(1ère partie)
Le marché des déchets en Algérie, méconnu encore, fais face à une réalité de main mise du marché informel, en l’absence de règlementations, normes et principalement d’indicateurs fiables précis en matière de récupération, valorisation, … etc. Ce gisement constitue une véritable mine d’or laissé à outre !? Un domaine qui se veut être caché, favorisant ainsi le marché parallèle ou ce qu’on appelle «marché de l’informel.»
Par Derradji-Belloum ALKAMA
Expert consultant en Environnement & Développement Durable
La valeur économique du marché des déchets, selon le dernier rapport de l’agence nationale des déchets (AND 2020) s’élève à 78.4 Milliards de DA uniquement pour les déchets ménagers et assimilées (DMA) pour les six filière proposé sans compter le reste des filières ciblé au niveau des pays Européens, qui s’élève à douze et aussi la fraction humide ou dite organique (destinée pour le compostage) qui avoisine les 54% du gisement globale des DMA en Algérie (source AND /2020) et sans compter aussi les boues de dragage et les autres boues issues des différents système d’épuration, les déchets industriels banale (DIB), les déchets issus du secteur des bâtiments , des travaux public et de l’hydraulique (BTPH) qui peuvent être valorisé avec l’amorçage d’une véritable industrie de valorisation et de transformation en Algérie si les conditions nécessaires y sont mobilisés (source (https://and.dz/site/wp-content/uploads/RapportPlastique.pdf)).
Les principaux enjeux de la politique algérienne en matière d’environnement
La situation critique atteinte en matière d’environnement est estimée en termes de coûts, de dommages et d’inefficiences à 7% du PIB ; soit à 3,5 milliards de dollars US (Rapport national sur l’état et l’avenir de l’environnement 2000) ce qui a entraîné l’adoption par les pouvoirs publics à l’époque ; d’une Stratégie nationale de l’environnement (SNE). Les défis sont nombreux : préservation des espaces et des sites, changement climatique, écotourisme, préservation des ressources (eau, faune et flore,…), gestion des déchets…
Certes, que l’Algérie a décidé d’investir dans la protection de l’environnement et du développement durable depuis 2001 à ce jour, pour atténuer les impacts négatifs sur l’environnement, de faire converger «transition économique» et «transition environnementale» vers la voie du développement durable.
Quatre objectifs stratégiques de qualité, en rapport avec le programme de réformes économiques à cette époque : L’amélioration de la santé et de la qualité de vie; la conservation et l’amélioration de la productivité du capital naturel; la réduction des pertes économiques et l’amélioration de la compétitivité; enfin, la protection de l’environnement régional et global.
La politique de gestion des déchets en Algérie
La politique de gestion des déchets a permis la réalisation d’un important programme d’infrastructures visant à réduire les nuisances. Le coût de la non-gestion des déchets ménagers et assimilés, s’élèverait à environ 1 % du PIB (estimation par défaut uniquement sur la base des coûts de rattrapage).
A noter que « Une mauvaise gestion des déchets solides pourrait coûter jusqu’à 10 % du PIB d’un pays donné », nous indique Patrick Dorvil, expert en recyclage et valorisation des déchets à la BEI (Banque Européenne d’Investissement). Donc Traiter les déchets est vital pour la santé, pour l’environnement, mais également pour notre économie.
L’Algérie a accordé des financements très important (2001-2019) afin de rattraper les retards accumulés dans ce domaine. Un Programme national de gestion intégré des déchets ménagers (Progdem) a été institué par la loi 01-19 du 12 décembre 2001, relative à la gestion, au contrôle et l’élimination des déchets.
Cette lois, a apporté une nouvelle dynamique qui repose sur le principe de hiérarchisation ; c’est-à-dire la prévention par la réduction des déchets à la source, le développement de la réutilisation et du recyclage, la responsabilité des producteurs, la réduction de l’incinération anarchique et de l’enfouissement contre une éradication graduelle des décharges et dépotoirs sauvage ou brute des déchets solides.
Après 20 ans, la réduction des déchets à la source, le développement du recyclage n’a pas encore concrètement été mise en place uniquement une séparation des trois classes des déchets. Cette loi-cadre est appelé à être mise à niveau face aux nouveaux défis et principes et/ou concepts économique et environnementale pour donner à l’environnement et aux déchets particulièrement un aspect purement d’intérêt économique porteur de nouvelles sources de financement et créateurs potentiel d’emplois et aussi pour s’acquitter de recourir systématiquement aux divers fonds de l’état pour faire face aux multiples problèmes de dégradation environnementale.
L’objectif, aujourd’hui à mon sens, s’avère par conséquence une priorité d’améliorer les performances des consignes de tri (séparation des flux), de développer des filières de recyclage et de valorisation qui n’ont pas malheureusement été mise en œuvre à ce jours ??? (Principal handicap). La prévention est donc la première priorité de la politique nationale des déchets. Pour arriver à dire que «Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas».
D. B. A.
La suite dans notre édition de demain