«L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde.»
Nelson Mandela
Tout se joue à l’école. En effet, le gros des investissements publics doit aller à l’éducation et la formation des jeunes générations. En Algérie, nous avons la preuve de l’échec d’un système éducatif qu’on ne peut qualifier, malheureusement, que de défaillant. Plusieurs décennies sont passées depuis l’instauration du système fondamental, avec cette charge idéologique rétrograde qui a réduit des générations entières à la désuétude intellectuelle. Et si maintenant nous constatons à regret les effets de cette mauvaise politique, ce n’est toujours pas trop tard pour bien faire. Le mal est là, certes, avec le développement d’idées dépassées qui touchent des pans entiers de la société, faisant le lit des idéologies les plus irréductibles, dont l’islamisme fondamentaliste constitue la trame de fond ; mais la réorientation dudit système demeure possible. Aller vers une école moderne, républicaine qui fait du savoir et de l’ouverture son cheval de bataille, est le défi majeur de l’Algérie qu’on veut nouvelle. Une Algérie qui s’inscrira en perspective d’un développement multiforme, mais surtout une Algérie qui s’installera dans une démarche qui fera d’elle cette puissance régionale dont on a tant rêvé. Les actions de recadrage doivent être engagées partout. Ainsi, si les pouvoirs publics ont introduit, il y a quelques années déjà, quelques nouvelles notions, à l’instar des questions inhérentes à l’environnement, le déficit reste important, et les nouvelles générations ne semblent pas préparées pour assumer leurs responsabilités à l’avenir. Mais, faut-il en convenir, chacun de nous sait que l’école joue un rôle essentiel qu’il ne faut absolument pas négliger. C’est ainsi d’ailleurs, que le ministre de la transition énergétique, Chems Eddine Chitour, a indiqué jeudi dernier, que son département préparait, en partenariat avec le ministère de l’Education, un programme pour l’intégration de cours sur l’économie d’énergie et la transition énergétique dans le système scolaire. Très bonne initiative, car si maintenant la problématique énergétique s’avère de taille pour un pays comme le nôtre, il demeure aussi important de savoir qu’en l’absence d’une véritable prise de conscience de la part des citoyens, ceux d’aujourd’hui et de demain, aucune autre politique de lutte contre le gaspillage ne sera viable. Ceci dit, l’école demeure la pierre angulaire de la nouvelle république à laquelle aspire le peuple Algérien. Autrement, si on continue à négliger l’école, soit par calcul politicien ou par affinité avec les courants rétrogrades, qui sont toujours les premiers à s’opposer à toute velléité de changement vers la modernité, il faudra s’attendre au pire.
L. K