Le Président Tebboune : «Les prémices du décollage économique sont là»

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réitéré son engagement à poursuivre les efforts pour le développement de l’économie nationale, en la hissant à des niveaux supérieurs. Dans son discours qu’il a prononcé mercredi lors de sa visite au siège du ministère de la défense nationale, diffusé vendredi soir sur les chaînes de télévision et radio, M. Tebboune a déclaré: «Nous travaillons au développement du pays sur de bonnes bases et les principaux obstacles entravant le chemin du développement dans le passé  ont été surmontés. Les prémices du décollage économique commencent à apparaître. Nous allons poursuivre notre efforts afin de mettre le pays en sécurité en l’éloignant des dangers».

Par Akrem R.

Au passage, le chef de l’Etat a mis en avant les résultats positifs réalisés jusque-là par l’économie nationale, devenue la troisième économie d’Afrique après, respectivement, l’Afrique du Sud et l’Egypte. «Notre ambition est de porter l’économie nationale à des niveaux plus élevés pour mettre l’Algérie à l’abri», a-t-il dit.

Pour le Président Tebboune, l’année 2027 sera une année charnière pour l’économie nationale, car toutes les réformes économiques engagées seront concrétisées sur le terrain, ce qui permettrait à l’Algérie de devenir un pays «redoutable».

Dans ce cadre, il a rappelé les années difficiles qu’avait connues l’économie nationale, qui, avant 2019 était « au bord de l’effondrement», sur fond d’un «discours politique défaitiste qui prônait l’endettement extérieur».

Le chef de l’Etat a saisi cette occasion pour réitérer, encore une fois, son rejet de l’endettement extérieur qui est un des facteurs qui « hypothèquent l’indépendance de la décision souveraine de l’État ». 

L’endettement est «une honte et une trahison envers les martyrs», dira-t-il. Il a noté que l’Algérie en 2016 était au bord de la «faillite» et que le terrain était balisé pour le recours à l’endettement extérieur, rappelant qu’entre 2017 et 2018, l’Algérie importait presque tous ses besoins de l’étranger et que 750 millions de dollars étaient consacrés uniquement à l’importation de produits comme la mayonnaise et le ketchup !  

Réserves de change : couverture de deux ans d’importation 

Mais grâce aux réformes économiques adoptées depuis 2019 et la lutte acharnée contre le phénomène de l’importation «anarchique», la bureaucratie et la corruption, ainsi que la relance des investissements gelés, l’économie nationale commence à connaitre une stabilité et les réserves de changes repartent à la hausse.

 En 2019, «nos réserves de changes ne pouvaient couvrir qu’entre 6 à 7 mois d’importation. Par contre, aujourd’hui, nous avons des réserves change suffisantes pour couvrir nos besoins pour deux années», souligne le Président Tebboune, en mettant en avant les résultats positifs qu’enregistrent l’économie nationale, reconnus par les institutions financières internationales.

Il a, à ce propos, annoncé une augmentation du Produit intérieur brut (PIB) à près de 270 milliards de dollars et une stabilité du taux de croissance à la hauteur de 4 %, outre une hausse de la valeur du dinar.  Tebboune a annoncé également la poursuite des efforts pour la lutte contre l’inflation avoisinant actuellement les 7%. 

Lancement de 3 000 projets d’investissement 

En dépit des ces résultats positifs, «nous n’avons pas atteint encore tous nos objectifs», indique-t-il, en affirmant que l’Etat doit poursuivre ses efforts de développement afin de répondre à la forte demande sur le marché de l’emploi, avec 200 000 nouveaux diplômés qui arrivent sur le marché annuellement.

Si un certain nombre de ces diplômés vont s’orienter vers l’entrepreneuriat, les autres doivent être intégrés dans le monde économique. C’est pour cela qu’un nouveau Code de l’investissement a été promulgué, outre, la création de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI).

Une démarche qui a contribué, a-t-il dit, à l’amélioration du climat des affaires en Algérie et à la relance de l’investissement, précisant que l’AAPI compte actuellement près de «6400 demandes d’investissement, dont 3000 projets déjà lancés, en sus de l’inscription d’environ 100 investissements étrangers».

Ces investissements devraient contribuer à la création de près de «200.000 postes d’emploi».

Ces chiffres démontrent que «l’Algérie a recouvré sa crédibilité», a indiqué le président de la République qui a souligné que c’est «la meilleure réponse aux parties qui n’aiment pas l’Algérie».

 Après avoir valorisé l’amélioration remarquable de la production nationale, qui atteindra bientôt l’autosuffisance en matière de production d’huile et de sucre, le Président Tebboune a mis en avant les efforts soutenus consentis pour combler le déficit enregistré dans la production des céréales, dont les importations de l’Algérie en cette denrée s’élèvent à près de 9 millions de tonnes/an, outre la production de lait, avec le lancement du projet algéro-qatari de production de poudre de lait dans le Sud du pays, d’un coût de 3,5 milliards USD, sur une superficie totale estimée à 117.000 hectares.

Un projet pneumatique pour les poids-lourds 

Evoquant l’industrie automobile, le Président Tebboune a fait savoir que l’Algérie s’est lancée avec des partenaires dans la construction automobile avec l’objectif d’atteindre les 40% comme taux d’intégration, ce qui est énorme et qui va contribuer à l’émergence d’un véritable tissu industriel et la création de milliers d’emplois. Il a annoncé, au passage, qu’un projet pour la fabrication de pneus pour engins et camions sera bientôt réalisé en Algérie.

L’autorisation de production a été déjà octroyée, précise-t-il. Un projet qui va contribuer répondre aux besoins du marché local et l’exportation de l’excédent. D’ailleurs, l’Algérie table sur l’augmentation de ses exportations hors hydrocarbures au courant de 2024 et 2025, entre 10 et 11 milliards de dollars.

Au volet social, le président de la République a affirmé que l’Etat a fait face aux problèmes sociaux que certaines parties ont tenté de créer, grâce à la prise de mesures tangibles dont la création d’une allocation-chômage et de postes d’emploi.

A. R.

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