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L’Algérie, pays continent doit s’ouvrir au tourisme : Le potentiel thermal de l’Algérie - ECOTIMES
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L’Algérie, pays continent doit s’ouvrir au tourisme : Le potentiel thermal de l’Algérie

Par Eco Times
16 mai 2021
Dans Analyses, Tourisme
725
A A
Regain d’intérêt pour la destination Algérie

Cinquième partie

Le thermalisme Algérien puise ses origines dans un passé lointain, il n’est pas un phénomène de l’époque contemporaine. L’usage des eaux thermales dans un but thérapeutique remonte à la nuit des temps. Déjà, les Romains avaient su «domestiquer» les eaux qui jaillissaient du sous-sol, de manière certes archaïque, car     dépourvue de base scientifique. Il reste cependant qu’ils furent les premiers à nous donner la preuve historique de leurs vertus curatives. L’histoire nous apprend en effet, que les Romains en peuplant les régions d’Afrique du Nord, découvriront «des norias de griffons» (ou points d’émergence d’une source). C’est ainsi qu’ils s’établiront dans l’environnement immédiat des thermes et y bâtiront des «tépidariums» (salles de thermes à température tiède) ainsi que des «caldariums» (salles de bains chauds et de vapeurs thermales).

Par Boubekeur Abid,

Expert et Ex-Cadre du Tourisme

Le thermalisme est la science de l’utilisation des eaux de sources minérales à des fins thérapeutiques, de bien-être ou de remise en forme. Ce qui caractérise la prise en charge thermale est de s’adresser à des affections chroniques, des affections qui se prolongent dans la durée, rhumatismes, insuffisances et maladies respiratoires, problèmes cardiaques, troubles rénaux, maladies de la peau.

Le thermalisme utilise l’eau minérale naturelle qui se trouve dans le sous-sol et qui remonte à la surface après un trajet long. Les eaux thermales constituent une mémoire qui apporte en surface des indications sur le réservoir profond. Leur étude géochimique représente un outil de reconnaissance qui, de manière complémentaire aux autres approches (géologiques, géophysiques, hydrodynamiques, etc.), permet de mieux déterminer leur origine, le circuit souterrain emprunté et les mélanges éventuels avec les eaux froides superficielles.

La diversité et la complexité de la réserve hydrominérale sur les plans: minéralogique, tectonique, géologique font qu’il est impossible de séparer l’élément minéral de l’élément thermal. Le complexe thermo-minéral forme un tout indissociable notamment sur le plan thérapeutique et médical.

Le thermalisme se définit comme étant l’ensemble des moyens médicaux, sociaux, sanitaires, administratifs et d’accueil, mis en œuvre pour l’utilisation, à des fins thérapeutiques, des eaux minérales et thermales, des gaz thermaux et des boues. Le mot thermalisme implique que soit utilisée une eau dont les vertus curatives sont reconnues par le corps médical.

On classe les eaux minérales en six grandes catégories: bicarbonatées, sulfatées, sulfurées, chlorurées sodiques, avec élément rare (cuivre, sélénium…), et oligo-métalliques (faiblement minéralisées). Elles sont rapportées à des zones géologiques et géographiques.

Le thermalisme en Algérie est caractérisé par une forte concentration des sources chaudes au Nord, généralement liées à de grandes fractures affectant profondément les formations sédimentaires et parfois même le socle cristallin. Ces fractures sont souvent injectées d’évaporites triasiques. Deux différents faciès peuvent être reconnus:

– Un pourcentage élevé de sources, jalonnant les grands accidents, ont un faciès chloruré ou sulfaté et sont souvent chaudes (hyper ou méso-thermales).

– Un second groupe, lié aux massifs calcaires ou au socle, montre un faciès bicarbonaté calcique ou sodique.

Le thermalisme Algérien montre de grandes analogies avec celui des Alpes Franco-Italiennes, et plus particulièrement pour leurs relations avec les fronts de chevauchements limitant les grands ensembles géo-structuraux. La température de l’eau de ces sources varie entre 25 °C et 43 °C. Exploitées dès l’époque romaine pour leurs propriétés curatives, ces sources thermales sont considérées comme des eaux à vertu thérapeutique de bonne qualité.

1. LES SOURCES THERMALES

La diversité et la complexité de la réserve hydrominérale sur les plans: minéralogique, tectonique, géologique font qu’il est impossible de séparer l’élément minéral de l’élément thermal. Le complexe thermo-minéral forme un tout indissociable notamment sur le plan thérapeutique et médical. Dans les années 80 l’Ex bureau d’études E.N.E.T(Dissout) a élaboré une synthèse du bilan thermal, qui a permis la classification de «deux cent deux (202) gîtes ou forages» à travers le territoire national, classé comme suit:

• Classification selon l’altitude:

 Emergence de base altitude : 69 sources « moyenne » : 125 sources

« haute »: 08 sources

• Classification selon la potabilité:

Sur les deux cent deux (202) gîtes répertoriés cinquante-huit (58) seulement en 1983 sont indemnes de toute altération, cent quarante-quatre (144) sont le siège d’une pollution bactériologique ou chimique.

• Classification selon la température de l’eau:

Sources froides minérales: 53

Sources hypo-thermales: 59

Sources thermales: 13

Sources hyperthermales: 77

Le point particulier à mentionner pour cette rubrique est celui qui est en rapport avec la protection totale de l’eau thermale, durant son parcours de l’émergence à l’établissement thermal (l’étanchéité des conduites), afin d’éviter la précipitation des éléments minéraux au radio actifs au contact de l’air, comme cela a été le cas à Hammam Bou-Hanifia, Hammam El- Biban et malheureusement Hammam Guergour.

