Le président de l’Association Nationale Parents d’élèves Ahmed Khaled a estimé «précipitée», la grève annoncée par le Cnapest (conseil national autonome de personnel enseignant de secteur ternaire de l’éducation), pour les 25 et 26 janvier, qu’il qualifie d’ «inopportune». En effet, dans un communiqué, le Cnapest annonce un débrayage de 2 jours. Une annonce qui a fortement irrité M. Khaled, pour qui «l’instant ne s’y prête pas, et par conséquent «condamne fortement cette décision».
Par Réda Hadi
Le Cnapest brandit de nouveau sa menace de grève cyclique, dans un communiqué, par lequel ce syndicat exprime son «adhésion absolue aux revendications soulevées dans les déclarations précédentes du Conseil national», tout en appelant, les enseignants, à «réussir la grève et à boycotter le versement de points indiciaires des établissements d’enseignement», entre autres.
M. Khaled Ahmed, sur cette annonce de débrayage, estime, quant à lui, que cette décision est «précipitée. Le président de l‘association nationale des parents d‘élevés se prononce contre ce mouvement, affirmant «que les enfants sont déjà assez perturbés, sans qu’on ne leur impose des arrêts de cours, avec déjà, un programme difficile à mettre en place, puisque celui-ci est condensé».
Le Cnapest pour sa part, déplore dans son communiqué «l’incohérence, l’hésitation, l’ambiguïté et l’opacité entourant la décision de modifier et de rehausser la valeur du point indiciaire avec le retard et le report de l’adjudication, tout en améliorant le pouvoir d’achat et en augmentant les salaires du professeur qui lui permet d’accomplir ses nobles tâches, ainsi que l’ouverture du système compensatoire afin d’élargir le cercle des subventions et des primes».
L ‘Association nationale des parents d’élèves qui condamne fermement cette position et affiche son refus de la grève, s’interroge sur la finalité de pareilles actions. «L’action envisagée par le Cnapest se drape de considérations syndicales, mais, en réalité, elle se veut prioritairement être une démonstration de force.
Tout le monde connaît les revendications de ce syndicat, et tout le monde sait que les points qu’il soulève ne nécessitent pas des actions aussi radicales, surtout que les portes de dialogue sont grandes-ouvertes. De plus, je ne vois pas comment le ministère pourrait faire quoi que ce soit, lorsqu’une bonne partie des revendications relève de la Fonction publique», explique M. Khaled pour qui «les enfants étant fortement perturbés par la pandémie, pourquoi leur ajouter une grève ? La baisse du pouvoir d‘achat ne concerne pas que les enseignants, elle est générale à tous les citoyens. On ne pas paralyser pour autant le pays», s’insurge M. Khaled
Pour rappel, le même syndicat avait entamé un mouvement de grève cyclique depuis le mois d’octobre dernier. Le Cnapest réclame une amélioration du pouvoir d’achat et une augmentation des salaires des enseignants. Le même syndicat a réclamé également l’inscription de projets pour la réalisation de logements au profit des enseignants ainsi qu’un retour au système de la retraite anticipée pour cette catégorie.
R. H.