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Les fleurs du mal : La beauté en danger

Par Eco Times
7 août 2025
Dans Chronique de Lies Hamidi
699
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culture intensive des fleurs

Le titre évoque une période décrite par Baudelaire dans son recueil ‘’Les Fleurs du mal’’. Un pamphlet contre la noirceur et le désarroi logés dans les profondeurs de l’harmonie et de la musicalité. De la même manière, notre époque assiste, impuissante, au viol de l’innocence et du sublime, autrefois incarnés par les fleurs. Ces joyaux végétaux, censés célébrer nos mariages et enchanter nos foyers, recèlent désormais du poison. C’est la tristesse qui envahit nos cœurs et bouleverse nos esprits. Eh oui ! Qui aurait cru que la beauté puisse un jour être souillée, piétinée ? L’emblème de l’amour, du charme et de la grâce est aujourd’hui manipulé génétiquement et traité chimiquement. C’est incroyable : ces artisans de la joie et de l’émerveillement, dont la rose est le symbole, sont devenus les instigateurs de la désolation et de l’amertume, trahissant ainsi leur blancheur, leur candeur et les idéaux esthétiques qu’ils revendiquent.

Par L. Hamidi

Les marchands d’odeurs enivrantes, avilis par le gain immoral, savent pertinemment que leurs plantes modifiées peuvent blesser, mutiler, et même tuer. Rien n’arrête ces vendeurs de senteurs, qui se nourrissent de la misère des autres et sont soumis aux lois implacables de la finance et de la rentabilité dévorante.

A l’heure actuelle, tout est trafiqué, falsifié ou altéré au nom de la sempiternelle logique économique : le poisson piqué aux nitrites, l’huile d’olive coupée à l’huile de tournesol, les épices mélangées à de la poussière de brique, les miels dilués au sirop de glucose, les poulets gavés d’antibiotiques …

Et voilà que nos bouquets, chauffés dans des serres et saturés de résidus chimiques, sont victimes, malgré eux, de cette folie. Qu’on nous laisse au moins le rêve, la magie, la fascination ! Les présents floraux que l’on offre à nos mères, à nos enfants, à nos sœurs, à nos épouses ou simplement à une amie, doivent-ils eux aussi emprunter le chemin d’un profit froid, déshumanisé et sans odeur aimante ?

L’élégance masque une réalité peu reluisante, au parfum de scandale. Combien de pays violent les règles primaires de santé publique ! De Quito, en Equateur, à Naivasha, au Kenya, en passant par Addis Abeba, en Ethiopie, et Hanoi, au Vietnam, la culture intensive des fleurs exhale un arôme envoûtant, mais trompeur, et souvent toxique.

Ce sont des milliards de roses souillées qui sont expédiées à travers le monde. Autant d’individus potentiellement vulnérables aux toxines invisibles réparties dans l’éclat trompeur de ces pétales. N’étant pas destinées à un usage alimentaire, ces roses échappent à la vigilance et à la veille sanitaire : elles ne suivent pas les mêmes protocoles que les fruits ou les légumes.

Et pourtant, le simple fait de les humer peut provoquer chez les personnes sensibles, des désagréments physiques, voire des altérations physiologiques. Même si elles ne sont pas ingérées, elles relèvent bel et bien d’une forme de consommation sensorielle.

Conçues pour satisfaire les besoins humains, elles sont pourtant imprégnées de substances nuisibles, dont certaines sont interdites en Europe. Celles produites dans certains pays, notamment en Afrique, sont à l’abri de tout contrôle préventif. Les acheteurs qui les manipulent et les respirent, ignorent leur dangerosité.

Des dizaines de produits de synthèse, plusieurs classés comme cancérogènes, mutagènes ou perturbateurs endocriniens, se nichent dans l’antre du raffinement.

Un test en laboratoire, publié par le magazine Que Choisir (n° 644 du 24 février 2025), a révélé une contamination aux pesticides, exposant fleuristes, livreurs et clients à des risques insidieux.

‘’Les analyses menées en laboratoire sur 15 bouquets de roses, gerberas et chrysanthèmes achetés en boutique, en grande distribution, et en ligne, montrent que 100% des fleurs testées sont contaminées. Jusqu’à 46 résidus de pesticides différents ont été retrouvés sur un même bouquet. Ces substances incluent des cancérogènes avérés et des perturbateurs endocriniens qui menacent directement la santé de ceux qui les manipulent’’.

L’industrie florale est à blâmer pour ses violations répétées des principes les plus élémentaires de prévention, en particulier à l’égard des femmes. En contact avec des agents toxiques, elles souffrent de brulures, de troubles respiratoires et d’irritations cutanées.

