Les Indiens, Chinois et Français en force au Salon «Maghreb Pharma» : Des accords de partenariat à la clé

Avec un marché pharmaceutique d’une valeur de 4 milliards de dollars, l’Algérie continue de susciter l’intérêt des investisseurs et firmes étrangères. Pas moins de 260 exposants, dont plus de 60% d’étrangers de 24 pays, sont attendus à la 10ème édition du Salon international de l’industrie pharmaceutique, « Maghreb Pharma».

Par Akrem R.

Un indice de taille sur l’importance du marché algérien et des potentialités d’affaires qu’il recèle. D’ailleurs, selon Bachiri Feriel, représentant de la société «EASYFAIRS ALGERIA», organisatrice de cet important événement, la superficie de ce salon a été multipliée par 8 durant les 10 dernières années pour atteindre actuellement 4 000 m2.

Lors de son lancement en 2012, ce salon, devenu au fil du temps le plus grand événement pharmaceutique dans le monde arabe, la production nationale à cette époque ne dépassait pas les 850 millions de dollars et avec un taux de couverture de 30% du marché par la production nationale. 

Maintenant, précise-t-elle, le secteur de la Pharma a connu une évolution importante, notamment avec la politique mise en place par l’Etat, encourageant la production nationale.

«Sur un total de 4 milliards de dollars de la valeur du marché, 2,4 milliards sont issus de la production nationale, soit près de 70% du taux de couverture. En effet, l’investissement étranger et en partenariat avec des sociétés algériennes a contribué à la réduction de la facture d’importation qui devrait baisser encore à l’avenir», détaille-t-elle lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation de la 10ème édition de Maghreb Pharma, prévue du 5 au 7 février prochain à la Safex, dont 4000 visiteurs professionnels sont également attendus.

Dans son plan d’action, le gouvernement table sur la réduction davantage de la facture d’importation, tout en la substituant par la production nationale à hauteur de 80%.

Pour atteindre cet objectif qui semble à la portée de l’Algérie, toute une stratégie a été mise en place pour attirer des investisseurs et firmes étrangères. 

Durant cette édition de « Maghreb Pharma», les sociétés asiatiques viendront en force. Ce sont les Indiens qui arrivent en tête avec 47 sociétés et laboratoires, suivis par les Chinois et la France avec 27 sociétés chacun.

En quatrième position arrive les Italiens avec 9 exposants activant dans divers domaines pharmaceutiques. Les Allemands seront également présents avec neuf exposants, l’Espagne (8), Tunisie (7), Belgique (7) et l’Egypte (4). 

79 exposants algériens 

Quant à la participation algérienne, elle sera composée de 79 sociétés. Les organisateurs de ce salon estiment le marché algérien de plus en plus attractif.

C’est ce qui explique cet engouement des étrangers à venir investir et s’implanter en Algérie qui se positionne en seconde position après l’Afrique du Sud sur le marché africain du médicament et de la production pharmaceutique.

Avec cette politique souple et incitative pour l’investissement, de nombreux accords de partenariats seront conclus lors de cette 10ème édition « Spéciale» du Maghreb Pharma, annonce l’intervenant, faisant savoir que 66 projets réalisés par des étrangers sont opérationnels et 30 autres en cours de réalisation.

«D’importants pactes de partenariats seront signés dans divers domaines d’activité pharmaceutique. Des sociétés spécialisées dans la production de machine sont implantées en Algérie, en tant que plate-forme de distribution pour le reste du monde», souligne Bachiri Feriel. 

Pas moins de 30 projets dans la production pharmaceutiques sont en cours de réalisation, ajoute-t-elle, en précisant que l’édition 2024 de «Maghreb Pharma» ambitionne de contribuer à dynamiser la production nationale des médicaments en permettant aux industriels du qui visiteront le Salon, de rencontrer des centaines de fournisseurs d’équipements et technologie pharmaceutique, parmi les exposants.

Aller à la conquête du marché africain 

Pour illustrer ses propos, l’intervenante affirme que des exposants ont déjà réservé des places pour la prochaine édition prévue en 2025. Des indicateurs en plus qui témoignent, encore une fois, de l’importance du marché pharmaceutique algérien.

Les organisateurs de l’événement veulent, ainsi, donner un cachet africain à leur événement. Un objectif qui s’inscrit en droite ligne avec la vision des autorités du pays, à savoir, aller à la conquête du marché africain.

«Notre objectif est d’exporter vers les pays du Sahel», dira l’intervenant. Il est à noter qu’actuellement la part des produits sur le continent africain est infime mais toute une stratégie est en place pour la promotion des exportations algériennes d’une manière générale vers les pays de ce continent, notamment avec l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange, Zlecaf.

Par ailleurs, la conférencière a également relevé que cet évènement proposera aux professionnels du secteur  «une immense offre en intrants pharmaceutiques », à travers les derniers équipements en matière de lignes de production, de conditionnement et d’emballage, systèmes de traitement de l’air et réacteurs biotechnologiques et contribuera à répondre à la demande locale croissante en équipements de laboratoire, de contrôle et de production.

Le Salon présentera, en outre, aux professionnels de l’industrie pharmaceutique, une opportunité pour étendre leurs réseaux, conclure des partenariats et optimiser leurs activités commerciales.

En parallèle, des conférences et des symposiums animés par des experts du domaine se tiendront tout au long des trois journées de l’événement, et porteront notamment sur le cadre réglementaire et l’évolution des compléments alimentaires, la production oncologique en Algérie et également l’industrie cosmétique.

A. R.

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