• Classification selon les valeurs du résidu sec:

Eaux hyper-concentrées: 19    

Eaux concentrées: 67

Eaux moyennement concentrées: 97

Eaux plates: 19

En matière d’aménagement, il est conseillé pour les eaux hyper-concentrées de prévoir un système à double canalisation de transport d’eau, afin de permettre un «détartrage alterné».

• Classification selon la concentration:

Cette classification présente un intérêt thérapeutique. Le bilan thermal a déterminé le champ d’action des eaux thermo-minérales dans douze (12) types d’affections.

• Classification selon le chimisme de l’eau:

Cette rubrique doit faire l’objet d’études approfondies en hydrogéologie.

• Classification géographique

Le but du bilan thermal étant l’exploitation des sources, celle-ci programmée dans le temps et en fonction de leur importance. Dans ce cadre le bilan a déterminé trois (03) types de sources:

– Sources d’importance nationale: au nombre de 11, chacun de ces gîtes devra traiter un type restreint d’affections ou s’y spécialiser.

– Sources d’importance régionale et locale: Nombreuses et variées sur le plan minéral. Elles peuvent néanmoins connaître un développement futur à des réaménagements spécialisés si les projets sont initiés. Des études ultérieures, poussées et fines non réalisés dans le cadre du bilan thermal seront susceptibles de mettre en évidence des particularités qui les élèveront au rang des gîtes d’importance nationale.

A cet effet, une étude d’actualisation est fortement conseillée, la liquidation de l’Agence du Thermalisme par des responsables du secteur, démontre l’inconscience qui a hypothèque l’avenir d’un secteur traditionnel, très en vogue dans le cadre du tourisme de santé.

• Objectifs de l’étude d’actualisation du bilan thermal:

L’actualisation du potentiel d’utilisation des ressources thermales pour des fins thérapeutiques et touristiques, est un préalable à la formulation d’une politique intégrée de mise en valeur et de conservation des gîtes thermaux.

2. LE PATRIMOINE THERMAL

Ce patrimoine thermal dans dispose notre pays est l’un des plus importants au monde, selon les spécialistes. Ces émergences hydrothermales se situant, pour l’essentiel, dans la bande du complexe orogénique Alpin, comprise entre le littoral et le pédiment de la chaîne saharienne. La minéralisation des eaux est déterminée surtout par la nature chimique et minéralogique des sédiments qu’elles traversent.

Les sources thermales les plus minéralisées sont en relation directe avec les sédiments gypso-salins du Trias si répandu en Algérie, ce cas est rencontré à titre d’exemple à Hammam Melouane 29.42 gr/l, Hammam El Biban 15gr/l, Hammam Salhine 9 gr/l.

Cette disposition géographique des sources thermales autour des zones et des localités d’habitation a favorisé l’avènement d’une tradition de villégiature et de soins.

Les stations thermales d’Algérie tirent leurs eaux de sources naturelles millénaires, chaque station à sa propre spécificité, certaines sont très connues pour leur bienfait notamment des guérisons miraculeuses sur des patients.

Les traces retrouvées dans les stations thermales remontent à l’époque romaine. En effet les romains accordaient une importance très particulière aux sources thermales, très souvent ils construisirent leurs sites autour de ces sources, comme c’est le cas pour les sites suivants:

 Aquae Mauretaniae Cesarienne (Hammam Righa) ;

 Aquae Sirenses (Hammam Bouhanifia) ;

 Aquae Chibilita Nae (Hammam Meskoutine).

Les sources thermales furent aussi bien exploitées par les Arabes, en effet très souvent des sources portent le nom d’un marabout qui a vécu dans la région comme Hammam Bouhadjar qui doit son nom au marabout Sid Ahmed Bouhadjar qui a vécu dans la tribu des Ouled Bouhadjar avant la colonisation française et dont le Mausolée est situé au Sud-Est de la ville de Hammam Bouhadjar.

Les Turcs aussi très amateurs des bains chauds construisirent dans les villes plusieurs bains avec des installations permettant le stockage de l’eau de source.

Durant la période Française, de multiples campagnes d’études, utilisant les techniques les plus modernes furent menées, pour favoriser, l’utilisation et l’exploitation de ces eaux chaudes à des fins médicales dans l’espoir de trouver la guérison et le repos. Cette période est marquée par l’amélioration et l’apparition de nouvelles stations thermales destinées aux curistes, et pour les soins des blessés de guerre.

L’Est-Algérien renferme plus de 100 sources chaudes, dont certaines ont un fort débit, qui sont parmi les plus importantes connues, tout au moins en Afrique et en Europe. La source de Hammam Meskoutine avec un débit de 100 l/s, et une température de 96°C, dont l’émergence se fait au niveau de roche effusive «calcaire». La source de Hama Bouziane appelée autrefois Hama Plaisance avec un débit de 800 l/s, et une température de 32°C.

Aujourd’hui comme dans le passé les stations thermales sont très sollicitées par les Algériens pour divers traitements d’ordre rhumatologique, dermatologique et psychiatrique.

3.      EAUX THERMALES AUX VERTUS HAUTEMENT THERAPEUTIQUES

Le thermalisme apparaît toujours comme une pratique médicale à la fois bienfaisante et efficace, qui apaise les douleurs et réduit la consommation des médicaments. Le recours à ces diverses formes de soins (bain en piscine, bain de boue et massage hydro-thérapeutique) permettent de palier les limites de la médecine traditionnelle, pour certaines maladies chroniques qui nécessitent parfois de longs et difficiles traitements.

