Le thermalisme en Algérie : Une priorité pour le développement du tourisme

Hammam Maskhoutine

Photo : D. R.

Par Abid Boubekeur
Cadre du tourisme

Le thermalisme Algérien puise ses origines dans un passé lointain, il n’est pas un phénomène de l’époque contemporaine. L’usage des eaux thermales dans un but thérapeutique remonte à la nuit des temps. Déjà, les Romains avaient su «domestiquer» les eaux qui jaillissaient du sous-sol, de manière certes archaïque, car dépourvue de base scientifique. Il reste cependant qu’ils furent les premiers à nous donner la preuve historique de leurs vertus curatives. L’histoire nous apprend en effet que les Romains en peuplant les régions d’Afrique du Nord, découvriront des norias de griffons (ou points d’émergence d’une source). C’est ainsi qu’ils s’établiront dans l’environnement immédiat des thermes et y bâtiront des «tépidariums» (salles de thermes à température tiède) ainsi que des «caldariums» (salles de bains chauds et de vapeurs thermales).

C’est précisément dans ce cadre que le Ministère en charge du Tourisme doit réfléchir à une stratégie pour les différents produits touristiques que possède l’Algérie, dont le thermalisme ou «tourisme de santé», doit constituer une priorité de développement du secteur compte tenu de l’existence d’un potentiel thermal important à valoriser, ainsi que d’une demande multi forme de la population en quête de villégiature, de repos, de détente, de soins, de remise en forme et de bien-être.

INTRODUCTION

Le thermalisme est la science del’utilisation des eaux de sources minérales à desfins thérapeutiques, de bien-être ou de remise en forme. Ce qui caractérise la prise en charge thermale est de  s’adresser  à  des affections chroniques, des affections qui se prolongent  dans  la  durée,  rhumatismes,  insuffisances  et  maladies  respiratoires, problèmes cardiaques, troubles rénaux, maladies de la peau.

Le thermalisme utilise l’eau minérale naturelle qui se trouve dans le sous-sol et qui remonte à la surface après un trajet long. Les eaux thermales constituent une mémoire qui apporte en surface des indications sur le réservoir profond. Leur étude géochimique représente un outil de reconnaissance qui, de manière complémentaire aux autres approches (géologiques, géophysiques, hydrodynamiques, etc.), permet de mieux déterminer leur origine, le circuit souterrain emprunté et les mélanges éventuels avec les eaux froides superficielles.

La diversité et la complexité de la réserve hydrominérale sur les plans : minéralogique, tectonique, géologique font qu’il est impossible de séparer l’élément minéral de l’élément thermal. Le complexe thermo-minéral forme un tout indissociable notamment sur le plan thérapeutique et médical.

Le thermalisme se définit comme étant l’ensemble des moyens médicaux, sociaux, sanitaires, administratifs et d’accueil, mis en œuvre pour l’utilisation, à des fins thérapeutiques, des eaux minérales et thermales, des gaz thermaux et des boues. Le mot thermalisme implique que soit utilisée une eau dont les vertus curatives sont reconnues par le corps médical.

On classe les eaux minérales en six grandes catégories : bicarbonatées, sulfatées, sulfurées, chlorurées sodiques, avec élément rare (cuivre, sélénium…), et oligo-métalliques (faiblement minéralisées).Elles sont rapportées à des zones géologiques et géographiques.

Le thermalisme en Algérie est caractérisé par une forte concentration des sources chaudes au Nord, généralement liées à de grandes fractures affectant profondément les formations sédimentaires et parfois même le socle cristallin. Ces fractures sont souvent injectées d’évaporites triasiques. Deux différents faciès peuvent être reconnus :

 Un pourcentage élevé de sources, jalonnant les grands accidents, ont un faciès chloruré ou sulfaté et sont souvent chaudes (hyper ou méso-thermales).

 Un second groupe, lié aux massifs calcaires ou au socle, montre un faciès bicarbonaté calcique ou sodique.

