Le Forum continental sur l’investissement et le commerce s’ouvre à Alger : Cap sur le marché africain

Ministère du Commerce Alger

La dixième édition du Forum Africain sur l’Investissement et le Commerce « AFIC 10» s’ouvre à Alger. Organisé par le Centre Arabo-africain de l’investissement et du développement (CAAID), cet événement de deux jours, dont les travaux se poursuivent aujourd’hui, dimanche, a été placé sous le signe : « La route vers le marché africain». 

Par Akrem R.

Un slogan qui témoigne de la détermination de l’Algérie de renforcer l’intégration économique et commerciale entre les pays africains et, ainsi, aller à la conquête de parts de marché sur un continent en pleine dynamique et croissance. 

Dans son allocution devant les participants à ce Forum, au nombre de plus 800, le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, a déclaré que la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) constitue un cadre commun pour une croissance globale et un développement durable du continent au cours des cinquante prochaines années, soulignant que l’Algérie n’a ménagé aucun effort pour la mise en œuvre de cet espace d’échange interafricain.

Il a ainsi déclaré que le Forum se tient dans un contexte où tous les efforts de l’Etat sont orientés vers la promotion des échanges avec des pays africains.

Cela s’inscrit, dira-t-il dans son allocution lue en son nom par le SG du ministère du Commerce et de la promotion des exportations, El Hadi Bakir,  dans le cadre des efforts visant à réaliser l’intégration économique continentale et à contribuer au progrès des économies de notre continent africain. 

Zitouni a souligné que le lancement de cette manifestation a coïncide avec la signature, il y a quelques jours par l’Algérie, de l’accord pour accueillir la quatrième édition du Salon intra-commerce africain, prévu du 4 au 10 septembre 2025 qui s’inscrit dans le cadre de la concrétisation de la stratégie du président de la république, Abdelmadjid Tebboune, visant à renforcer l’intégration économique africaine dans le but de parvenir à bâtir une base économique solide et un développement durable. 

En effet, cette dixième édition d’AFIC constitue une opportunité pour établir des partenariats entre les entreprises africaines et les hommes d’affaires dans divers domaines, «ce qui renforcera les capacités compétitives de notre continent africain et contribuera aux chaînes de valeur mondiales».

Ce forum représentera une occasion inédite d’échanges et de débat sur les questions cruciales de développement des secteurs économiques vitales en Afrique, à l’instar de l’agriculture, l’énergie et notamment, les énergies renouvelables, les industries agro-alimentaires et la sécurité alimentaire, le tourisme et les services, les nouvelles technologies et la transformation numérique, la construction et les travaux publics, la santé et les industries pharmaceutiques, ainsi que l’investissement, la finance, les transports et les zones franches et plateformes logistiques.

C’est aussi le lieu de rencontres bilatérales entre acteurs économiques afin de les permettre de conclure des accords et des partenariats gagnant-gagnant, et comprendra également un grand salon d’exposition diversifiée dans les différents domaines et secteurs économiques.

Vers un accroissement des échanges interafricains 

Pour sa part, le Directeur général du Centre arabo-africain d’Investissement et de Développement (CAAID), Amine Boutalbi, il a mis en en avant les atouts économiques du continent africain, en mesure d’être le pourvoyeur du monde dans plusieurs domaines alimentaires et industriels. Il a souligné que les économies du continent africain sont en pleine croissance.

Avec la zone de libre-échange, les volumes des échanges commerciaux devraient s’accroitre de 52% d’ici 2025, avec des exportations interafricaines de 560 milliards de dollars. Des indicateurs prometteurs témoignant des opportunités d’affaires et d’investissements en Afrique.

L’Algérie, est un exemple de cette nouvelle dynamique en matière d’investissement et de relance économique. Grâce à la nouvelle loi sur l’investissement, plus de 7000 projets, dont plus de 130 étrangers, sont enregistrés au niveau de l’Agence algérienne de la promotion de l’investissement (AAPI). Cette loi offre, souligne Boutalbi, des incitations et des avantages importants aux investisseurs locaux et étrangers.

Outre l’amélioration du climat des affaires d’une manière générale, des mesures d’accompagnement ont été instaurées au profit des opérateurs et exportateurs. Toutes les contraintes et obstacles à l’export ont été pratiquement levés.

Des instructions fermes ont été prises par le Président Tebboune pour l’amélioration de la logistique, l’ouverture de banques à l’étranger et des foires permanentes dans des pays cibles comme la Mauritanie, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et prochainement au Niger, Mali et autres.

Pas moins de cinq zones franches seront également ouvertes avec des pays voisins (Mauritanie, Niger, Mali, Libye et Tunisie). Cette batterie de mesures a eu un impact direct sur l’accroissement des exportations algériennes hors hydrocarbures.

Elles ont enregistré un bond significatif, atteignant les dix milliards de dollars, consolidant, ainsi, la réputation des produits algériens pour leur qualité et leur compétitivité sur les marchés africains.

En somme, l’Afrique s’affirme comme un partenaire commercial stratégique, favorisant le renforcement des liens Sud-Sud et la coopération régionale. 

Focus sur l’évolution économique en Afrique 

Ce forum, qui a connu un grand succès au cours de ses précédentes sessions, est considéré comme l’un des événements économiques africains les plus importants, et regroupera cette année d’importantes organisations et organismes nationaux et internationaux et sera animé par de nombreux séminaires et ateliers qui vont traiter de l’évolution économique en Afrique, notamment un focus sur les objectifs de l’agenda Africaine 2063 et le processus de renforcement du commerce interafricains et l’instauration de la grande zone de libre-échange, le débat sur les mécanismes de transformation économique vers l’économie du savoir et de l’innovation, et des questions de l’environnement dans le contexte de changement climatique, ainsi que les moyens de renforcement de la coopération économique et des échanges entre les Pays Arabes et Africains.

AR.

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