Les défis de l’Algérie 2025/2030 : La bonne gouvernance globale fondement de son développement

Abderrahmane Mebtoul

Par Abderrahmane Mebtoul

3.-La gouvernance d’entreprise Il ne faut pas confondre la gestion d’entreprise avec le concept de gouvernance d’entreprise qui concerne les structures, les processus et les mécanismes par lesquels une entreprise est dirigée et contrôlée alors que la gestion d’entreprise concerne les opérations quotidiennes et l’administration pour atteindre ses objectifs.

Ne gouvernant pas de la même manière, une grosse société internationale et une PMI/PME locale , nous avons traditionnellement deux types de gouvernance d’entreprise.

Nous avons la gouvernance actionnariale appelée modèle shareholders, qui consiste à privilégier les intérêts de l’actionnariat, en leur offrant un contrôle sur les actions déployées en entreprise et en privilégiant un équilibre actionnaires/ dirigeants et la gouvernance partenariale, aussi nommée modèle stakeholders, qui tient compte de l’ensemble des parties prenantes et de leurs intérêts en intégrant d’autres éléments tels que les consommateurs ou l’environnement. La gouvernance d’entreprise repose sur plusieurs critères universellement reconnus.

Premièrement, l’indépendance des administrateurs ; deuxièmement, l’intégrité de l’organisation par le respect de la loi et des réglementations, mais aussi au niveau d’autres facteurs tels que la sécurité des salariés.

Troisièmement, la reddition de compte afin d’assurer les intérêts de toutes les parties prenantes nécessitant de «rendre des comptes» à tous les acteurs, pas seulement aux actionnaires ; quatrièmement, la planification stratégique de l’entreprise, est un facteur clé de sa réussite, quels que soient la taille, le secteur d’activité et la nature, permettant d’atteindre les objectifs mais devant être adaptée aux situations actuelles et futures fonction de facteurs exogènes, comme cela a été le cas de l‘épidémie du coronavirus,- télé travail) des perspectives des indicateurs de la croissance de l’économie nationale et internationale de l’inflation, des tensions sociales, parfois des augmentations de salaires et de facteurs géostratégiques.

D’où l’importance de la prospective afin de gérer les risques ,anticiper l’avenir ; cinquièmement, un conseil d’administration plus inclusifs, la diversité, devant toucher à la fois : l’âge, le genre, les origines, la culture, le milieu social, les expériences devant favoriser des débats productifs afin que l’entreprise réponde aux défis aux objectifs économiques gouvernementaux ; sixièmement.

La ressource humaine étant le fondement de la réussite , les administrateurs et les postes clefs au niveau de l’entreprise devant être sélectionnés pour leurs compétences et leur capacité à représenter au mieux les parties prenante et pas pour des raisons personnelles ; septièmement, faire appel à un œil externe afin d’obtenir des compétences complémentaires, notamment sur le plan technologique et de nouvelles idées afin d’ innover ; sixièmement, – neuvièmement, les leadership humains qui devront avoir une approche plus humaine, notamment dialoguer avec l’ensemble du collectif de l’entreprisse, la bonne communication qui étant la base de la transparence, ne s’adressant plus uniquement à l’actionnariat, mais à toutes les parties prenantes, internes comme externes dixièmement, favoriser la protection de l’environnement qui constitue un enjeu majeur pour les sociétés , devant l’inclure dans son périmètre.

En conclusion, les défis de l’Algérie, après l’élection présidentielle du 07 septembre 2024, devant préparer l’avenir, pays à fortes potentialités pouvant devenir un pays émergent horizon 2028/2030, est la bonne gouvernance globale, territoriale et d’entreprise, son devenir étant avant tout aux mains des algériens eux-mêmes.

Une mauvaise gouvernance se traduirait par sa marginalisation au niveau de relations internationales et au niveau interne multiplierait l’abus de la puissance publique détournée à des fins privées et la corruption qui minerait la confiance de l’opinion publique à l’égard des pouvoirs publics et menacerait le développement économique.

A. M.

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