Le thermalisme Algérien montre de grandes analogies avec celui des Alpes Franco-Italiennes, et plus particulièrement pour leurs relations avec les fronts de chevauchements limitant les grands ensembles géo-structuraux. La température de l’eau de ces sources varie entre 25 et 43 °C. Exploitées dès l’époque romaine pour leurs propriétés curatives, ces sources thermales sont considérées comme des eaux à vertu thérapeutique de bonne qualité.

LES SOURCES THERMALES

Il existe sur le territoire Algérien plus de 200 sources thermales d’après les études réalisées à ce sujet en premier par l’Ex-Bureau d’Etudes Touristiques (E.N.E.T), ce nombre croît régulièrement quand on se déplace vers l’Est.        

Ce patrimoine thermal dans dispose notre pays est l’un des plus importants au monde, selon les spécialistes. Ces émergences hydrothermales se situant, pour l’essentiel, dans la bande du complexe orogénique alpin, comprise entre le littoral et le pédiment de la chaîne saharienne.

La minéralisation des eaux est déterminée surtout par la nature chimique et minéralogique des sédiments qu’elles traversent.

Les sources thermales les plus minéralisées sont en relation directe avec les sédiments gypso-salins du Trias si répandu en Algérie, ce cas est rencontré à titre d’exemple à Hammam Mélouane 29.42 gr/l, Hammam El Biban 15gr/l, Hammam Salhine 9 gr/l.

Cette disposition géographique des sources thermales autour des zones et des localités d’habitation a favorisé l’avènement d’une tradition de villégiature et de soins.

Les stations thermales d’Algérie tirent leurs eaux de sources naturelles millénaires, chaque station à sa propre spécificité, certaines sont très connues pour leur bienfait notamment des guérisons miraculeuses sur des patients.

Les traces retrouvées dans les stations thermales remontent à l’époque romaine. En effet les romains accordaient une importance très particulière aux sources thermales, très souvent ils construisirent leurs sites autour de ces sources, comme c’est le cas pour les sites suivants :

 AquaeMauretaniaeCesarienne (Hammam Righa) ;

 AquaeSirenses (Hammam Bouhanifia) ;

 AquaeChibilitaNae (Hammam Meskoutine).

Les sources thermales furent aussi bien exploitées par les Arabes, en effet très souvent des sources portent le nom d’un marabout qui a vécu dans la région comme Hammam Bouhadjar qui doit son nom au marabout Sid Ahmed Bouhadjar qui a vécu dans la tribu des Ouled Bouhadjar avant la colonisation française et dont le Mausolé est situé au Sud-Est de la ville de Hammam Bouhadjar.

Les Turcs aussi très amateurs des bains chauds construisirent dans les villes plusieurs bains avec des installations permettant le stockage de l’eau de source.

Durant la période française, de multiples campagnes d’études, utilisant les techniques les plus modernes furent menées, pour favoriser, l’utilisation et l’exploitation de ces eaux chaudes à des fins médicales dans l’espoir de trouver la guérison et le repos.

Cette période est marquée par l’amélioration et l’apparition de nouvelles stations thermales destinées aux curistes, et pour les soins des blessés de guerre.

L’Est-Algérien renferme plus de 100 sources chaudes, dont certaines ont un fort débit, qui sont parmi les plus importantes connues, tout au moins en Afrique et en Europe. La source de Hammam Meskhoutine avec un débit de 100 l/s, et une température de 96° C, dont l’émergence se fait au niveau de roche effusive «calcaire». La source de Hama Bouziane appelée autrefois Hama Plaisance avec un débit de 800 l/s, et une température de 32° C.

Pendant l’époque coloniale les français construisirent des hôpitaux thermaux autour des sources pour y soigner les blessés et convalescents. Aujourd’hui comme dans le passé les stations thermales sont très sollicitées par les algériens pour divers traitements d’ordre rhumatologique, dermatologique et psychiatrique.

