Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a procédé, hier dimanche 24 octobre, à l’inauguration de l’année judiciaire 2021/2022, au niveau de la Cour suprême (Alger).
Par Zoheir Zaid
Au cours de la cérémonie, Tebboune a tenu à rappeler que l’Etat a déjoué avec brio les tentatives des candidats, tenants de l’argent sale, d’infiltrer le processus électoral en se portant aux élections locales, prévues le 27 novembre 2021.
L’objectif outre la lutte contre la corruption, est de voir, selon les dires du président de la République, les jeunes intégrer l’arène politique, auxquels il apporte tout le soutien pour leur permettre de prendre les décisions déterminantes pour l’avenir du pays.
Il a, dans ce cadre, ajouté que le processus de l’édification d’une ‘’Algérie Nouvelle’’, comme promis lors de sa campagne électorale et les engagements qu’il a pris en direction du peuple, se poursuivra après les résultats des urnes, notamment par l’installation de la Cour constitutionnelle et l’élection des membres du Conseil de la Nation (sénateurs).
Par ailleurs, Tebboune a indiqué avoir instruit d’accélérer l’élaboration du projet de loi relatif au Conseil supérieur de la magistrature et du projet de loi organique définissant le statut de la magistrature.
Il a promis de redonner à l’autorité judiciaire la place qu’elle mérite, et d’améliorer les conditions socioprofessionnelles des magistrats. Actions qui préfigurent d’une machine judiciaire plus forte.
En matière de criminalité, Abdelmadjid Tebboune a révélé que l’Etat a également réussi à déjouer les tentatives de quelques bandes criminelles qui ont voulu déstabiliser le pays et l’enfoncer dans le chaos.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, profite de l’ouverture de l’année judiciaire 2021/2022, pour exhorter à ce que toutes les divergences et les tendances politiques se rassemblent et se fédérent autour du meme mot d’ordre, à savoir, ‘’développer l’Algérie selon les aspirations légitimes de son peuple’’.
D’autant que, tient-il à préciser, la célébration du 67ème anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale, coïncidant avec le 1er novembre, est dans quelques jours.
Soulignant la nécessité pour tout un chacun, sans exception et qu’importe sa position au sein de l’Etat, de respecter les décisions de la justice et de veiller à leur exécution, le Chef de l’Etat a rappelé que l’exécution des jugements était une condition fondamentale et essentielle participant de la souveraineté du peuple, dans la mesure où, a-t-il dit, les jugements sont rendus au nom du peuple algérien et traduisent dans les faits l’esprit de la loi et les objectifs voulus par le législateur à travers des lois votées par les représentants du peuple.
Et de s’interroger, à cet égard, sur « l’intérêt de promulguer des textes de loi et de rendre des jugements s’ils ne sont pas exécutés dans les plus brefs délais » pour permettre au justiciable de rétablir et jouir de son droit.
Ce phénomène était monnaie courante au sein de certaines institutions de l’Etat, économique ou administrative, où la décision du juge n’était pas respectée, a fait remarquer le Président Tebboune qui a qualifié cette situation « d’illogique, dans le sens, dira-t-il, où l’on ne saurait construire un Etat de droit si le citoyen, en possession d’un jugement rendu en sa faveur, n’est pas en mesure de prendre son droit.
Z. Z.