Il n’y a pas une économie homogène de tous les pays du Maghreb mais des structures différentes. Nous avons des pays importateurs d’énergie dont la hausse des prix se répercutent sur leurs comptes extérieurs instables comme le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie, pour ce dernier cela devrait changer entre 2024/2025, les importantes découvertes de gaz avec le Sénégal (mise en exploitation en principe fin 2024 et des pays exportateurs d’hydrocarbures qui jouissent d’une rente, comme l’Algérie et la Libye qui leur permettent d’avoir des comptes financiers favorables. (Voir les deux ouvrages collectifs sous la direction du professeur Abderrahmane Mebtoul et du docteur Camille Sari de la Sorbonne, ayant regroupé 36 experts algériens, marocains, tunisiens, libyens, mauritaniens et européens -2015/2016 Editions Harmattan Paris 1050 pages – les enjeux de la construction du grand Maghreb). Cependant, en dehors de l‘achat du matériel militaire, les principaux courant d’échange commerciaux des cinq pays du Maghreb se font en direction de l’Europe et plus généralement vers l’Occident mais avec une percée importante de la Chine, le taux d’intégration intra-maghrébin en 2023, ne dépassant pas 3%, le taux d’intégration intra- africain lui-même étant de 15/16%.
Par Abderrahmane MEBTOUL
Rappelons que lors de la rencontre tripartie Algérie-Tunisie-Libye a été analysé notamment l’utilisation conjointe de la nappe de l’Albien qui est la plus grande nappe d’eau souterraine au monde, contenant plus de 50 000 milliards de mètres cubes d’eau, l’équivalent de 50 000 fois le barrage de Beni-Haroun étant le résultat de l’accumulation qui s’est effectuée au cours des périodes humides qui se sont succédé depuis 1 million d’années, cette nappe étant Elle est à cheval sur trois pays, l’Algérie 70%, la Libye 20% et la Tunisie 10% .
Certains endroits de l’eau douce de cette nappe en Algérie comme à El Golea , produit de dessalement naturelle et pour les couts une grande partie eau saumâtre nécessitant des unités de dessalement, les canalisations pur chemiser cette eau vers les utilisateurs , analyser la profondeur de l’extraction et selon les experts devant en plus avoir une productions mesurée pour ne pas briser l’éco- système.
1.-Algérie
Pour une population au 01 janvier 2024 de 47,78 millions , pour la BM l’Algérie a eu tune croissance de 2,5% et un PIB de 216,5 milliards de dollars en 2023, prévoyant 234 milliards de dollars en 2024 puis 245 milliards de dollars en 2025 alors que pour le FMI dans sa dernière note de conjoncture prévoit un PIB à prix courant de 270 milliards de dollars en 2024 , 326 en 2026 , 370 en 2028 contre 243 milliards de dollars en 2023.
Le taux de croissance pour 2023 a été de 4,2% avec une prévision de 3,8%, en 224 et 3,1% en 2025. Les réserves de change fin janvier 2023 ont été de 73 milliards de dollars et environ 83 milliards de dollars en incluant les 173 tonnes d’or et un endettement public ’Algérie a un endettement extérieur faible avec moins de 2% du PIB, un endettement public global qui a évolué de 45,6% du PIB en 2019 à 51,4% en 2020, à 56,1% pour 2021, à 55,6% 2022, 49,5% en 2023 et selon le Ministre des finances étant prévu en 2024 à 47% du PIB . Les réserves de change sont évaluées à 73 milliards de dollars fin 2023
2.- Maroc
Pour une population de 37,77 millions d’habitants la croissance du produit intérieur brut PIB selon le FMI a été de 2,8% avec des prévisions de 3,1% en 2024 et 3,3% en 2025 Ainsi, le PIB devrait s’établir à 197,9 milliards de dollars en 2023 et à 193,2 milliards de dollars en 2024.
Selon Bpifrance la dette publique par rapport au PIB a été de 72,2% en 2020, 71,5% en 2022, 69,7% en 2023 avec une prévision de 68,1% en 2024 et le ratio dette extérieure sur PIB de 54% en 2021, 51% en 20232/2023 et une prévision de 44% en 2024. Selon Attijari, Global Research, les réserves ont atteint 363 milliards de dirhams en mars 2023 soit 35,5 milliards de dollars dont 22 tonnes d’or.
3.-Tunisie
Avec une population de 12,54 millions d’habitants au 01 janvier 2024, avec un PIB en 2023 en moyenne de 46,30 milliards de dollars, le taux de croissance a été de 4,6% en 2021, 2,6% en 2022, 0,6% en 2026 avec une prévision de 2,2% en 2024.
La dette extérieure par rapport au OIB a évolué de 916% en 2021, 90,8% en 2022, 86,4% en 2023 avec uen prévision de 86,3% en 2024 avec des réserves de change de 4,2 milliards de dollars en 2021, 3,2 en 2022, 3,5 en 2023 et une prévision de 3,2 milliards de dollars en 2024 e l’endettement public représente en 2023 80,23% du PIB (139 milliards de dinars tunisiens ) avec une prévision 79,81% ( 127,1 MMDT) en 2024.
A. M.