatima Guellati, de l’université Mohamed-Khider de Biskra, a indiqué quant à elle, dans une communication consacrée aux Sebkhat d’Algérie, que les zones humides sont « exposées à des menaces telles que le surpâturage, la pêche intensive, l’extension des zones agricoles et l’utilisation excessive de leurs eaux, en plus des facteurs naturels tels que le réchauffement climatique », ce qui appelle « nécessairement », selon elle, des efforts concertés de la part des autorités pour les préserver et préserver leurs caractéristiques.
Pour rappel, cette journée d’étude de sensibilisation a été organisée en présence de responsables locaux par le CRSTRA à l’occasion de la Journée mondiale des zones humides (2 février de chaque année), en coordination avec la direction de wilaya de l’environnement et la direction de la pêche et de l’aquaculture.
R. N.