L’Algérie réaffirme son engagement en faveur des solutions pacifiques : La voie diplomatique comme crédo

Ahmed Attaf Ministre des Affaires Etrangères et de la Communauté Nationale à L'étranger

L’Algérie demeure fidèle à sa démarche pacifique de règlement des conflits. Ainsi, et comme à l’accoutumée, et dans toutes les situations de crise survenues, tant au niveau régional qu’ailleurs, les autorités algériennes ont à chaque fois déployé tous les moyens en leur disposition pour faire triompher la voie pacifique de règlement. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf qui était ce vendredi à Budapest (Hongrie), n’a pas manqué de rappeler les efforts déployés par l’Algérie «en vue d’apaiser les situations de conflit, en privilégiant le dialogue et les négociations afin de promouvoir des solutions pacifiques aux crises», selon un communiqué du ministère de AE.

M. Attaf «a informé son homologue hongrois des efforts déployés par l’Algérie, sous la direction du Président Abdelmadjid Tebboune, en vue de contribuer à apaiser les situations de conflit, en privilégiant le dialogue et les négociations afin de promouvoir des solutions pacifiques aux crises, notamment au Niger, au Mali et en Libye», note la même source.

Ainsi, donc, il est à rappeler que la diplomatie algérienne a, depuis l’indépendance, joué un rôle important en matière de médiation pour la résolution des crises et conflits, notamment en Afrique, en s’appuyant sur un nombre de fondements et principes qui constituent la doctrine de la politique extérieure du pays.

L’Algérie est profondément attachée à la paix, à la résolution des différends par des moyens pacifiques et au droit des peuples à l’autodétermination et ne saurait aller à l’encontre du principe de non-ingérence consacré dans la Constitution algérienne. C’est sur ces fondements que s’est construite puis consolidée la diplomatie algérienne depuis l’indépendance, et c’est dans ce sens que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, est engagé depuis son élection en 2019.

Ainsi, l’Algérie continue de participer activement à l’extinction de plusieurs foyers de tension dans les pays du Sahel et d’Afrique, notamment au Mali voisin, en sa double qualité de chef de file de la Médiation internationale et président du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.

L’Histoire de l’Algérie abonde d’exemples montrant son attachement à la paix, la solidarité, le dévouement et à l’altruisme. Depuis l’occupation française en 1830 jusqu’à l’indépendance de l’Algérie, les différents leaders, hommes politiques et intellectuels ont utilisé les voies diplomatiques pour dénoncer la colonisation française et ses méthodes illégales et inhumaines et pour défendre l’identité algérienne et le droit à l’indépendance.

La médiation algérienne avait été couronnée de succès, le travail diplomatique ayant abouti en juin 2015 à la signature de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, baptisé « Accord d’Alger », en cours de mise en œuvre.

En Libye voisine également, l’Algérie, qui promeut la politique de bon voisinage, joue un rôle déterminant dans la résolution de la crise politique et sécuritaire qui frappe ce pays depuis 2011. Sa position repose sur la non-ingérence politique et le rejet de toute intervention étrangère dans la résolution du conflit en Libye, prônant la solution politique à travers un dialogue inclusif inter-libyen.

Dans ce contexte aussi, Alger avait abrité, au cours de ces dernières années, une série de pourparlers inter-libyens dans le cadre de ses efforts continus pour la résolution de la crise libyenne.

Et au Sahara occidental, l’Algérie continue de fournir des efforts soutenus pour le règlement du conflit dans la dernière colonie en Afrique.

La position constante de l’Algérie pour une solution politique juste et durable garantissant l’autodétermination du peuple sahraoui et prônant le dialogue entre les deux parties (Maroc et Front Polisario) reste inchangée.

Grâce à la médiation de l’Algérie aussi, un autre conflit avait connu un dénouement heureux. Il s’agit du différend frontalier entre l’Erythrée et l’Ethiopie (1998-2000). Là aussi, l’Algérie avait vu juste en offrant son assistance aux deux parties pour résoudre pacifiquement le conflit.

Au sommet de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) tenu à Alger en juillet 1999, les parties au conflit avaient accepté les modalités d’application de l’Accord-cadre d’Alger.

Concernant la crise du Barrage de la renaissance, l’Algérie contribue à l’effort collectif visant à régler ce différend qui oppose l’Egypte et le Soudan à l’Ethiopie, en privilégiant la voie des négociations entre ces trois pays comme moyen idéal pour parvenir à un accord garantissant les droits de toutes les parties de manière juste et équitable.

L’Algérie, un Etat influent dans le continent africain

Après un recul de son activité diplomatique à une certaine période, l’Algérie a redéployé sa force diplomatique sur le continent africain et retrouvé son rôle d’Etat influent en participant à des sommets internationaux ou en menant de nouvelles médiations visant à régler les différends dans le continent africain.

Depuis l’indépendance et jusqu’à maintenant, la voix de l’Algérie demeure écoutée et sollicitée notamment dans le continent. Tout récemment, la Guinée a sollicité le soutien du président Tebboune pour une transition «réussie et apaisée» dans ce pays, en proie à une crise politique.

Le renforcement de l’action diplomatique du pays, en privilégiant une démarche fidèle aux fondements de l’Etat algérien, à savoir la voie du dialogue pour le règlement des conflits et des crises régionales, a été le cheval de bataille du président de la République, dès son investiture à la magistrature suprême.

Quelques mois après son élection, le président Tebboune avait affirmé, lors de son allocution à l’occasion de la 33e session ordinaire de l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) en février 2020 à Addis-Abeba, que «l’Algérie nouvelle demeurera attachée à ses principes et engagements, et jouera, dorénavant, pleinement son rôle en Afrique et dans le monde».

Synthèse R. N.

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