EAUX THERMALES AUX VERTUS HAUTEMENT THERAPEUTIQUES

Le thermalisme apparaît toujours comme une pratique médicale à la fois bienfaisante et efficace, qui apaise les douleurs et réduit la consommation des médicaments. Le recours à ces diverses formes de soins (bain en piscine, bain de boue et massage hydro-thérapeutique) permettent de palier les limites de la médecine traditionnelle, pour certaines maladies chroniques qui nécessitent parfois de longs et difficiles traitements.

Les vertus du thermalisme sont connus pour des orientations thérapeutiques tels que :

Dermatologie, gynécologie, maladies de l’appareil digestif et maladies métaboliques, neurologie, rhumatologie, troubles de développement chez les enfants, traitement des voies respiratoires, maladies de l’appareil urinaire. La plupart de ces réserves hydriques d’eaux chaudes sont non utilisées ou partiellement exploitées, leur mobilisation pourraient contribuer au développement de certaines régions.

Sur la trentaine de stations thermales répertoriées, seules une dizaine connaissent un taux de fréquentation élevé, les plus réputées sont les suivantes :

 Hammam-Boughrara : Situation à l’extrême ouest du pays, à 150 km d’Oran et 11 km de Maghnia, à 280 m d’altitude. Sulfatées et bicarbonatées. Sodiques à 45°.

Indications thérapeutiques : rhumatologie, dermatologie et gynécologie (stérilité, cas d’excès d’acidité).

 Hammam-Righa : Situation à 100 km au sud-ouest d’Alger, à 525 m d’altitude.  Salines, sulfatées, calciques de 39° à 67°.

Indications thérapeutiques : arthrites,  affections rhumatismales, troubles nerveux, blessures et traumatismes.

 Hammam-Guergour :Situation  à 60 km au nord-ouest de Sétif et à 115 km de Bejaia, à 650 m d’altitude. Sulfatées, radioactives 43°.  Une des sources les plus radioactives au monde. Indications thérapeutiques : Rhumatisme, dermatoses et maladie de la circulation sanguine.

 Hammam-Bouhadjar : Situation : à 65 km d’Oran et 21 km d’Ain-Temouchent, à 150 m d’altitude. Eaux riches en soufre, très sulfureuses et salines, sources alcalines de la variété bicarbonatée, sodique, ferrugineuse. Griffons de 24°, 63° et 72°. Indications thérapeutiques : bains de vapeur, fangothérapie, rhumatologie, dermatologie, gynécologie. Traitement des voies respiratoires et de rhumatismes.

 Hammam Bou-Hanifia : Situation à 100 km au sud d’Oran et 25 km de Mascara, à 230 m d’altitude. Eaux chloro-bicarbonatées, fortement radioactives, de 40° à 70°.

 Hammam-Mélouane : Situation dans la wilaya de Blida à 50 kms d’Alger. Ferrugineuses et chlorurées, sodiques, très peu calcaires, de 29° à 41°.

 Hammam-Meskhoutine : Situation à 110 km de Constantine et 20 km de Guelma, à 320 m d’altitude. Sources ferrugineuses, carbonatées, calciques de 74° à 98°. Indications thérapeutiques : ces eaux ont de précieuses propriétés. Surtout efficaces dans les traitements des affections rhumatismales et des arthrites.

 Hammam-Essalihine :Situation aux portes de Biskra, à 400 km au sud-est d’Alger et 115 km de Batna, à 120 m d’altitude.  Eaux chlorurées, sodiques, sulfurées à 46°.

Indications thérapeutiques : rhumatismes, troubles des voies respiratoires, ORL

 Centre de thalassothérapie de Sidi Fredj : Situation à 30 km à l’ouest d’Alger, dans la commune de Staouéli, à proximité du complexe touristique de Sidi-Fredj.

La ressource est l’eau de mer, fortement minéralisée, chlorurée sodique, chauffée entre 33° et 39° C. Aux propriétés de l’eau de mer s’ajoutent les qualités remarquables du climat marin.

