Le géant malaisien «Lion» va s’implanter en Algérie : 6 milliards de dollars seront investis 

Après les Qataris, les Turques et les Chinois, les Malaisiens s’intéressent à l’investissement en Algérie. Des projets industriels «structurants», d’une valeur totale d’environ 6 milliards de dollars seront réalisés en Algérie, par le groupe malaisien «Lion», qui permettront la création d’environ 10 000 emplois. 

Par Akrem R.

C’est ce qu’a révélé le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache, en marge d’une rencontre avec une délégation du groupe industriel «Lion», conduite par le PDG, Tan Sri Datu Seri Utama William Cheng.

 Il a été convenu, précise l’AAPI, d’engager les procédures d’enregistrement du portefeuille de projets dans l’agence, d’autant plus que le groupe a effectivement engagé les procédures d’implantation en Algérie.

 « Le groupe Lion a entamé les démarches pour l’enregistrement de son portefeuille au sein de l’AAPI et aussi les démarches pour la création d’entreprises en Algérie qui seront chargées de concrétiser ces investissements » a expliqué à l’APS, M. Rekkache.

L’intervenant a indiqué, par ailleurs, que le portefeuille du complexe malaisien comprend des projets s’exploitation des ressources minières, telles que les minerais d’aluminium et de fer pour l’exploitation industrielle, qui se concrétiseront en deux phases principales.

« Le groupe est également intéressé pour les projets d’aménagement des zones industrielles à travers plusieurs wilayas du pays » a assuré le même responsable. 

La réunion a été une opportunité d’examiner l’évolution du climat d’investissement et de se mettre d’accord sur les procédures pour la concrétisation du projet qui sera effectif dès l’approbation du foncier économique dans les prochaines semaines, ajoute la même source.

Une délégation du  groupe malaisien « Lion» a été reçue, dimanche dernier, par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et ont passé en revue les opportunités d’investissement, notamment en matière d’exploitation des ressources minières.

A ce propos, le Groupe malaisien a affiché « sa volonté d’explorer les opportunités d’investissement et de réalisation de projets industriels dans le domaine de l’industrie de l’aluminium et l’industrie sidérurgique en Algérie », a ajouté la même source.

Par ailleurs, les deux parties ont passé en revue les opportunités de coopération et de partenariat dans de nombreux domaines d’intérêt commun, notamment dans le cadre de « la stratégie du Groupe malaisien visant à réaliser des projets industriels structurants en Algérie », conclut le communiqué du ministère de l’Energie et des Mines.

En effet, l’arrivée d’un tel groupe industriel ne pourrait qu’être bénéfique pour l’Algérie qui veut passer à la vitesse supérieure en matière de diversification de son économie et l’augmentation de sa croissance économique.

Les mesures du gouvernement donnent leurs fruits 

Des meures importantes ont été prises, rappelle-t-on, par le gouvernement pour l’amélioration de l’attractivité de notre pays et celle du climat des affaires d’une manière générale.

Une nouvelle loi sur l’investissement, qualifiée d’importante, est en vigueur depuis fin 2022, avec ses textes d’application. Des incitations et avantages fiscaux sont, en effet, accordés à des investisseurs locaux et étrangers, sans exception. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’étant engagé personnellement à la protection et à la préservation des droits des investisseurs.

Outre la stabilité juridique d’au moins 10 ans, ce nouveau cadre réglementaire garantit le transfert des dividendes dans une transparence absolue. Des mesures qui s’avèrent convainquantes pour les investisseurs étrangers directs (IDE). 

La bureaucratie cède du terrain 

D’ailleurs, lors de la dernière visite de Tebboune en Chine, l’Empire du milieu s’est engagé à investir 36 milliards de dollars dans des projets structurants dans divers domaines. En effet, l’arrivée en force d’investisseurs étrangers contribuera à la redynamisation de l’investissement en Algérie, en stand by depuis maintenant près de trois ans.

L’élaboration de la nouvelle loi, a, certes, mis beaucoup du temps, mais jugée nécessaire pour en finir avec les entraves qui bloquaient l’investissement en Algérie. Et la bureaucratie en était la principale des  entraves.

Maintenant et avec l’introduction de la numérisation et la mise en place de garde-fous, elle n’a désormais plus autant d’impact, d’autant plus qu’une commission de recours  est placée directement sous la tutelle du Premier ministre.

Donc, tous les ingrédients sont réunis pour la relance effective de l’investissement.  Il ne reste que la promulgation d’une nouvelle loi sur le foncier économique.  Cell-ci, une fois en vigueur, de nombreux projets seront lancés à travers le pays.

Selon les derniers chiffres révélés par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, fin juillet dernier, le nombre de projets d’investissement enregistrés au 20 juillet en cours, s’élève à près de 3.000, d’un coût global de 1.694 milliards de DA.

Il avait précisé que le nombre de projets d’investissement enregistrés, répondant à toutes les conditions et incitations au 20 juillet 2023, a atteint 2.984 projets, dont 2.923 locaux et 21 projets avec des partenariats étrangers, à même de créer plus de 76.300 emplois.

En somme, cet engouement des investisseurs témoigne de l’efficacité de l’approche adoptée pour réformer le système national dans le domaine de l’investissement et éliminer tous les obstacles et les déséquilibres à travers la promulgation de la nouvelle loi sur l’investissement le 24 juillet 2022 et tous ses textes d’application, avec l’installation immédiate de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement et son entrée en activité.

A. R.

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