Les crédits à l’économie en hausse 8% en 2023 : La relance économique se confirme

Les crédits à l'économie en hausse 8% en 2023 : La relance économique se confirme

Les montants de crédits alloués à l’économie nationale par les banques sont passés de 12 000 milliards de DA en 2022 à un peu plus de 13 000 milliards en 2023, soit une croissance de 8%. C’est un autre signe qui confirme la relance de l’économie nationale qui a réussi à enregistré des taux de croissance de 4% durant la période post-covid, et ce, en dépit d’un contexte mondial difficile.

Par Akrem R.

«Cette évolution s’explique par une reprise de l’activité économique grâce aux encouragements mis en place par l’Etat pour soutenir l’investissement, lesquels rendent les projets présentés au niveau des banques plus rentables», a indiqué, hier, à la radio chaine 3 le délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), Rachid Belaid.

Précisant que cette hausse est de l’ordre de 8% chez les banques publiques et de 12% au niveau des banques privées, le responsable a estimé que cette évolution n’est pas «négligeable» comparativement aux années précédentes.

Il a, à cet effet, affirmé l’existence «de plus en plus de demandes de crédits à l’investissement au niveau des banques», soulignant que les demandes «sont traitées sur la base de critères de faisabilité et rentabilité des projets, puis accompagnées jusqu’à la concrétisation de l’investissement».

Evoquant les incitations à l’investissement instaurées par les pouvoirs publics, encourageant, ainsi, la hausse des demandes de crédits à l’investissement au niveau des banques, le responsable a cité, entres autres, les avantages fiscaux et parafiscaux, les avantages douaniers, ainsi que la bonification de taux d’intérêt, expliquant que «ce soutien de l’Etat, par la diminution des charges, favorise le recours à l’investissement».

S’agissant des principaux secteurs financés par les banques, il a cité notamment l’industrie de transformation, ainsi que les activités contenues dans les secteurs stratégiques, comme fixés par les pouvoirs publics, assurant que les banques de la place financent, sous plusieurs formes (crédits, leasing), les différentes étapes des projets, soit de la création jusqu’à l’exploitation.

Questionné sur les délais du traitement des dossiers de demandes de crédits, le représentant l’ABEF a précisé que la plupart des demandes sont traités dans les délais fixés à savoir 30 jours et parfois moins lorsque le projet est mature. Il a précisé que la banque n’a aucun intérêt à bloquer un projet d’investissement, mais parfois des projets nécessitent beaucoup de temps pour les traiter et étudier.

Concernant les garanties, Rachid Belaid a expliqué que les garantis habituelles incluent le projet lui-même, l’hypothèque et parfois des garanties personnelles, soulignant que les banques algériennes appliquent des normes universelles.

«Ce qui intéresse le banquier c’est que les projets soient rentables et réalisables et les risques mesurés», souligne-t-il, en précisant que les projets intéressants, rentables, créateurs de valeur ajoutée et d’emplois sont automatiquement financés.

Ainsi, les banques disposent de comités de recouvrement des créances pour examiner les projets et trouver des solutions adaptées.

Un réseau bancaire de 1800 agences

Sur un autre registre, le représentant de l’ABEF a rappelé qu’un chantier de réformes et de modernisations des banques est lancé.

Actuellement, l’Algérie dispose d’un réseau bancaire de près 1800 agences réparties à travers les quatre coins du pays. Des efforts sont consentis pour l’ouverture de nouvelles agences.

L’année 2023 a été marquée par l’ouverture d’une cinquantaine d’agences et la création également de près de 100 autres dédiées à la finance islamique.

L’invité de la radio a pré- cisé que chaque banque a un plan de développement visant a être proche de ses clients. Les banques

sont en en train de se digitalisé. Des systèmes d’informations sont déjà en place et d’autres en projet. En effet, un grand travail est amorcé par les banques surtout du secteur public pour le renforcement de la digitalisation, proposant de nouveaux services aux clients.

Les efforts sont axés principalement sur le développement du e-paiement. Une feuille de route est déjà tracée par le ministère des Finances.

D’ailleurs, une vaste campagne de communication et de sensibilisation est prévue dès septembre prochain afin de promouvoir cette pratique innovante (e-paiement) et renforcer l’inclusion financière.

«Cette initiative vise à promouvoir l’adoption des paiements électroniques, améliorant ainsi l’efficacité et la transparence des transactions financières», explique-t-il.

L’Etat a mis les moyens nécessaires pour le développement du e-paiement et réduire le recours au cash. Plus de 56 000 terminaux de paiement électronique (TPE) sont installés, avec une prévision de 15 000 supplémentaires d’ici la fin de l’année, affirme le même responsable.

Les cartes de paiement sont également en évolution, avec plus de 17 millions en circulation, dont plus de 4 millions de cartes bancaires (CIB) et plus de 13 millions de cartes «Edahabia».

Un portail web est en cours de développement par le ministère de la Numérisation, permettant aux citoyens d’effectuer des paiements électroniques pour divers services publics, affirme-t-il, en indiquant que les textes d’application régissant le projet de banque digitale sont en cours d’élaboration.

A. R.

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