Les vertus du thermalisme sont connues pour des orientations thérapeutiques tels que: Dermatologie, Gynécologie, maladies de l’appareil digestif et maladies métaboliques, Neurologie, Rhumatologie, troubles de développement chez les enfants, traitement des voies respiratoires, maladies de l’appareil urinaire. La plupart de ces réserves hydriques d’eaux chaudes sont non utilisées ou partiellement exploitées, leur mobilisation pourraient contribuer au développement de certaines régions notamment les zones défavorisées.

Sur la trentaine de stations thermales répertoriées, seule une dizaine connait un taux de fréquentation élevé, les plus réputées sont les suivantes:

 Hammam-Boughrara: Situation à l’extrême Ouest du pays, à 150 km d’Oran et 11 km de Maghnia, à 280 m d’altitude. Sulfatées et bicarbonatées. Sodiques à 45°C. Indications thérapeutiques: rhumatologie, dermatologie et gynécologie (stérilité, cas d’excès d’acidité).

 Hammam-Righa: Situation à 100 km au Sud-Ouest d’Alger, à 525 m d’altitude. Salines, sulfatées, calciques de 39°C à 67°C. Indications thérapeutiques: arthrites, affections rhumatismales, troubles nerveux, blessures et traumatismes.

 Hammam-Guergour: Situation à 60 km au Nord-Ouest de Sétif et à 115 km de Bejaia, à 650 m d’altitude. Sulfatées, radioactives 43°C. Une des sources les plus radioactives au monde. Indications thérapeutiques: Rhumatisme, dermatoses et maladie de la circulation sanguine.

 Hammam-Bouhadjar: Situation: à 65 km d’Oran et 21 km d’Ain-Temouchent, à 150 m d’altitude. Eaux riches en soufre, très sulfureuses et salines, sources alcalines de la variété bicarbonatée, sodique, ferrugineuse. Griffons de 24°C, 63°C et 72°C. Indications thérapeutiques: fangothérapie, rhumatologie, gynécologie, dermatologie. Traitement des voies respiratoires et des rhumatismes.

 Hammam Bou-Hanifia: Situation à 100 km au sud d’Oran et 25 km de Mascara, à 230 m d’altitude. Eaux chloro-bicarbonatées, fortement radioactives, de 40°C à 70°C.

 Hammam-Melouane: Situation dans la wilaya de Blida à 50 kms d’Alger. Ferrugineuses et chlorurées, sodiques, très peu calcaires, de 29°C à 41°C.

 Hammam-Meskhoutine : Situation à 110 km de Constantine et 20 km de Guelma, à 320 m d’altitude. Sources ferrugineuses, carbonatées, calciques de 74°C à 98°C. Indications thérapeutiques: ces eaux ont de précieuses propriétés. Surtout efficaces dans les traitements des affections rhumatismales et des arthrites.

 Hammam-Essalihine: Situation aux portes de Biskra, à 400 km au sud-est d’Alger et 115 km de Batna, à 120 m d’altitude. Eaux chlorurées, sodiques, sulfurées à 46°C. Indications thérapeutiques: rhumatismes, troubles des voies respiratoires, ORL.

 Centre de thalassothérapie de Sidi Fredj: Situation à 30 km à l’Ouest d’Alger, dans la commune de Staouéli, à proximité du complexe touristique de Sidi-Fredj.

La ressource est l’eau de mer, fortement minéralisée, chlorurée sodique, chauffée entre 33°C et 39° C. Aux propriétés de l’eau de mer s’ajoutent les qualités remarquables du climat marin.

Ces stations thermales sont gérées en majorité par les entreprises publiques relevant du Groupe HTT et sont conventionnées avec les différentes caisses de sécurité sociale (CNAS, CASNOS, Caisse Militaire). Ces établissements disposent de structures d’accueil et d’équipements ainsi qu’un encadrement médical et paramédical qualifié pour prodiguer des soins basés sur des méthodes scientifiques de la crénothérapie aux différents malades et curistes.

L’atout majeur de la médecine thermale repose, sur la prise en charge globale d’une pathologie, accordant à la prévention une place aussi importante qu’au soulagement.

Certains soins, comme la marche à contre-courant ou les bains à jets vont agir comme un massage des jambes, permettant de stimuler la circulation sanguine, de mieux oxygéner le muscle et de diminuer les douleurs ressenties.

Du fait de la qualité de ses eaux, on assiste depuis plusieurs décennies à un engouement pour le tourisme thermal en Algérie. En fonction des affections traitées, la clientèle optera pour un séjour dans des stations thermales aux eaux reconnues pour leurs qualités curatives.

Dans ce contexte, il faut rappeler qu’un programme de rénovation et de modernisation de l’ensemble des structures thermales a été retenu par les pouvoirs publics, visant principalement la mise en conformité aux standards internationaux. Le Ministère de tourisme a réalisé récemment une étude dans laquelle ils ont classé 282 sources thermales selon la température, le flux, la structure minérale et les propriétés thérapeutiques des eaux.

Dans le cadre d’exploitation touristique Thermal, la réalisation de projets a déjà commencé, des contrats de concession ont été octroyés pour l’exploitation des sources thermales, de nouvelles stations thermales et des centres de thalassothérapie privés seront réalisés.

Les autres stations thermales éparpillées à travers le territoire national enregistrent par contre un déficit dans les infrastructures d’accueil, elles sont surtout sollicitées par les curistes pour les bains thermaux traditionnels.

