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Le processus inflationniste en Algérie : Reflet du dysfonctionnement du corps social - ECOTIMES

Le processus inflationniste en Algérie : Reflet du dysfonctionnement du corps social

Le processus inflationniste en Algérie : Reflet du dysfonctionnement du corps social

Les maladies apparentes du corps du social reflétant des dysfonctionnements au sein de l’économie, et ce, pour tout pays, sont l’inflation et le chômage, appartenant à tout gouvernement d’en analyser l’essence afin d’en atténuer les tensions sociales. Cette présente contribution, pouvant être appliquée à bon nombre de pays en voie de développement, analyse l’essence du processus inflationniste de l’Algérie.

Par Pr. Abderrahmane MEBTOUL

1.- Comprendre le processus inflationniste interne implique, à la fois, de le relier à l’inflation mondiale, aux équilibres macroéconomiques et macro- sociaux internes, selon une vision dynamique, à la répartition du revenu par couches sociales, l’évolution des salaires et traitements pour déterminer le réel pouvoir d’achat.

C’est un problème complexe où chaque gouvernement essaie de concilier l’efficacité économique et la nécessaire cohésion sociale.

Pour le FMI après correction des données algériennes tenant compte des prix réels sur le marché de 1970 à fin 2023, la moyenne a été de 8,8% par an et durant cette période le taux d’inflation aurait été de 6969,61% où un bien de consommation qui coûtait 100 dinars en 1970, coûte 7069,01 dinars à fin décembre 2022.

Seion Statisca International corrigeant légèrement les données de l’ONS entre 2014 et fin 2023, l’inflation en Algérie a évolué ainsi : de 2014 à 2023 : 2014-2,92%, 2015 4,78%-2016 6,40%- 2017- 5,59% – 2018 -4,27%- 2019- 5,60%- 2020- 6,70%- 2021- 8,70% – 2022- 10,20% – 2023- 9,2%, avec une relative stabilisation entre 5/6% pour le premier trimestre 2024, puis à nouveau une accélération depuis de mai septembre 2024.

Bon nombre de biens entre 2020/2024 ont connu une hausse entre 100% et 200% comme les pièces détachées et bien d’autres produits faute de prévisions et d’une bonne régulation tenant compte de l’offre et de la demande car le besoin est historiquement daté, exemple avoir un ordinateur et se brancher sur internet est un nouveau besoin ignoré dans le calcul de l‘indice vers les années 1960/1970)

Sans les transferts sociaux environ qui seulement pour l’année 2023 ont été de plus de 37 milliards de dollars pour un PIB estimé par la loi de finances 2023 à 248 milliards de dollars soit près 15% du budget de ’l’État , le taux d’inflation dépasserait largement les 20% .Je recense six facteurs interdépendants du processus inflationniste en Algérie

2.-La première raison est la pression démographique et la faiblesse de la production et productivité internes et la non proportionnalité entre la dé- pense publique et les impacts économiques et sociaux.

La population algérienne qui a évoluée ainsi :– 1960 11,27, – 1970 14,69, -1980 19,47, – 1990 26,24, -2010 à 37,06 et au 01 janvier 2024, 46 044 729 habitants accentue la couverture des besoins à tous les niveaux, consommation, logements, emplois ect…. voir étude pour la présidence de la république sous la direction du Pr Abderrahmane Mebtoul pour la révision salariale, Pression démographique, inflation et évolution salariale (4 volumes 560 pages .2008) ce qui implique d’avoir un taux de croissance supérieur au taux de croissance de la population pour atténuer le taux de chômage où le Ministère du travail ( source APS) a fait état de 2 350 000 bénéficiaires en 2023, soit pour une population active d’environ 13 millions, un taux de chômage officiel à cette date, de 18% alors qu’il faut un taux de croissance, selon les institutions internationales de 8/9% sur plusieurs années pour absorber un flux de demande d’emplois par an entre 350.000/400.000 qui s’ajoute au taux de chômage actuel.

Or, l’économie algérienne est caractérisée par une désindustrialsiaiton, alors que ce secteur est un des facteurs déterminant de la croissance de l’économie nationale.

La part de l’industrie dans le PIB et le PIB hors hydrocarbures (source officielle APS) est sur une courbe décroissante entre 1965/2023, 1965/1977 près de 13% du PIB, 11% entre 1985/1999 et 6,6% en 2000/2005 et, selon le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, le secteur industriel national en Algérie contribue fin 2023 à 4,1% du PIB (source APS – 12 mai 2024).

Selon le premier Ministère, l’assainissement des entreprises publiques ont coûté au Trésor public, environ 250 milliards de dollars, durant les trente dernières années à fin 2020, dont plus de 90% sont revenues à la case de départ et plus de 65 milliards de dollars de réévaluation, les dix dernières années à fin 2020, faute de maîtrise de la gestion des projets.

Malgré des dépenses en devises importantes entre 2000/2023 plus de 1100 milliards de dollars d’importations en biens et services en devises (sans compter les dépenses en dinars), la croissance a été en moyenne annuelle 2000/2023 entre 2,5/3% alors qu’elle aurait dû dépasser 9/10% : mauvaise gestion ou corruption ou les deux à la fois et pour la Banque mondiale révisant à la hausse leurs prévisions de croissance pour 2023 à 4,2 % et pour 2024 tout dépendra selon le FMI du niveau du cours des hydrocarbures.

La deuxième raison est l’inflation importée du fait de l’extériorisation de l’économie algérienne important près de 85% des biens d’équipement et des matières premières des entreprises et une grande fraction des biens de consommation des ménages, encore selon le FMI , l’inflation mondiale a régulièrement reculer, de 8,7 % en 2022 à 6,9 % en 2023, et des prévisions à 5,8 % en 2024, en raison du resserrement de la politique monétaire facilité par une baisse des cours internationaux des produits de base.

A. M.
La suite dans notre édition de demain

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