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Le président Tebboune recadre l’extrême droite française : «L’Algérie n’a pas besoin des aides françaises» - ECOTIMES

Le président Tebboune recadre l’extrême droite française : «L’Algérie n’a pas besoin des aides françaises»

Le président Tebboune recadre l’extrême droite française : «L’Algérie n’a pas besoin des aides françaises»

L’Algérie ne cède pas aux chantages français et affirme sa détermination à poursuivre son développement économique dans divers domaines, tout en diversifiant ses partenariats gagnant-gagnant avec des pays « amis », à l’instar de l’Italie, la Chine, l’Inde, la Russie, les États-Unis, et d’autres. D’ailleurs, comme l’a déclaré le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie est appelée à devenir un pays émergent au même niveau que ceux du sud de l’Europe, probablement dans deux ans.

Par Akrem R.

Une déclaration qui confirme la détermination et l’ambition de l’Algérie d’aller de l’avant, tout en se positionnant comme un pays pivot et acteur régional tant sur le plan économique que politique. Ainsi, à travers cette annonce, le chef de l’État, qui a accordé un entretien au quotidien français «L’Opinion», a remis les pendules à l’heure à l’adresse du gouvernement français, et notamment l’extrême droite, qui tente de faire accroire au monde entier que «l’Algérie ne vaut rien sans la France», alors que la réalité est toute autre.

Dans cette sortie médiatique, le président Tebboune a clarifié plusieurs « zones d’ombre » concernant la coopération algéro-française, notamment la prétendue aide de la France au développement de l’Algérie.

Il a en effet affirmé que le pays n’avait pas besoin des « aides » françaises, lesquelles ne servent en réalité que les intérêts de la France. « Si Dieu le permet, peut- être dans deux ans maximum, l’Algérie sera un pays émergent au niveau des pays du Sud de l’Europe, avec un PIB de plus de 400 milliards de dollars », a-t-il prédit.

Début 2027, tout au plus, ajoute le Président Tebboune, «nous aurons achevé la construction de notre programme de 3,5 millions de logements -deux millions sont déjà livrés-, nous en aurons aussi terminé avec le problème de l’eau et nous aurons réduit l’importation de matières premières pour nos usines. Notre objectif est de fabriquer le maximum de produits sur place. Nous allons être parmi les plus grands pays exportateurs de phosphate et dérivés. Nous allons aussi développer l’énergie solaire et la production d’hydrogène vert, une nouvelle ressource qui renforcera l’attractivité industrielle de l’Algérie».

Cela «nous permettra aussi d’augmenter notre capacité à fournir de l’énergie à l’Europe», a soutenu le président de la République, rappelant que le pays était également en train de renforcer sa sécurité alimentaire et mobiliser davantage de ressources hydriques.

La France, grand perdant …

C’est en effet un message clair à la France, dont l’économie est en pleine récession, avec une dette publique dépassant les 3 000 milliards d’euros, soit 112 % du PIB, et qui perd de la vitesse sur le continent africain, et en particulier en Algérie.

Des experts affirment que le changement de position du président Emmanuel Macron sur le dossier du Sahara Occidental et le refus de son gouvernement de coopérer avec l’Algérie pour le règlement de plusieurs dossiers «épineux», tels que l’histoire, la restitution de biens algériens et le transfert de personnes recherchées par la justice algérienne, ne feront qu’aggraver la situation entre les deux pays, la France étant le grand perdant.

Les échanges économiques sont en nette diminution, avec une balance commerciale désormais en faveur de l’Algérie, qui demeure le premier fournisseur de la France en gaz et pétrole.

Interrogé sur les «aides» de développement françaises qui seraient accordées à l’Algérie et sur une éventuelle suppression de ces aides, le président de la République a estimé que toute demande de suppression de ces «aides» relevait tout simplement «d’une profonde méconnaissance de l’Algérie».

«C’est de l’ordre de 20 à 30 millions par an. Le budget de l’Etat algérien est de 130 milliards de dollars et nous n’avons pas de dette extérieure», a-t-il fait observer.