4. LES ACTIVITES INDUITES PAR LE THERMALISME

L’activité thermale dans une ville ne fait pas fonctionner seulement le centre de cure. De nombreuses autres activités doivent leur succès à la fréquentation des curistes.

En Europe et depuis le XIXe siècle le thermalisme a fait bénéficier l’industrie hôtelière d’un apport considérable de clients durant la saison thermale. Au début du XXe siècle où les cures thermales s’adressent à une clientèle fortunée, la mode est aux grands hôtels.

Les villes d’Eaux tels que Vichy et Aix-les-Bains, qui ont connu leur heure de gloire à cette époque, possèdent donc un nombre particulièrement élevé d’hôtels. Les villes thermales bénéficient aussi, grâce à leur statut de station hydrominérale, de commerces, en particulier les services à la personne indispensables durant une cure. Les curistes disposant de beaucoup de temps libre, les activités touristiques sont aussi appréciés en ville thermale.

Nous rappelons que tous les types d’eau, qui par le passé ont fait la gloire des grandes villes d’eaux étrangères, sont en réserve dans notre sous-sol et que celui-ci recèle des richesses aussi variées qu’inestimables. En Algérie, une demande importante de vacanciers a jeté son dévolu sur le tourisme thermal.

5. LE THERMALISME TOURISME ECOLOGIQUE DURABLE

La question du tourisme durable, si elle n’est pas nouvelle dans notre pays, qui compte des paysages féeriques, des sources thermales diverses et de nombreux sites et monuments culturels, interpelle aujourd’hui les collectivités locales, car le développement durable est devenu    une     référence     majeure     dans     les     politiques     publiques     territoriales. Tant à l’échelle nationale que locale, les élus et les responsables doivent commencer à intégrer   des    normes    environnementales    au    sein    de    leur    gestion    quotidienne. A commencer par l’encouragement de notre tourisme Thermal, de montagne ou rural.

Dans certaines wilayas, qui comptent des sites féeriques intégrer aux stations thermales connaissent une affluence importante, on constate que de nombreuses familles ne ratent pas l’occasion d’y faire un tour les week-ends et les jours fériés, pour profiter de l’eau thermal à laquelle on prête des vertus curatives. Le pique-nique familial, encouragé par la multitude de coins ombragés, dans des sites magnifiques où les familles en profitent pour faire connaissance, pendant que les enfants, habitués aux paysages bétonnés des villes, courent dans tous les sens, visiblement heureux de gambader gaiement au milieu de la verdure. Ce qui prouve que les gens commencent à s’intéresser à ce genre de sorties en famille.

Avec ses paysages changeants et accueillants, nos stations thermales demeurent une destination favorite. Et la fréquentation touristique dans les zones rurales et montagneuses commence à en intéresser plus d’un.

Ce tourisme vert ou tourisme de montagne en synergie avec nos différentes sources thermales peut connaître un développement important, car une demande potentielle forte existe. Faire une cure thermale, c’est un moment privilégié de découvrir intelligemment une nouvelle région, une nouvelle culture, une autre gastronomie.

Il reste que les services et les infrastructures font énormément défaut dans ces lieux paradisiaques qui pourraient davantage être mis en valeur, pour constituer des sites encore plus attractifs rimant avec le «vrai tourisme» dont notre pays est à sa recherche depuis fort longtemps.

L’Algérie dispose des gisements touristiques reconnus pour être d’une grande originalité, aussi bien en Afrique, qu’au sein du bassin méditerranéen. Son climat et la diversité de ses sites font d’elle une destination tout à fait indiquée pour la pratique du tourisme sous ses différentes formes, le balnéaire, le saharien, le climatique et le thermal, et ce tout au long de l’année.

Ainsi, la mise en œuvre d’une politique durable du tourisme s’impose, d’autant que le pays reste toujours détenteur d’atouts majeurs, et que dans l’intervalle, de grandes infrastructures ont été réalisés (ports, aéroport, autoroutes, routes, communications…) et qu’il convient par conséquent de valoriser dans le but de renouer avec le marché international des voyages, des loisirs et du bien-être.

6. CONCLUSION

La politique en matière de développement des sources thermales doit donc tenir compte, des besoins des nationaux, des binationaux et des étrangers notamment ceux du troisième âge, par la confection d’un produit touristique de Gabarit international.

D’un côté, elle devra nécessairement se concrétiser par la mise en place d’installations, offrant la gamme la plus complète d’activités de loisirs et de bien-être, dont le prix de revient devra cependant rester dans les limites du budget des bénéficiaires, il a lieu d’envisager la réalisation d’installations peu coûteuses, légères et surtout adaptées au caractère intimiste de la famille Algérienne, afin de déboucher sur des prix de commercialisation accessibles à une clientèle nationale, compétitif au plan international. D’un autre côté, ces installations devront selon la situation géoculturelle du site, s’avère attrayantes pour la clientèle internationale.

Il s’agira d’établir pour chaque groupe de zones touristique des plans et des projets spécifiques tenant compte de la nécessite de les intégrer à tous les éléments économiques, sociaux, écologiques et culturels au niveau local. Ainsi, la promotion du tourisme thermal doit apparaître aux prés des collectivités locales comme un véritable facteur de développement de leurs régions, cette perception doit être partagée par les populations pour que ces dernières ne développent pas des sentiments de rejet envers ce phénomène.