Ces stations thermales sont gérées en majorité par les entreprises publiques relevant du Groupe HTT (Ex-GESTOUR) et sont conventionnées avec les différentes caisses de sécurité sociale (CNAS, CASNOS, Caisse Militaire). Ces établissements disposent de structures d’accueil et d’équipements ainsi qu’un encadrement médical et paramédical qualifié pour prodiguer des soins basés sur des méthodes scientifiques de la crénothérapie aux différents malades et curistes.

L’atout majeur de la médecine thermale repose, sur la prise en charge globale d’une pathologie, accordant à la prévention une place aussi importante qu’au soulagement.

Certains soins, comme la marche à contre-courant ou les bains à jets vont agir comme un massage des jambes, permettant de stimuler la circulation sanguine, de mieux oxygéner le muscle et de diminuer les douleurs ressenties.

Du fait de la qualité de ses eaux, on assiste depuis plusieurs décennies à un engouement pour le tourisme thermal en Algérie. En fonction des affections traitées, la clientèle optera pour un séjour dans des stations thermales aux eaux reconnues pour leurs qualités curatives.

Dans ce contexte, il faut rappeler qu’un programme de rénovation et de modernisation de l’ensemble des structures thermales a été retenu par les pouvoirs publics, visant principalement la mise en conformité aux standards internationaux. Le Ministère de tourisme a réalisé récemment une étude dans laquelle ils ont classé 282 sources thermales selon la température, le flux, la structure minérale et les propriétés thérapeutiques des eaux.

Dans le cadre d’exploitation touristique Thermal, la réalisation de projets a déjà commencé, des contrats de concession ont été octroyés pour l’exploitation des sources thermales, de nouvelles stations thermales et des centres de thalassothérapie privés seront réalisés.

Les autres stations thermales éparpillées à travers le territoire national enregistrent par contre un déficit dans les infrastructures d’accueil, elles sont surtout sollicitées par les curistes pour les bains thermaux traditionnels.

LES ACTIVITES INDUITES PAR LE THERMALISME

L’activité thermale dans une ville ne fait pas fonctionner seulement le centre de cure.   De nombreuses autres activités doivent leur succès à la fréquentation des curistes.

En Europe et depuis le XIXe siècle le thermalisme a fait bénéficier l’industrie hôtelière d’un apport considérable de clients durant la saison thermale. Au début du XXe siècle où les cures thermales s’adressent à une clientèle fortunée, la mode est aux grands hôtels.

Les villes d’Eaux tels que Vichy et Aix-les-Bains, qui ont connu leur heure de gloire à cette époque, possèdent donc un nombre particulièrement élevé d’hôtels. Les villes thermales bénéficient aussi, grâce à leur statut de station hydrominérale, de commerces, en particulier les services à la personne indispensables durant une cure. Les curistes disposant de beaucoup de temps libre, les activités touristiques sont aussi appréciés en ville thermale.

TOURISME ECOLOGIQUE DURABLE

La question du tourisme durable, si elle n’est pas nouvelle dans notre pays, qui compte des paysages féeriques, des sources thermales diverses et de nombreux sites et monuments culturels, interpelle aujourd’hui les collectivités locales, car le développement durable est devenu une référence majeure dans les politiques publiques territoriales. Tant à l’échelle nationale que locale, les élus et les responsables doivent commencer à intégrer des normes environnementales au sein de leur gestion quotidienne. A commencer par l’encouragement de notre tourisme Thermal, de montagne ou rural.

Dans certaines wilayas, qui comptent des sites féeriques intégrer aux stations thermales connaissent une affluence importante, on constate que de nombreuses familles ne ratent pas l’occasion d’y faire un tour les week-ends et les jours fériés, pour profiter de l’eau thermal à laquelle on prête des vertus curatives. Le pique-nique familial, encouragé par la multitude de coins ombragés, dans des sites magnifiques où les familles en profitent pour faire connaissance, pendant que les enfants, habitués aux paysages bétonnés des villes, courent dans tous les sens, visiblement heureux de gambader gaiement au milieu de la verdure .Ce qui prouve que les gens commencent à s’intéresser à ce genre de sorties en famille.

