Le Triticale : Un excellent nettoyeur biologique des sols

Le Triticale : Un excellent nettoyeur biologique des sols

L’introduction du triticale semble prometteuse comme matière première pour l’alimentation des animaux, du fait qu’il peut être cultivé dans des zones à conditions climatiques défavorables et limitantes pour la culture des blés. Sa teneur en protéines est sensiblement la même que celle du blé mais ne possède pas la même qualité de gluten pour faire un bon pain de levain.

Synthèse Akrem R.

Son utilisation dans le cadre de l’alimentation du bétail doit être soutenu du fait de son bon rendement en graines. La culture des variétés de triticale pour la production de graines, peut être conçue à travers leurs intégrations dans les formules alimentaires de nos ruminants après caractérisation de leurs valeurs nutritives. Ces dernières sont intimement liées au milieu écologique où elles sont cultivées.

De ce fait, ils contribueraient même partiellement à diminuer la part des importations des produits alimentaires (viandes rouges et lait) en assurant un coût de revient des productions animales plus accessible aux consommateurs.

En effet, cette céréale prometteuse peut être utilisée par l’industrie de l’alimentation animale en substitution aux graines d’orge et de maïs qui sont importées.

Les études académiques et leur suivi sur le terrain ont apporté la confirmation de l’efficacité de ce genre cultural à apporter des réponses à de nombreux problèmes de fond rencontrés par les investisseurs agricoles, notamment son adaptation à l’aridité du climat et son potentiel de réhabilitation et de fertilisation des sols.

Considéré comme un excellent nettoyeur biologique des sols appauvris par la salinité, les mauvaises herbes et les maladies parasitaires, le Triticale se présente comme un facteur de réhabilitation de terres dégradées et leur fertilisation et de préservation du cycle agraire.

Tout comme la plante à une résistance aux spécificités naturelles des régions du Sud (vents, salinité des sols, aridité du climat, sécheresse, et autres) et permet d’envisager une extension des surfaces irriguées.

La plante peut dès lors se substituer au maïs jaune, sachant que ce dernier est une récolte estivale, tandis que le Triticale est une récolte d’hiver (cultivée en novembre et moissonnée en avril) et donc beaucoup moins exigeante en eau, en plus de résister à l’aridité.

Le potentiel de rendement du Triticale se situe entre 80 et 100 quintaux à l’hectare en irrigation d’appoint, et de 50 à 60 QX/ha en terre non irriguées (Nord du pays), selon une étude en signalant la possibilité de son stockage qu’il soit à l’état vert ou sec.

Les résultats des expériences sur le terrain ont donné lieu à des indicateurs « encourageants » dans la croissance de la plante (quasiment le double de l’orge) en plus de renfermer plus d’épis et de grains (une fois et demie), en sus de sa valeur fourragère (plus de 1,7% par rapport à l’orge), donc très nutritif pour l’élevage bovin et ovin.

L’expert agricole, Laâla Boukhalfa, a mis l’accent sur l’importance de la culture du triticale. Cette dernière doit être figurée parmi les priorités, afin d’atteindre l’autosuffisance en production céréalière, et assurer, ainsi, la sécurité alimentaire des générations futures.

«La culture du triticale résiste à la sécheresse, à la salinité, et s’adapte au climat et au sol, contrairement au blé tendre, qui provoque de nombreuses maladies chez le consommateur, notamment le diabète, l’obésité, les maladies intestinales et la tension artérielle», avait-il expliqué à la presse.

Pour lui, toutes les conditions sont réunies dans le Grand Sud pour développer cette culture qui constitue une véritable alternative à l’importation de céréales.

A. R.

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