À cet égard, le concept de gestion intégrée des zones Touristiques dans leur globalité vise à réunir l’ensemble des acteurs concernés pour partager une vision commune des enjeux et une nouvelle forme de gouvernance des espaces de villégiatures et de bien être dont le thermalisme occupe une place prépondérante.

Lire la suite dans notre prochaine édition

Le thermalisme Algérien puise ses origines dans un passé lointain, il n’est pas un phénomène de l’époque contemporaine. L’usage des eaux thermales dans un but thérapeutique remonte à la nuit des temps. Déjà, les Romains avaient su «domestiquer» les eaux qui jaillissaient du sous-sol, de manière certes archaïque, car     dépourvue de base scientifique. Il reste cependant qu’ils furent les premiers à nous donner la preuve historique de leurs vertus curatives. L’histoire nous apprend en effet, que les Romains en peuplant les régions d’Afrique du Nord, découvriront «des norias de griffons» (ou points d’émergence d’une source). C’est ainsi qu’ils s’établiront dans l’environnement immédiat des thermes et y bâtiront des «tépidariums» (salles de thermes à température tiède) ainsi que des «caldariums» (salles de bains chauds et de vapeurs thermales).

Par Boubekeur Abid,

Expert et Ex-Cadre du Tourisme

Le thermalisme est la science de l’utilisation des eaux de sources minérales à des fins thérapeutiques, de bien-être ou de remise en forme. Ce qui caractérise la prise en charge thermale est de s’adresser à des affections chroniques, des affections qui se prolongent dans la durée, rhumatismes, insuffisances et maladies respiratoires, problèmes cardiaques, troubles rénaux, maladies de la peau.

Le thermalisme utilise l’eau minérale naturelle qui se trouve dans le sous-sol et qui remonte à la surface après un trajet long. Les eaux thermales constituent une mémoire qui apporte en surface des indications sur le réservoir profond. Leur étude géochimique représente un outil de reconnaissance qui, de manière complémentaire aux autres approches (géologiques, géophysiques, hydrodynamiques, etc.), permet de mieux déterminer leur origine, le circuit souterrain emprunté et les mélanges éventuels avec les eaux froides superficielles.

La diversité et la complexité de la réserve hydrominérale sur les plans: minéralogique, tectonique, géologique font qu’il est impossible de séparer l’élément minéral de l’élément thermal. Le complexe thermo-minéral forme un tout indissociable notamment sur le plan thérapeutique et médical.

Le thermalisme se définit comme étant l’ensemble des moyens médicaux, sociaux, sanitaires, administratifs et d’accueil, mis en œuvre pour l’utilisation, à des fins thérapeutiques, des eaux minérales et thermales, des gaz thermaux et des boues. Le mot thermalisme implique que soit utilisée une eau dont les vertus curatives sont reconnues par le corps médical.

On classe les eaux minérales en six grandes catégories: bicarbonatées, sulfatées, sulfurées, chlorurées sodiques, avec élément rare (cuivre, sélénium…), et oligo-métalliques (faiblement minéralisées). Elles sont rapportées à des zones géologiques et géographiques.

Le thermalisme en Algérie est caractérisé par une forte concentration des sources chaudes au Nord, généralement liées à de grandes fractures affectant profondément les formations sédimentaires et parfois même le socle cristallin. Ces fractures sont souvent injectées d’évaporites triasiques. Deux différents faciès peuvent être reconnus:

– Un pourcentage élevé de sources, jalonnant les grands accidents, ont un faciès chloruré ou sulfaté et sont souvent chaudes (hyper ou méso-thermales).

– Un second groupe, lié aux massifs calcaires ou au socle, montre un faciès bicarbonaté calcique ou sodique.

Le thermalisme Algérien montre de grandes analogies avec celui des Alpes Franco-Italiennes, et plus particulièrement pour leurs relations avec les fronts de chevauchements limitant les grands ensembles géo-structuraux. La température de l’eau de ces sources varie entre 25 °C et 43 °C. Exploitées dès l’époque romaine pour leurs propriétés curatives, ces sources thermales sont considérées comme des eaux à vertu thérapeutique de bonne qualité.

1. LES SOURCES THERMALES

La diversité et la complexité de la réserve hydrominérale sur les plans: minéralogique, tectonique, géologique font qu’il est impossible de séparer l’élément minéral de l’élément thermal. Le complexe thermo-minéral forme un tout indissociable notamment sur le plan thérapeutique et médical. Dans les années 80 l’Ex bureau d’études E.N.E.T(Dissout) a élaboré une synthèse du bilan thermal, qui a permis la classification de «deux cent deux (202) gîtes ou forages» à travers le territoire national, classé comme suit:

• Classification selon l’altitude:

 Emergence de base altitude : 69 sources « moyenne » : 125 sources

« haute »: 08 sources

• Classification selon la potabilité:

Sur les deux cent deux (202) gîtes répertoriés cinquante-huit (58) seulement en 1983 sont indemnes de toute altération, cent quarante-quatre (144) sont le siège d’une pollution bactériologique ou chimique.

• Classification selon la température de l’eau:

Sources froides minérales: 53

Sources hypo-thermales: 59

Sources thermales: 13

Sources hyperthermales: 77

Le point particulier à mentionner pour cette rubrique est celui qui est en rapport avec la protection totale de l’eau thermale, durant son parcours de l’émergence à l’établissement thermal (l’étanchéité des conduites), afin d’éviter la précipitation des éléments minéraux au radio actifs au contact de l’air, comme cela a été le cas à Hammam Bou-Hanifia, Hammam El- Biban et malheureusement Hammam Guergour.

