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Le monde face à la pénurie d’eau douce : Les unités de dessalement de l’eau de mer comme solution ? - ECOTIMES

Le monde face à la pénurie d’eau douce : Les unités de dessalement de l’eau de mer comme solution ?

Station de dessalement de l eau de mer

Antoine de Saint-Exupéry : « Eau, tu n’as ni goût, ni couleur, ni arôme, on ne peut pas te définir, on te goûte, sans te connaître. Tu n’es pas nécessaire à la vie : tu es la vie ».

 Par Abderrahmane Mebtoul

2e partie et fin

La consommation énergétique peut dans ce cas être réduite entre 2,5 et 3 kWh par m3. Selon le nouveau manuel sur la sécurité de l’eau de l’Association internationale dessalement (IDA), la capacité mondiale totale de dessalement installée s’élève à 97,4 millions de mètres cubes par jour (m3/jour), alors que la capacité contractuelle cumulée totale mondiale est de 104,7 millions de m3/j.

Le dessalement est historiquement une option plus coûteuse que le traitement traditionnel des eaux de surface ou souterraines, avec des prix d’environ entre O, 5 et 1 dollar US par mètre cube, mais l’une des dernières avancées en matière de dessalement a été une amélioration du coût global, y compris les dépenses opérationnelles (OPEX), ainsi que les dépenses d’investissement initiales (CAPEX).

Au cours des 20 dernières années, ce chiffre a été réduit de 80 pour cent grâce aux progrès de la technologie et des équipements et très récemment, des appels d’offres à Abu Dhabi, en Arabie Saoudite et en Israël ont vu pour la première fois le prix tomber en dessous de 0,50 $/m3.

Le coût ou le prix de l’usine de dessalement dépend de certains facteurs importants qui sont la technologie de dessalement, qualité d e l’eau brute et de l’eau produite le type de captage et d’exutoire, l’emplacement de l’usine ou du projet, le type de récupération d’énergie utilisé, le prix de l’électricité, les besoins de post-traitement, le stockage, la distribution, les coûts d’infrastructure locaux et les réglementations environnementales et la source d’eau est également importante pour le coût, le cout de d’eau saumâtre BWRO étant inférieur au dessalement d’eau de mer SWRO En moyenne mais cela est variable le coût de l’usine de dessalement peut se décomposer en éléments suivants : coût fixe (37 %), main-d’œuvre (4 %), remplacement de la membrane (5 %), maintenance et pièces (7 %), consommables (3 %) et électricité. énergie (44 pour cent).Cependant, le dessalement contribue aux émissions de gaz à effets de serre, notamment par son utilisation d’énergie.

Au total dans le monde, on estime que le dessalement, soit l’équivalent d’environ 0,4 % de la consommation électrique mondiale. Il aurait émis 76 millions de tonnes de CO2 en 2014, avec une prévision de 400 millions de tonnes de CO2 estimées pour 2050.

La seule opération de séparation sel/eau, que ce soit par osmose inverse ou par distillation, nécessite une énergie théorique minimale de l’ordre de 1 kWh par mètre cube d’eau produite. À cela, il faut ajouter sur chaque site les énergies nécessaires pour l’approvisionnement en eau, la distribution de l’eau traitée et la diffusion des saumures qui dépendent de l’emplacement de l’installation, et l’énergie nécessaire pour prétraiter et reminéraliser l’eau, qui dépendent de la qualité de l’eau de mer. D’où l’importance d’utiliser les énergies renouvelables.

Pour les plus grandes usines de dessalement du monde en fonction de leur capacité et cout nous avons

Devant faire un bilan serein, sans compter les montants d’investissement entre 1962 à 2O18 pour les barrages, et pour les unités de dessalement réalisés entre 2OO3/2O18 où en sont leurs capacités réelles par rapport aux prévisions, ainsi que le raccordement de In Salah à Tamanrasset d’une longueur de 750 km et d’un coût global de 198 milliards de dinars inauguré en 2O11 ( source APS et au cours de 2O11 .de 76 dinars un dollar soit 2,6O milliards de dollars, certains organismes internationaux donnant 3 milliards de dollars, soit près de 4 millions de dollars par km, permettant.

Un apport supplémentaire en eau potable de 100.000 mètres cubes jour selon le ministère de l’hydraulique entre 1999/2O24 plus de 9OO milliards de dinars soit au cours actuel 6,6 milliards de dollars ont été alloués en vue de renforcer l‘infrastructure hydraulique.

L’Algérie possède 81 barrages d’une capacité de 9 milliards de mètres cubes mais dont entre 11/15% sinon plus pour certains barrages faute d’une maintenance des les premières années est perdue par envasement et visant 89 barrages pour atteindre une capacité de 12 milliards de mètres cubes ainsi que 75O retenues collinaires avec une capacité de 35O millions de mètres cubes.

Du fait de la faible précipitation des pluies ce qui la politique algérienne pour les unités de dessalement de l’eau de mer. Le gouvernement a décidé de dégager environ 5,4 milliards de dollars d’investissement.

A court terme cela concerne cinq usines de dessalement dans les wilayas d’El Tarf (Koudiet Draouch), Béjaïa (Tighremt-Toudja), Boumerdès (Cap Djinet), Tipaza (Fouka) et Oran (Cap blanc) pour un investissement avoisinant 2,4 milliards de dollars, ce qui donne un cout moyen pour chaque unité de 3OO.OOO mètres cubes jour environ 48O millions de dollars. Ces infrastructures porteront la production nationale d’eau potable issue du dessalement de 2,2 millions de M3/j à 3,7 millions de M3/jour.

Au total les onze usines prévues utilisent le processus de l’osmose inverse, très gourmand en énergie et les capacité de production de l’eau potable grâce au dessalement de l’eau de mer devrait atteindre environ 5,8 millions m³, d’ici 2O3O.

L’AEC facturera à la société de distribution publique, l’Algérienne Des Eaux entre 52 et 100 dinars (0,39-0,76 dollar) par m³ d’eau.

Mais les consommateurs ne paieront qu’une petite fraction de cette somme, vu que l’Etat subventionne environ 95 % du coût de l’eau.

A ce propos, le Président directeur général de Sonatrach, a affirmé le 24 février 2O2 (source APS) lors d’une présentation sur l’usine de dessalement d’Oran, à l’occasion de son inauguration par le président de la République que les cinq cinq usines de dessalement réalisées ont été construites avec des compétences 100% algériennes et que le taux d’intégration des produits nationaux dans ces infrastructures a atteint 30%, 7O% des équipement étant importés en devises, portant ainsi la capacité totale des cinq usines, estimée à 1,5 million de M3/j, faisant passer la capacité de 18% en 2O24 à 42% en 2O25. L’Algérie ambitionnant de couvrir 60% de ses besoins en eau potable grâce au dessalement de l’eau de mer d’ici 2030.

En conclusion, face à la pénurie d’eau douce les unités de dessalement de l’eau de mer peuvent être la solution mais se pose cette question : qu’en sera t –il pour bon nombre de pays enclavés qui n’ont pas de côte maritime, d’énergie, le financement sans compter les impacts du réchauffement climatique dont d’ailleurs l’Afrique n’est responsable selon l’ONU que de moins de 5% des effets de serre, car nous assistons un bouleversement inégal depuis des siècles, d’un côté pluies diluviennes, inondations, de l’autre côté, sécheresse et incendies.

Or cela entraîne des coûts colossaux, impossibles à supporter par un seul État , étant une menace pour l’avenir de l’humanité, d’où l’urgence d’une action collective –

A. M.

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