Comme toutes les destinations du pays, la Covid-19 a durement impacté les activités touristiques, ce qui a aggravé davantage un secteur qui a du mal à décoller. Il faut savoir que dans cette wilaya, l’exploitation économique s’appuie sur le tourisme thermal et les efforts d’accompagnement des pouvoirs publics sont concentrés sur cette filière à créneau porteur, en adoptant les approches idoines dans la promotion de l’industrie hôtelière, en vue d’augmenter les capacités d’accueil touristique et conjointement, actionner la mise en valeur des différents sites touristiques en favorisant l’augmentation du portefeuille foncier dans une optique de booster la filière de la santé thermale ou le tourisme du bien-être.
Par Kheir Eddine Lyes
En l’état actuel des choses, la wilaya de Guelma qui comptait, hier, une capacité d’accueil de 1.500 lits, attend la réception de plusieurs investissements homologués et en cours de réalisation, qui vont générer plus de 1.200 nouveaux postes d’emplois et porter la capacité d’accueil à plus de 4.000 nouveaux lits.
Entre temps, le Coronavirus continue de drainer vers le bas le tourisme thermal qui représente près de 80 % des activités du secteur.
Par la faute de la pandémie, ce sont des dizaines de milliers de curistes des wilayas limitrophes et même du territoire national qui n’ont plus eu accès aux bienfaits des eaux de source de la région de Guelma.
Avec la reprise du transport inter wilayas, autorisé il y quelques semaines, la situation est à priori, de bonne augure, d’autant que les gérants des bains et autres commerçants espèrent une relance significative de l’activité, laquelle à défaut plongera toute une région dans le marasme.
Les curistes, à ne pas confondre avec les vacanciers occasionnels, n’ont d’yeux que pour l’eau hyperthermale de Hammam Debagh, dont la température varie entre 85° et 97°C, soit la 2e au monde après celles des geysers d’Islande. Des eaux de source bicarbonatée mixte, calcique, sodique et carbo-gazeuse qui jaillissent de quelque 13 griffons sur ce site unique. Mais, les bains ont été interdits à l’exploitation, à l’instar des salles des fêtes et autres lieux depuis le 12 mars 2020, sur arrêté du wali. «La reprise s’est faite suite à une directive du groupe HTT. Une reprise timide depuis le mois d’octobre passé avec un taux de fréquentation de 10 à 12 %», précisent les professionnels. «Nous accueillons depuis la reprise, 20 à 25 curistes par jour, alors qu’en temps normal, nous prenions en charge 350 à 400 patients /jour, dont la plupart sont du 3e âge» affirment-ils.
Selon les dernières statistiques de l‘office du tourisme, il y a eu, en effet, une régression significative. L’affluence des curistes auprès des bains traditionnels et des stations thermales est passée de 264 993 curistes en 2018 à 292 252 en 2019 pour régresser à 94 162 durant l’année 2020. La prise en charge des employeurs à savoir ceux détenteurs d’un registre de commerce et détenteurs d’une carte d’artisan est de 2069 personnes concernées par 30 000 DA/mois. Et 2 143 employés (affiliés à la Cnas) à raison de 10 000 DA par mois.