• Classification selon les valeurs du résidu sec:

Eaux hyper-concentrées: 19    

Eaux concentrées: 67

Eaux moyennement concentrées: 97

Eaux plates: 19

En matière d’aménagement, il est conseillé pour les eaux hyper-concentrées de prévoir un système à double canalisation de transport d’eau, afin de permettre un «détartrage alterné».

• Classification selon la concentration:

Cette classification présente un intérêt thérapeutique. Le bilan thermal a déterminé le champ d’action des eaux thermo-minérales dans douze (12) types d’affections.

• Classification selon le chimisme de l’eau:

Cette rubrique doit faire l’objet d’études approfondies en hydrogéologie.

• Classification géographique

Le but du bilan thermal étant l’exploitation des sources, celle-ci programmée dans le temps et en fonction de leur importance. Dans ce cadre le bilan a déterminé trois (03) types de sources:

– Sources d’importance nationale: au nombre de 11, chacun de ces gîtes devra traiter un type restreint d’affections ou s’y spécialiser.

– Sources d’importance régionale et locale: Nombreuses et variées sur le plan minéral. Elles peuvent néanmoins connaître un développement futur à des réaménagements spécialisés si les projets sont initiés. Des études ultérieures, poussées et fines non réalisés dans le cadre du bilan thermal seront susceptibles de mettre en évidence des particularités qui les élèveront au rang des gîtes d’importance nationale.

A cet effet, une étude d’actualisation est fortement conseillée, la liquidation de l’Agence du Thermalisme par des responsables du secteur, démontre l’inconscience qui a hypothèque l’avenir d’un secteur traditionnel, très en vogue dans le cadre du tourisme de santé.

• Objectifs de l’étude d’actualisation du bilan thermal:

L’actualisation du potentiel d’utilisation des ressources thermales pour des fins thérapeutiques et touristiques, est un préalable à la formulation d’une politique intégrée de mise en valeur et de conservation des gîtes thermaux.

2. LE PATRIMOINE THERMAL

Ce patrimoine thermal dans dispose notre pays est l’un des plus importants au monde, selon les spécialistes. Ces émergences hydrothermales se situant, pour l’essentiel, dans la bande du complexe orogénique Alpin, comprise entre le littoral et le pédiment de la chaîne saharienne. La minéralisation des eaux est déterminée surtout par la nature chimique et minéralogique des sédiments qu’elles traversent.

Les sources thermales les plus minéralisées sont en relation directe avec les sédiments gypso-salins du Trias si répandu en Algérie, ce cas est rencontré à titre d’exemple à Hammam Melouane 29.42 gr/l, Hammam El Biban 15gr/l, Hammam Salhine 9 gr/l.

Cette disposition géographique des sources thermales autour des zones et des localités d’habitation a favorisé l’avènement d’une tradition de villégiature et de soins.

Les stations thermales d’Algérie tirent leurs eaux de sources naturelles millénaires, chaque station à sa propre spécificité, certaines sont très connues pour leur bienfait notamment des guérisons miraculeuses sur des patients.

Les traces retrouvées dans les stations thermales remontent à l’époque romaine. En effet les romains accordaient une importance très particulière aux sources thermales, très souvent ils construisirent leurs sites autour de ces sources, comme c’est le cas pour les sites suivants:

 Aquae Mauretaniae Cesarienne (Hammam Righa) ;

 Aquae Sirenses (Hammam Bouhanifia) ;

 Aquae Chibilita Nae (Hammam Meskoutine).

Les sources thermales furent aussi bien exploitées par les Arabes, en effet très souvent des sources portent le nom d’un marabout qui a vécu dans la région comme Hammam Bouhadjar qui doit son nom au marabout Sid Ahmed Bouhadjar qui a vécu dans la tribu des Ouled Bouhadjar avant la colonisation française et dont le Mausolée est situé au Sud-Est de la ville de Hammam Bouhadjar.

Les Turcs aussi très amateurs des bains chauds construisirent dans les villes plusieurs bains avec des installations permettant le stockage de l’eau de source.

Durant la période Française, de multiples campagnes d’études, utilisant les techniques les plus modernes furent menées, pour favoriser, l’utilisation et l’exploitation de ces eaux chaudes à des fins médicales dans l’espoir de trouver la guérison et le repos. Cette période est marquée par l’amélioration et l’apparition de nouvelles stations thermales destinées aux curistes, et pour les soins des blessés de guerre.

L’Est-Algérien renferme plus de 100 sources chaudes, dont certaines ont un fort débit, qui sont parmi les plus importantes connues, tout au moins en Afrique et en Europe. La source de Hammam Meskoutine avec un débit de 100 l/s, et une température de 96°C, dont l’émergence se fait au niveau de roche effusive «calcaire». La source de Hama Bouziane appelée autrefois Hama Plaisance avec un débit de 800 l/s, et une température de 32°C.

Aujourd’hui comme dans le passé les stations thermales sont très sollicitées par les Algériens pour divers traitements d’ordre rhumatologique, dermatologique et psychiatrique.

3.      EAUX THERMALES AUX VERTUS HAUTEMENT THERAPEUTIQUES

Le thermalisme apparaît toujours comme une pratique médicale à la fois bienfaisante et efficace, qui apaise les douleurs et réduit la consommation des médicaments. Le recours à ces diverses formes de soins (bain en piscine, bain de boue et massage hydro-thérapeutique) permettent de palier les limites de la médecine traditionnelle, pour certaines maladies chroniques qui nécessitent parfois de longs et difficiles traitements.