Il a, par là même, rappelé que l’Algérie «finance chaque année 6000 bourses au profit d’étudiants africains, une route de plus d’un milliard de dollars entre notre pays et la Mauritanie et venons d’effacer 1,4 milliard de dette à douze pays africains».

Le président de la République a clairement affirmé que l’Algérie n’a pas besoin de ces «aides» qui ne servent en réalité que les intérêts de la France. «Nous n’avons pas besoin de cet argent qui sert avant tout les intérêts d’influence extérieure de la France», a-t-il tranché.

Pour un partenariat gagnant-gagnant avec l’UE

A la question de connaitre les raisons ayant poussé l’Algérie à demander une révision de son accord d’association avec l’Union européenne, le président de la République a expliqué que cette demande a été dictée par le souci du pays, riche d’une production industrielle diversifiée, de voir ses exportations pénétrer le marché européen dans des conditions préférentielles.

«Notre ambition exportatrice s’affirme. En 2005, nous n’avions guère de production en dehors des hydrocarbures. Aujourd’hui, nous avons une production industrielle nationale», a-t-il déclaré.

«Tout l’électroménager est algérien. Notre agriculture génère, selon la FAO, 37 milliards de dollars par an. On exporte des produits maraîchers en Tunisie, en Mauritanie et au Moyen-Orient. Il faut réviser l’accord pour que nos produits agricoles et notre acier accèdent au marché européen dans des conditions préférentielles», a soutenu le président de la République.

Lors d’un Conseil des ministres, le Président Tebboune a affirmé que la révision de l’accord d’association entre l’Algérie et l’UE «s’impose au regard de la réalité économique actuelle», soulignant que la révision de ce dernier « ne résulte pas d’un conflit, mais vise à soutenir les bonnes relations entre l’Algérie et l’Union européenne en tant que partenaire économique sur la base du principe gagnant-gagnant».

L’Algérie entretient de bons rapports avec toutes les grandes puissances

Interrogé, par ailleurs, sur la coopération économique avec la Chine, le président de la République a avancé que «les Chinois s’intéressent à de nombreux secteurs d’activité (en Algérie): des technologies de pointe à l’électronique en passant par le numérique, les batteries au lithium puisqu’on dispose de cette matière première».

Il a rappelé à cet égard que les opérateurs chinois «sont venus au début pour construire des logements au grand dam des groupes français comme Bouygues» qui lorgnaient le marché de Djamaa El Djazair.

«Les Chinois ont proposé les meilleures offres, les délais les plus courts. Nous sommes satisfaits de leurs prestations», s’est-il réjoui.

Le président de la République a, par la même, salué la coopération avec l’Italie, qui a «toujours été un partenaire très fiable».

«Nos amis Italiens sont de bonne foi. On s’aide réciproquement et l’Italie renforce ses positions économiques chaque année», a-t-il soutenu. Concernant les relations avec les États Unis, Tebboune a rappelé qu’elles sont toujours restées bonnes, y compris lors du premier mandat de Donald Trump.

« Lorsque j’ai été élu en 2019, il m’a envoyé une lettre pour me féliciter quelques heures après les résultats, quand le président Macron a mis 4 jours pour « prendre acte » de mon élection », a-t-il rappelé, soulignant aussi que les États Unis ont introduit la question algérienne à l’ONU, qu’ils sont le seul pays au monde à avoir une ville qui porte le nom de l’Émir Abdelkader et que les plus gros projets de l’Algérie ont été réalisés avec les Américains dans les hydrocarbures ou autres secteurs.

Outre les États-Unis, l’Algérie entretient de bons rapports avec toutes les grandes puissances et « tous les pays méditerranéens qui investissent avec nous », a indiqué le président algérien, notant que, ces derniers jours, des dirigeants russes ont été reçus à Alger et des échanges sécuritaires et diplomatiques au plus haut niveau ont eu lieu avec les États-Unis.

A. R.

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