Par Lyazid Khaber
«La nooéconomie – l’économie de la connaissance – capture la totalité du développement durable et ouvre la possibilité de trivialiser en quelques années des problèmes que l’humanité a estimés insolubles.»
Idriss J. Aberkane*
L’économie de la connaissance est réputée être infinie. Et selon les spécialistes qui ont eu à traiter de cette question fondamentale, «cette potentialité fondamentale de la connaissance a des implications économiques très profondes.» Hier, et à l’initiative du ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé de l’économie de la connaissance et des startups et du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), se sont ouvertes les «Assises nationales sur l’économie de la connaissance», dont la finalité est de «préparer d’importantes réformes permettant l’émergence d’une économie nationale basée sur la connaissance.» Le président de la République dont un message à l’adresse des participants à ces assises, a été lu en son nom par le Premier ministre, a tenu non seulement de rappeler son engagement à accompagner cette démarche novatrice, mais a également insisté sur la réforme de l’école où, selon lui, il faudra désormais privilégier l’enseignement technique, notamment en informatique et mathématiques. Voilà un élément fondamental dont les responsables, notamment ceux du secteur de l’éducation nationale, doivent désormais tenir compte. Car, il ne faut pas oublier que l’école algérienne a connu ces dernières années une régression inqualifiable qui l’a reléguée aux dernières places. Les contenus des programmes pédagogiques, souvent empreints de discours idéologique qui n’incite pas au développement de l’esprit scientifique chez les apprenants, doivent être revus. Car, l’économie de la connaissance est basée sur le développement du savoir universel. Il s’agit là d’un défi majeur que nous devons relever pour «bâtir une économie où le savoir est un facteur additionnel de production en plus du travail et du capital, mettre en place de véritables mécanismes à même d’encourager la recherche et développement au sein des entreprises pour augmenter leur compétitivité, ainsi que la réduction de la fracture numérique qui s’accentue et qui constitue un enjeu de souveraineté majeur», comme l’explique le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l’économie de la connaissance et des startups, Yacine El Mahdi Oualid. En un mot : c’est tout un programme.
L. K
* Chercheur affilié au Kozmetsky Global Collaboratory de l’université de Stanford.