Les vertus du thermalisme sont connues pour des orientations thérapeutiques tels que: Dermatologie, Gynécologie, maladies de l’appareil digestif et maladies métaboliques, Neurologie, Rhumatologie, troubles de développement chez les enfants, traitement des voies respiratoires, maladies de l’appareil urinaire. La plupart de ces réserves hydriques d’eaux chaudes sont non utilisées ou partiellement exploitées, leur mobilisation pourraient contribuer au développement de certaines régions notamment les zones défavorisées.

Sur la trentaine de stations thermales répertoriées, seule une dizaine connait un taux de fréquentation élevé, les plus réputées sont les suivantes:

 Hammam-Boughrara: Situation à l’extrême Ouest du pays, à 150 km d’Oran et 11 km de Maghnia, à 280 m d’altitude. Sulfatées et bicarbonatées. Sodiques à 45°C. Indications thérapeutiques: rhumatologie, dermatologie et gynécologie (stérilité, cas d’excès d’acidité).

 Hammam-Righa: Situation à 100 km au Sud-Ouest d’Alger, à 525 m d’altitude. Salines, sulfatées, calciques de 39°C à 67°C. Indications thérapeutiques: arthrites, affections rhumatismales, troubles nerveux, blessures et traumatismes.

 Hammam-Guergour: Situation à 60 km au Nord-Ouest de Sétif et à 115 km de Bejaia, à 650 m d’altitude. Sulfatées, radioactives 43°C. Une des sources les plus radioactives au monde. Indications thérapeutiques: Rhumatisme, dermatoses et maladie de la circulation sanguine.

 Hammam-Bouhadjar: Situation: à 65 km d’Oran et 21 km d’Ain-Temouchent, à 150 m d’altitude. Eaux riches en soufre, très sulfureuses et salines, sources alcalines de la variété bicarbonatée, sodique, ferrugineuse. Griffons de 24°C, 63°C et 72°C. Indications thérapeutiques: fangothérapie, rhumatologie, gynécologie, dermatologie. Traitement des voies respiratoires et des rhumatismes.

 Hammam Bou-Hanifia: Situation à 100 km au sud d’Oran et 25 km de Mascara, à 230 m d’altitude. Eaux chloro-bicarbonatées, fortement radioactives, de 40°C à 70°C.

 Hammam-Melouane: Situation dans la wilaya de Blida à 50 kms d’Alger. Ferrugineuses et chlorurées, sodiques, très peu calcaires, de 29°C à 41°C.

 Hammam-Meskhoutine : Situation à 110 km de Constantine et 20 km de Guelma, à 320 m d’altitude. Sources ferrugineuses, carbonatées, calciques de 74°C à 98°C. Indications thérapeutiques: ces eaux ont de précieuses propriétés. Surtout efficaces dans les traitements des affections rhumatismales et des arthrites.

 Hammam-Essalihine: Situation aux portes de Biskra, à 400 km au sud-est d’Alger et 115 km de Batna, à 120 m d’altitude. Eaux chlorurées, sodiques, sulfurées à 46°C. Indications thérapeutiques: rhumatismes, troubles des voies respiratoires, ORL.

 Centre de thalassothérapie de Sidi Fredj: Situation à 30 km à l’Ouest d’Alger, dans la commune de Staouéli, à proximité du complexe touristique de Sidi-Fredj.

La ressource est l’eau de mer, fortement minéralisée, chlorurée sodique, chauffée entre 33°C et 39° C. Aux propriétés de l’eau de mer s’ajoutent les qualités remarquables du climat marin.

Ces stations thermales sont gérées en majorité par les entreprises publiques relevant du Groupe HTT et sont conventionnées avec les différentes caisses de sécurité sociale (CNAS, CASNOS, Caisse Militaire). Ces établissements disposent de structures d’accueil et d’équipements ainsi qu’un encadrement médical et paramédical qualifié pour prodiguer des soins basés sur des méthodes scientifiques de la crénothérapie aux différents malades et curistes.

L’atout majeur de la médecine thermale repose, sur la prise en charge globale d’une pathologie, accordant à la prévention une place aussi importante qu’au soulagement.

Certains soins, comme la marche à contre-courant ou les bains à jets vont agir comme un massage des jambes, permettant de stimuler la circulation sanguine, de mieux oxygéner le muscle et de diminuer les douleurs ressenties.

Du fait de la qualité de ses eaux, on assiste depuis plusieurs décennies à un engouement pour le tourisme thermal en Algérie. En fonction des affections traitées, la clientèle optera pour un séjour dans des stations thermales aux eaux reconnues pour leurs qualités curatives.

Dans ce contexte, il faut rappeler qu’un programme de rénovation et de modernisation de l’ensemble des structures thermales a été retenu par les pouvoirs publics, visant principalement la mise en conformité aux standards internationaux. Le Ministère de tourisme a réalisé récemment une étude dans laquelle ils ont classé 282 sources thermales selon la température, le flux, la structure minérale et les propriétés thérapeutiques des eaux.

Dans le cadre d’exploitation touristique Thermal, la réalisation de projets a déjà commencé, des contrats de concession ont été octroyés pour l’exploitation des sources thermales, de nouvelles stations thermales et des centres de thalassothérapie privés seront réalisés.

Les autres stations thermales éparpillées à travers le territoire national enregistrent par contre un déficit dans les infrastructures d’accueil, elles sont surtout sollicitées par les curistes pour les bains thermaux traditionnels.

4. LES ACTIVITES INDUITES PAR LE THERMALISME

L’activité thermale dans une ville ne fait pas fonctionner seulement le centre de cure. De nombreuses autres activités doivent leur succès à la fréquentation des curistes.