Avec ses paysages changeants et accueillants, nos stations thermales demeurent une destination favorite. Et la fréquentation touristique dans les zones rurales et montagneuses commence à en intéresser plus d’un. Ce tourisme vert ou tourisme de montagne en synergie avec nos différentes sources thermales peut connaître un développement important, car une demande potentielle forte existe. Faire une cure thermale, c’est un moment privilégié de découvrir intelligemment une nouvelle région, une nouvelle culture, une autre gastronomie.

Il reste que les services et les infrastructures font énormément défaut dans ces lieux paradisiaques qui pourraient davantage être mis en valeur, pour constituer des sites encore plus attractifs rimant avec le «vrai tourisme» dont notre pays est à sa recherche depuis fort longtemps.

L’Algérie dispose des gisements touristiques reconnus pour être d’une grande originalité, aussi bien en Afrique, qu’au sein du bassin méditerranéen. Son climat et la diversité de ses sites font d’elle une destination tout à fait indiquée pour la pratique du tourisme sous ses différentes formes, le balnéaire, le saharien, le climatique et le thermal, et ce tout au long de l’année.

Ainsi, la mise en œuvre d’une politique durable du tourisme s’impose, d’autant que le pays reste toujours détenteur d’atouts majeurs, et que dans l’intervalle, de grandes infrastructures ont été réalisés (ports, aéroport, autoroutes, routes, communications…) et qu’il convient par conséquent de valoriser dans le but de renouer avec le marché international des voyages, des loisirs et du bien-être.

PLANIFICATION TOURISTIQUE

La politique touristique qui devrait-être planifier, exige la collaboration des experts touristiques, des analystes de marché, des économistes, des planificateurs, des sociologues, des spécialistes en information, des urbanistes, des écologistes, des architectes, des ingénieurs intéressant les infrastructures, etc.….Une collaboration qui devra comporter une vérification constante des données, intéressant toutes les disciplines intervenant dans la formulation des plans et des programmes nationaux à moyen et longue terme.

Les pouvoirs publics doivent initier des études permettant à la fois de rééquilibrer les zones touristiques actuelles et les différentes régions , de créer des emplois de reconversion dans le milieu rural et de favoriser ainsi la promotion de notre tourisme en générale et le tourisme Thermal et écologique en particulier .

Sur les perspectives à moyen terme d’une politique dynamique du tourisme thermal, qui compte un nombre importante de sources très bénéfique à la santé, il est indispensable, voire nécessaire, de réaliser une rencontre internationale sur le sujet dans une des wilayas a fort potentiel thermale.

La finalité poursuivie, à travers la politique d’aménagement touristique et la recherche de conditions optimales de développement du secteur d’une part, et la préparation d’autre part, d’un milieu adéquat pour l’élargissement de nos capacités en équipements touristiques. Cette démarche se devait, dès le départ, être menée dans un cadre organisé et en harmonie avec toute activité compatible avec la mise en valeur, là où elles sont les plus significatives, des ressources naturelles et culturelles du pays.

La politique d’aménagement touristique, doit être conçue, en tenant compte de certaines contraintes tant naturelles qu’économiques. Ce double aspect suppose ainsi, la mise en place d’une stratégie volontariste et rationnelle d’aménagement de l’espace, liée à un souci de sauvegarde du cadre de vie. Il ne suppose également, que les objectifs d’implantation tant du point de vue capacité que du point de vue coût, coïncident avec les possibilités d’exploitation du marché.

CONCLUSION

En conclusion, nous rappelons que tous les types d’eau, qui par le passé ont fait la gloire des grandes villes d’eaux étrangères, sont en réserve dans notre sous-sol et que celui-ci recèle des richesses aussi variées qu’inestimables.

