Le Président Tebboune appelle les Algériens à la mobilisation : « 2024 sera l’année des réalisations » 

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présenté, dimanche soir, ses vœux au peuple algérien à l’occasion de l’avènement du nouvel an 2024.  Dans son discours télévisé, le Président Tebboune a appelé à la mobilisation de tous les Algériens, en poursuivant leurs efforts, tant dans leurs postes que dans leurs responsabilités, afin de poursuivre le chemin du développement.

Par Akrem R.

«Nous nous apprêtons, aujourd’hui, à tourner la page de l’année 2023 qui était riche en réalisations et qui a vu notre chère patrie franchir, grâce à son vaillant peuple, de grands pas sur la voie du développement dans différents domaines.

Pour maintenir cette marche, j’invite les Algériennes et les Algériens, en cette nouvelle année, à poursuivre les efforts, chacun à son niveau, pour que notre pays se hisse aux rangs supérieurs et afin que l’année 2024 soit sertie de réalisations pour ouvrir grande la voie à notre pays et lui permettre de se positionner au niveau des pays développés», indique le chef de l’Etat dans son message de vœux.

Pour atteindre les objectifs tracés pour cette nouvelle année 2024, le gouvernement a mis le paquet, en adoptant le budget le plus important de son histoire, s’élevant à 113 milliards de dollars de dépenses publiques, en hausse de 15 milliards de dollars rapport à 2023 (98 milliards de dollars). D’ailleurs, la loi de Finances de l’exercice 2024, signée le 24 décembre en cours par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a été publiée au Journal officiel (JO) n 86.

La loi, adoptée le 14 décembre par le Conseil de la Nation et le 5 décembre par l’Assemblée populaire nationale (APN), prévoit une batterie de mesures législatives destinées, notamment, à la préservation du pouvoir d’achat du citoyen, à l’appui aux investissements et à l’économie nationale, ainsi qu’à la simplification et la numérisation des procédures fiscales.

Le budget de l’Etat, dans le cadre de cette loi, prévoit une hausse historique des dépenses à 15.275,28 milliards DA en 2024, alors que les recettes devraient s’établir à 9.105,3 milliards de DA.

Stimuler la croissance par la consommation

En effet, une grosse partie de ce budget sera orientée vers la prise en charge des augmentations salariales des fonctionnaires de la Fonction publique et à la préservation du pouvoir d’achat des ménages.

La stratégie du gouvernement est donc claire : il veut maintenir la croissance économique par la consommation. Cette dernière est considérée comme étant un levier de croissance par excellence.

En effet, l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages va stimuler la consommation. Donc, une augmentation de la production nationale, d’autant que le gouvernement a mis en place des mécanismes pour la protection du «made in Algeria». Ce qui dynamisera le circuit économique (consommation, production et création de nouveaux postes d’emploi).

Dans la LF 2024, il est prévu une croissance de 4,2%,  grâce notamment aux bonnes performances attendues dans plusieurs secteurs d’activité économique, dont les services, l’agriculture, l’industrie, le bâtiment, travaux publics & hydraulique (BTPH).

« La croissance économique devrait atteindre 4,2% en 2024, 3,9% en 2025 et 4% en 2026 », selon les explications du ministre des Finances, Laaziz Faid.

Concernant l’investissement, l’Etat a consacré 18% de son budget à ce volet. D’important projets structurants sont en cours de réalisation, à l’instar de l’exploitation de la mine de Gara Djebilet (Tindouf), la réalisation d’une ligne ferroviaire de 950 km (Tindouf-Bechar- Oran), le lancement des travaux de réalisation de la mine de plomb et zinc d’Amizour (Bejaïa) et d’autres.

Des investissements colossaux seront consentis par la concrétisation de ces projets, dont les retombés seront positifs sur l’économie nationale. Ce sont de véritables gisements pour la création d’emploi, de la richesse et de la valeur ajoutée.

Concrétiser les projets d’investissements 

Outre les projets structurants, il y a plus de 4600 projets enregistrés à l’Agence algérienne de la promotion de l’investissement (AAPI) à fin novembre 2023. Des investissements d’une valeur de plus de 8 milliards de dollars, en mesure de participer à la création de plusieurs milliers d’emplois. 

Un signe d’un regain de confiance des investisseurs vis-à-vis du marché algérien. Ces projets, dont la moitié va vers l’industrie, devraient commencer à prendre concrètement forme dès l’année prochaine.

Donc, tout est fin prêt pour leur lancement. Il ne reste que celui de la plateforme numérique de l’investisseur qui traitera les demandes d’octroi du foncier économique, dont la gestion a été attribuée à l’AAPI conformément à la Loi fixant les conditions et les modalités d’octroi du foncier économique relevant du domaine privé de l’Etat destiné à la réalisation de projets d’investissement.

« Le lancement de cette plateforme se fera dès que les textes seront publiés et les préparatifs techniques finalisés », avait déclaré le DG de l’AAPI, en espérant que lancement de la procédure d’octroi interviendra, au plus tard, vers la fin du 1er trimestre 2024.

De l’avis de beaucoup d’experts, l’Algérie est en passe de diversifier son économie et d’en finir avec sa dépendance des hydrocarbures depuis plusieurs décennies.  Durant ces trois dernières années, entre 2021 à 2023, l’Algérie a réalisé des progrès énormes en matière d’exportations hors hydrocarbures.

Les volumes et la valeur des produits «made in algeria» sont en nette évolution, en passant de 5 milliards de dollars en 2021 à 7 milliards en 2022 et vers 10 milliards en 2023.

Pour l’année en cours, le niveau des exportations devrait poursuivre sa tendance haussière, surtout, suite à l’adhésion de l’Algérie à l’initiative du commerce guidé de la Zlecaf. 

Parachever les réformes économiques 

Les échanges commerciaux avec ces 8 pays africains (la Tunisie, l’Egypte, le Kenya, le Ghana, le Cameroun, le Rwanda, l’Ile Maurice et la Tanzanie) sont désormais sans contraintes douanières, conformément à l’accord de la «ZLECAf».

Ainsi, avec la volonté politique affichée pour l’accompagnement des exportateurs, dont la pluparts des obstacles et entraves à l’export ont été levées, 2024 sera, sans nul doute, celle de l’exportation vers l’Afrique.

Sur le plan de réformes économiques, 2024 verra la finalisation du processus de numérisation et le lancement du processus de modernisation et de réformes du secteur bancaire.

D’ailleurs, il est prévu l’ouverture du capital de deux banques (CPA et BDL) via la bourse. Il est aussi prévu, l’ouverture du dossier des subventions. Le ministre des Finances avait déclaré, en octobre 2023, qu’une fois le Data center opérationnel, « nous entamerons le parachèvement de cette opération», avait-t-il dit.

En somme, 2024 sera l’année de confirmation de la relance économique du pays et de la finalisation des réformes économiques conformément aux engagements du président de la république, Abdelmadjid Tebboune.

A. R.

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