En Europe et depuis le XIXe siècle le thermalisme a fait bénéficier l’industrie hôtelière d’un apport considérable de clients durant la saison thermale. Au début du XXe siècle où les cures thermales s’adressent à une clientèle fortunée, la mode est aux grands hôtels.

Les villes d’Eaux tels que Vichy et Aix-les-Bains, qui ont connu leur heure de gloire à cette époque, possèdent donc un nombre particulièrement élevé d’hôtels. Les villes thermales bénéficient aussi, grâce à leur statut de station hydrominérale, de commerces, en particulier les services à la personne indispensables durant une cure. Les curistes disposant de beaucoup de temps libre, les activités touristiques sont aussi appréciés en ville thermale.

Nous rappelons que tous les types d’eau, qui par le passé ont fait la gloire des grandes villes d’eaux étrangères, sont en réserve dans notre sous-sol et que celui-ci recèle des richesses aussi variées qu’inestimables. En Algérie, une demande importante de vacanciers a jeté son dévolu sur le tourisme thermal.

5. LE THERMALISME TOURISME ECOLOGIQUE DURABLE

La question du tourisme durable, si elle n’est pas nouvelle dans notre pays, qui compte des paysages féeriques, des sources thermales diverses et de nombreux sites et monuments culturels, interpelle aujourd’hui les collectivités locales, car le développement durable est devenu    une     référence     majeure     dans     les     politiques     publiques     territoriales. Tant à l’échelle nationale que locale, les élus et les responsables doivent commencer à intégrer   des    normes    environnementales    au    sein    de    leur    gestion    quotidienne. A commencer par l’encouragement de notre tourisme Thermal, de montagne ou rural.

Dans certaines wilayas, qui comptent des sites féeriques intégrer aux stations thermales connaissent une affluence importante, on constate que de nombreuses familles ne ratent pas l’occasion d’y faire un tour les week-ends et les jours fériés, pour profiter de l’eau thermal à laquelle on prête des vertus curatives. Le pique-nique familial, encouragé par la multitude de coins ombragés, dans des sites magnifiques où les familles en profitent pour faire connaissance, pendant que les enfants, habitués aux paysages bétonnés des villes, courent dans tous les sens, visiblement heureux de gambader gaiement au milieu de la verdure. Ce qui prouve que les gens commencent à s’intéresser à ce genre de sorties en famille.

Avec ses paysages changeants et accueillants, nos stations thermales demeurent une destination favorite. Et la fréquentation touristique dans les zones rurales et montagneuses commence à en intéresser plus d’un.

Ce tourisme vert ou tourisme de montagne en synergie avec nos différentes sources thermales peut connaître un développement important, car une demande potentielle forte existe. Faire une cure thermale, c’est un moment privilégié de découvrir intelligemment une nouvelle région, une nouvelle culture, une autre gastronomie.

Il reste que les services et les infrastructures font énormément défaut dans ces lieux paradisiaques qui pourraient davantage être mis en valeur, pour constituer des sites encore plus attractifs rimant avec le «vrai tourisme» dont notre pays est à sa recherche depuis fort longtemps.

L’Algérie dispose des gisements touristiques reconnus pour être d’une grande originalité, aussi bien en Afrique, qu’au sein du bassin méditerranéen. Son climat et la diversité de ses sites font d’elle une destination tout à fait indiquée pour la pratique du tourisme sous ses différentes formes, le balnéaire, le saharien, le climatique et le thermal, et ce tout au long de l’année.

Ainsi, la mise en œuvre d’une politique durable du tourisme s’impose, d’autant que le pays reste toujours détenteur d’atouts majeurs, et que dans l’intervalle, de grandes infrastructures ont été réalisés (ports, aéroport, autoroutes, routes, communications…) et qu’il convient par conséquent de valoriser dans le but de renouer avec le marché international des voyages, des loisirs et du bien-être.

6. CONCLUSION

La politique en matière de développement des sources thermales doit donc tenir compte, des besoins des nationaux, des binationaux et des étrangers notamment ceux du troisième âge, par la confection d’un produit touristique de Gabarit international.

D’un côté, elle devra nécessairement se concrétiser par la mise en place d’installations, offrant la gamme la plus complète d’activités de loisirs et de bien-être, dont le prix de revient devra cependant rester dans les limites du budget des bénéficiaires, il a lieu d’envisager la réalisation d’installations peu coûteuses, légères et surtout adaptées au caractère intimiste de la famille Algérienne, afin de déboucher sur des prix de commercialisation accessibles à une clientèle nationale, compétitif au plan international. D’un autre côté, ces installations devront selon la situation géoculturelle du site, s’avère attrayantes pour la clientèle internationale.

Il s’agira d’établir pour chaque groupe de zones touristique des plans et des projets spécifiques tenant compte de la nécessite de les intégrer à tous les éléments économiques, sociaux, écologiques et culturels au niveau local. Ainsi, la promotion du tourisme thermal doit apparaître aux prés des collectivités locales comme un véritable facteur de développement de leurs régions, cette perception doit être partagée par les populations pour que ces dernières ne développent pas des sentiments de rejet envers ce phénomène.

À cet égard, le concept de gestion intégrée des zones Touristiques dans leur globalité vise à réunir l’ensemble des acteurs concernés pour partager une vision commune des enjeux et une nouvelle forme de gouvernance des espaces de villégiatures et de bien être dont le thermalisme occupe une place prépondérante.

Lire la suite dans notre prochaine édition

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