En Algérie, une demande importante de vacanciers a jeté son dévolu sur le tourisme thermal.

La politique en matière de développement des sources thermales doit donc tenir compte, des besoins des nationaux et des binationaux, qui se font sentir de façon de plus en plus pressante, en même temps qu’elle dise permettre la confection d’un produit touristique de Gabarit international.

D’un côté, elle devra nécessairement se concrétiser par la mise en place d’installations, offrant la gamme la plus complète d’activités de loisirs et de bien-être, dont le prix de revient devra cependant rester dans les limites du budget des bénéficiaires, il a lieu d’envisager la réalisation d’installations peu coûteuses, légères et surtout adaptées au caractère intimiste de la famille algérienne, afin de déboucher sur des prix de commercialisation accessibles à une clientèle nationale, compétitif au  plan international.

D’un autre côté, ces installations devront selon la situation géoculturelle du site, s’avère attrayantes pour la clientèle internationale.

Il s’agira d’établir pour chaque groupe de zones touristique des plans et des projets spécifiques tenant compte de la nécessite de les intégrer à tous les éléments économiques, sociaux, écologiques et culturels au niveau local. Ainsi, la promotion du tourisme doit apparaître aux prés des collectivités locales comme un véritable facteur de développement de leurs régions, cette perception doit être partagée par les populations pour que ces dernières ne développent pas des sentiments de rejet envers ce phénomène.

Dans notre pays, l’absence d’une vision de symbiose, entre le schéma de développement touristique et le système de gestion de nos institutions, limitait très sévèrement toute possibilité de mener à terme la stratégie touristique retenue. Pour cela un planning précis, avec les restructurations voulus, doit être initié par la dé-bureaucratisation et la normalisation des activités administratives, ainsi que des mécanismes de gestion et de contrôle souple (Management Moderne).

Je termine mon exposé par cette citation de Monsieur José Maria Figueres, du Forum économique mondial et ancien président du Costa Rica :

«Le développement durable est devenu la quête du Graal des gouvernements et des dirigeants politiques, mais cette notion est restée vague et insaisissable. Le bien-être des nations nous apporte les éléments de diagnostic permettant de faire de la durabilité une réalité. C’est le guide de l’ultime voyage vers un avenir durable.»      

Progressons-nous vers la durabilité ? Sinon, quels sont les obstacles rencontrés ?

Les indicateurs habituels du progrès, comme le Produit Intérieur Brut, ne tiennent pas compte des problèmes humains et écologiques fondamentaux et n’apportent pas de réponse à ces questions.Le bien-être d’une nation constitue une référence en son genre pour les professionnels du développement et de la politique de l’environnement, pour les étudiants comme pour les chercheurs qui s’intéressent aux questions d’environnement, de développement Touristique, de politique publique ou de gestion des ressources.

Il est généralement admis que le tourisme, pour se développer doit disposer d’un environnement naturel, culturel et historique intact, de milieux non pollués et de grands espaces, correspondant aux motivations fondamentales des utilisateurs. La planification du tourisme, reconnue comme partie intégrante de l’économie d’un pays ou d’une région, doit s’effectuer dans le cadre de tous les autres secteurs de la vie économique et socioculturelle du pays, ou de la région considérée et en parfaite coordination avec ces secteurs.

Ainsi la planification du développement touristique, peut être conditionnée uniquement, par des objectifs économiques comme le sont d’autres secteurs. Si cette planification touristique devait, pour des raisons économiques, se limiter à des programmes à court terme, on doit quand même la faire précéder d’études générales à long et moyen terme, concernant des possibilités d’un développement rationnel du tourisme au cours des périodes futures.

À cet égard, le concept de gestion intégrée des zones Touristiques dans leur globalité vise à réunir l’ensemble des acteurs concernés pour partager une vision commune des enjeux et une nouvelle forme de gouvernance des espaces de villégiatures et de bien être dont le thermalisme occupe une  place prépondérante.

A. B.

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