Le contexte de travail est inhumain, surtout à l’approche de la Saint-Valentin ou de la fête des Mères, périodes propices au plaisir d’offrir : horaires abusifs, salaires dérisoires, absence d’équipements de protection…

De même, cette industrie représente un danger pour la flore et la faune. Elle est à l’origine de la disparition des abeilles, des coccinelles et d’autres pollinisateurs, si essentiels à l’équilibre écologique. Les agents additifs utilisés tuent ces précieux auxiliaires et détruisent une nature autrefois si accueillante et généreuse.

Les retombées environnementales dévastatrices ne sont pas en reste : usage excessif d’eau douce pour l’irrigation, appauvrissement des sols, pollution des nappes phréatiques, empreinte carbone élevée due au transport aérien vers des destinations lointaines, principalement l’Europe et les Etats-Unis.

Ironie du sort : de nombreuses exploitations sont détenues par des investisseurs étrangers qui, dans leurs propres Etats, dénoncent la nocivité de ces particules, mais qui, sous d’autres cieux, méconnaissent les principes qu’ils prétendent défendre. Pire encore, ils délocalisent leurs exploitations pour jouir de règlementations plus laxistes et utiliser des intrants prohibés dans leur pays d’origine, tirant avantage de l’indulgence des autorités locales et de la complicité de leurs partenaires sur place.

Ce qui est jugé inadmissible chez eux devient étrangement tolérable ailleurs. Une véritable aubaine pour ces commerçants de la déchéance qui prospèrent dans l’ignominie.

Des contrats éphémères pour les cueilleurs, une précarité généralisée et une ambiance teintée d’impunité constituent le lot du laisser-faire dont font preuve ces responsables locaux.

Les conséquences dramatiques sont directement liées à l’absence de cadre réglementaire dans le secteur floral. Plus de 80 % des fleurs coupées qui sont importées de contrées autorisant des substances interdites en Europe, s’avèrent pathogènes, voire mortelles.

En France, l’exemple le plus marquant est celui du décès d’une fillette de 11 ans, atteinte d’une leucémie in utero, après que sa mère, fleuriste, eut été exposée à des pesticides durant sa grossesse.

Le lien de causalité entre cette exposition et la maladie de l’adolescente a été formellement établi, un drame qui a profondément bouleversé la communauté médicale.

A la suite de cette affaire, le gouvernement français a saisi l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire) afin :

  • d’évaluer les risques sanitaires encourus par les professionnels, notamment les fleuristes, grossistes et artisans indépendants, tout en espérant élargir l’expertise à l’ensemble de la filière ;
  • de mesurer la concentration de polluants chimiques, y compris ceux proscrits dans l’Union européenne, présents dans les fleurs commercialisées.

Ces dérives ne semblent émouvoir ni les importateurs ni les distributeurs, principaux responsables des effets dévastateurs de ces ‘’Fleurs du mal’’.

Cultivées dans des pays appauvris et pénétrées de pesticides, elles inondent toujours les marchés occidentaux sans susciter le moindre élan éthique. La rose, aux pétales de soie, profite, de la sorte, à des opérateurs sans scrupules, sourds à la désespérance qu’elle engendre.

Derrière l’innocence trompeuse de ces feuillages parfumés se cache une réalité sombre, tissée de drames humains et de désordres familiaux. Le tourment des travailleurs ne perturbe guère le secteur floral, qui s’enrichit de la sueur des opprimés, lavé  de toute culpabilité. Les bouquets fleuris propagent une agonie diffuse :

  • dans les serres suffocantes où des ouvrières souffrent en silence,
  • sur les lits d’hôpitaux, où des malades subissent un sort imposé ;
  • derrière les comptoirs des boutiques, où des mains rougies trahissent une détresse voilée.

Au total, faut-il accepter le destin funeste de ces ouvrières qui fleurissent nos demeures et colorent nos intérieurs, comme leurs aînées du radium jadis ? Doivent-elles mourir à petit feu pour embellir nos existences ? Sommes-nous condamnés à l’impuissance face aux semeurs de malheur ? Faudra-il, dans un macabre décompte, égrener les vies brisées, une à une ? Serons-nous fatalistes devant ces tragédies qui secouent nos consciences et perturbent nos âmes ? Il est temps d’instaurer par la force de la loi des normes strictes à ceux qui piétinent le droit et n’obéissent qu’à la loi de la force : il revient aux autorités politiques de prendre des mesures fermes, à la hauteur des enjeux sociaux, tout comme il est urgent que la société civile promeuve des labels équitables ou biologiques, garants d’une production respectueuse du vivant. Cruel paradoxe : les fleurs offertes pour honorer la beauté disséminent l’aigreur et la mélancolie. La moralité de ceux qui vendent des parures végétales est aussi flétrie que leurs couronnes funèbres. C’est là un constat aussi consternant que révoltant : nous sommes bien loin de la vertu et des valeurs qui anoblissent l’humanité.

L. HAMIDI
Docteur en droit

Tags: AlgérieCulture des fleurséconomiefleurs du malUtilisation des pesticides
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