Une importante délégation du groupe saoudien Ajlan & Bros prospecte le marché algérien, affichant son ambition d’investir dans de grands projets dans différents domaines. Depuis leur arrivée, dimanche dernier, les responsables du groupe saoudien se sont entretenus avec les ministres de l’Energie et Mines, de l’industrie, du Commerce, de l’industrie pharmaceutique et du tourisme.
Par Akrem R.
En effet, cette visite d’inspection et de prospection a permis à ce groupe saoudien, présent dans 15 pays avec ses 12 grandes filiales, d’examiner et de définir les opportunités d’investissement et de partenariats en Algérie. Lors de sa rencontre avec le ministre de l’Industrie, Mohamed Zeghdar, le vice-président de Ajlan & Bros Holding Group, Cheikh Mohamed Bin Abdulaziz Alajlan, a exprimé « la volonté de son groupe de réaliser de grands projets en Algérie à dimension régionale et internationale».
«Ma première visite en Algérie s’inscrit dans ce cadre, afin de définir les projets pouvant faire l’objet d’un partenariat bénéfique aux deux parties algérienne et saoudienne », a indiqué le responsable saoudien.
Une déclaration qui démontre la volonté des Saoudiens de s’installer en Algérie et de participer à la diversification de l’économie nationale, tout en boostant des secteurs stratégiques tels que l’Energie, les Travaux publics, l’Industrie, l’Agriculture et l’Agroalimentaire, outre, les nouvelles technologies.
Selon le Professeur Mourad Kouachi, expert en économie, il a estimé qu’il est très important de faire venir en Algérie Ajlan & Bros Holding Group. Avec des capacités financières et d’investissements importantes, ce groupe est en mesure d’apporter un plus à l’économie algérienne, d’autant que plusieurs secteurs ont besoin de gros investissements et de savoir-faire.
Notre interlocuteur a énuméré les domaines de l’Agriculture, des Energies, le Tourisme, les Mines, les industries de transformation alimentaire et autres, ainsi que la production de l’électricité et le dessalement de l’eau de mer.
« Tous ces secteurs ont besoin d’investissements étrangers, surtout Saoudiens», souligne l’enseignant universitaire. Questionné sur la situation du climat des affaires dans notre pays, Pr Mourad Kouachi a précisé que des efforts sont en train de se faire dans ce sens.
«Si actuellement, le niveau souhaité n’est pas atteint, néanmoins, le nouveau code de l’investissement, la publication des textes d’applications, la finalisation des réformes bancaires et fiscales, l’amélioration des infrastructures de bases et assainissement du foncier industriel, vont contribuer à l’amélioration du climat des affaires», estime-t-il.
Sur cette question, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zaghdar avait présenté aux Saoudiens les principaux points du nouveau système d’investissement, notamment, les facilités et avantages accordés aux investisseurs locaux et étrangers, ainsi que les capacités et atouts naturels, géographiques, économiques et humains que recèle l’Algérie.
A cet effet, le ministre a souligné « la volonté de l’Algérie d’établir des partenariats avec les frères Saoudiens dans plusieurs domaines industriels, agricoles, énergétiques, touristiques et miniers». Pour ce qui est du secteur industriel, le ministre de l’Industrie a cité les industries agroalimentaires, les industries chimiques, ainsi que les industries sidérurgiques qui constituent des opportunités pour un partenariat fructueux pour les deux parties.
En somme, les opportunités d’investissements sont importantes et même porteuses. Il suffit de préparer le terrain pour les groupes internationaux en vue de nouer des partenariats avec des groupes algériens publics ou privés. Les orientations du chef de l’Etat sont versées dans ce sens, en mettant l’accent sur la nécessité de lever les contraintes à l’investissement pour les IDE notamment. A. R.