Des ateliers ont été installés lors des assises nationales, au cours desquels ont été abordés les différents obstacles auxquels fait face le système de santé national, et des solutions adéquates à y apporter, selon la situation démographique, épidémiologique, économique et sociale. Des solutions ont été proposées, prenant en ligne de compte les aspirations des citoyens et les orientations des autorités suprêmes du pays. Selon le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, quarante (40) textes d’application de la loi sur la Santé 18-11 du 2 juillet 2018, sont actuellement en cours d’examen au niveau du Gouvernement.
Par Réda Hadi
Si, pour Benbouzid, l’application sur le terrain de la feuille de route tracée pour la mise en œuvre des recommandations reste un défi qui requiert le recours à un calendrier sur les courts, moyens et long termes, est impérative la conjugaison des efforts de tous les acteurs, notamment, avec le soutien absolu apporté par les hautes autorités du pays au secteur.
Selon la nouvelle loi de la Santé, les engagements portés par le Président Tebboune, seront observés ainsi que les recommandations des ateliers des assises nationales de la Santé.
Pour beaucoup d‘observateurs, il y a nécessité de revoir notre système de santé qui a montré ses limites, particulièrement, durant la pandémie du coronavirus.
En effet, des médecins affirment que la nouvelle loi tend à faire face à d’éventuelles pandémies sur la base de celle actuelle.
La réforme de l ‘hôpital en question
Selon le docteur Yahiaoui Abdelwahab , Médecin assermenté, durant ces assises, il a été principalement question de l‘organisation de l’hôpital. En effet, pour ce médecin «l’organisation de l’hôpital est un point essentiel, car c‘est la cause du départ de beaucoup de médecins. Selon Benbouzid, 17 % sont partis, mais il me semble que le nombre est plus important. Il a y a des raisons majeures à ces départs. En Algérie, la formation en médecine dure sept ans pour les généralistes et 12 ans pour les spécialistes. Ces derniers doivent effectuer un service civil d’une durée variant entre une année (pour les wilayas du Sud) et quatre ans (pour les grandes villes du Nord) avant de pouvoir obtenir définitivement leur diplôme. C‘est déjà contraignant. De plus c’est connu : les médecins algériens sont très mal payés. En 2020, le salaire se situait entre 80.000 dinars (environ 400 euros au taux de change parallèle) pour le médecin généraliste de santé publique et 186.000 dinars (environ 930 euros) pour le spécialiste»
De plus souligne le Docteur Yahiaoui, «l’épanouissement professionnel, est un argument qu’on entend souvent chez les médecins : à l’étranger, ils peuvent exercer leur métier dans de bonnes conditions et progresser. Comme le montrent les nombreuses grèves et mouvements de protestations des médecins ces dernières années, les conditions de travail se sont détériorées. Les hôpitaux manquent de moyens et beaucoup d’établissements hospitaliers sont mal gérés»
S’agissant de la prise en charge durant la pandémie, ce médecin souhaite «que les zones rurales et blanches soient prioritaires. Le vaccin que nous produisons ne doit pas servir que pour les grandes villes ou l ‘exportation».
R. H.