Le rythme d’inflation poursuit sa baisse : La stratégie de l’Etat porte ses fruits

Le rythme d’inflation poursuit sa baisse : La stratégie de l’Etat porte ses fruits

Après avoir atteint des taux presque à deux chiffres, dépassant les 9%, durant les deux dernières années (2022 et 2023), le rythme de l’inflation est en courbe baissière depuis fin 2023 (+9,3%), passant à 9,1 % en janvier 2024, 8,6% en février et 8,1 en mars 2024, avant de s’établir à 6,8% en mai dernier. En effet, selon le dernier bulletin de l’Office national des statistiques (ONS) sur l’Indice des prix à la consommation du mois de mai 2024, le rythme de l’inflation annuel (juin 2023 à mai 2024 / juin 2022 à mai 2023) est de +6,8 %.

Par Akrem R.

Il est en baisse de près de deux points par rapport au mois d’avril dernier, où le taux d’inflation annuel (mai2023 à avril 2024 / mai 2022 à avril 2023) est de 7,4%, selon l’ONS.

Cette baisse de l’inflation est le résultat des mesures et des efforts consentis par le gouvernement pour la préservation du pouvoir d’achat des ménages et notamment l’augmentation de la production nationale agricole et industrielle notamment.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait déclaré lors de sa dernière rencontre avec les représentants de la presse nationale, que l’Etat œuvrait à réduire le taux d’inflation à moins de 4%.

La lutte contre l’inflation figure parmi les trois axes auxquels s’attèle l’Etat pour augmenter le pouvoir d’achat des citoyens, avec l’axe social qui prévoit l’augmentation des salaires et l’institution de l’allocation chômage, ainsi que «la défense de la valeur du dinar algérien», avait indiqué le chef de l’Etat.

Dans son plan de lutte contre l’inflation, le gouvernement a pris une série de mesures, en s’attaquant en premier lieu, à la réorganisation des importations, notamment, les produits de première nécessité, dont les prix connaissaient une flambée sur les marchés internationaux, d’autant que 60% de la structuration de l’inflation est due à des facteurs extérieurs (la hausse des prix au niveau international).

L’importation et la distribution des céréales et des légumes secs ont été confiées à l’Office interprofessionnel des céréales (OAIC).

Une décision qui a contribué efficacement à garantir la disponibilité des produits et surtout la stabilisation des prix de ces produits notamment les légumineuses sur le marché national, après avoir atteint des sommets. En matière d’investissement, des mesures incitatives «inédites» sont offertes aux investisseurs nationaux et étrangers pour booster la production nationale.

L’investissement pour faire reculer l’inflation

Le ministre des Finances, Laaziz Faïd avait annoncé en avril dernier que les banques abaisseront les taux d’intérêt de manière significative dans les prochains jours, « ce qui contribuera au financement de l’économie nationale et stimulera l’investissement et fera reculer l’inflation, parallèlement à la réduction du coût d’investissement.

«Le made in algeria» est de plus en plus, maintenant, visible sur le marché avec une qualité requise et prix compétitifs. Grâce à cette nouvelle politique en matière d’investissement et de protection du produit local, l’Algérie a réussi à faire baisser sa facture d’importation en matière deproduits alimentaires notamment, en dégageant même des excédents qui sont exportés.

En effet, et avec l’entrée en production d’un bon nombre de projets d’investissements enregistrés à l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), à partir de 2026 et 2027, l’Algérie passera à la vitesse supérieure en matière de production de ses besoins jusqu’à augmenter ses exportations hors hydrocarbures à 29 milliards de dollars à horizon 2030.

Les premiers résultats des investissements dans les cultures stratégiques ont donné des résultats encourageants notamment en matière de blé dur et cultures oléagineuses. Durant cette campagne moisson-battage et grâce à l’augmentation nationale en blé dur, l’Algérie a réussi à faire un gain de 1,2 milliard de dollars.

L’entrée en production du mégaprojet algéro-qatari pour la production de la poudre de lait permettra à l’Algérie également de réduire de 50% sa facture d’importation en lait, et l’augmentation de l’offre en matière de viande rouge. Ces projets auront donc un impact positif sur l’approvisionnement du marché local, en créant de la valeur ajoutée et de la richesse.

Cette disponibilité des produits «made in bladi» aura un impact positif sur le pouvoir d’achat des ménages et la réduction de l’inflation à des niveaux inférieurs à 4% minimum comme il a été fixé par le Président Tebboune.

A. R.

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