ECOTIMES
Aucun résultat
Voir tous les résultats
vendredi, 27 janvier , 2023
  • Actualites
  • Economie & finances
    • Banques & finances
    • Industries
    • Energies
    • Agriculture
    • Produits & Services
    • Automobile
    • Hi-Tech
  • Entreprise
  • Régions
  • Monde
    • Afrique
    • Europe
    • Asie
    • Amérique
  • Interview
  • Analyses
  • Bourses
  • Archive
  • Contact
Editorial
ECOTIMES
  • Actualites
  • Economie & finances
    • Banques & finances
    • Industries
    • Energies
    • Agriculture
    • Produits & Services
    • Automobile
    • Hi-Tech
  • Entreprise
  • Régions
  • Monde
    • Afrique
    • Europe
    • Asie
    • Amérique
  • Interview
  • Analyses
  • Bourses
  • Archive
  • Contact
Aucun résultat
Voir tous les résultats
ECOTIMES
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Accueil Interview

Laala Boukhalfa, expert en agriculture à Eco Times: « Il faut que l’Etat se retire de la gestion du marché»

Par Eco Times
30 octobre 2021
Dans Interview
715
A A
0
Laala Boukhalfa, expert en agriculture à Eco Times: « Il faut que l’Etat se retire de la gestion du marché»

Dans cet entretien, l’expert consultant en agriculture et ex-Pdg du complexe avicole de Batna, a passé en revue la situation organisationnelle de nos marchés, notamment, des fruits et légumes, tout en critiquant la démarche des pouvoirs publics (ministères de l’Agriculture et du Commerce), visant la stabilisation des prix de la pomme de terre. Pour lui, les dernières opérations de déstockages directs ont aggravé la situation, et ce, en y ajoutant une nouvelle couche au phénomène de la spéculation.  D’ailleurs, les prix de ce tubercule n’ont pas baissé d’un iota. La solution, selon lui, réside dans le respect de la chaine de distribution en passant par les marchés de gros. En outre, il a estimé primordial de revenir à la profession pour une meilleure organisation des filières et de production. Pour lui, l’Etat doit se retirer définitivement de la gestion du marché. C’est aux professionnels des différentes filières de l’organiser. 

Eco Times: En dépit des multiples opérations de déstockages effectuées par les pouvoirs publics pour la régulation du marché, notamment celui de la pomme de terre, ce dernier est toujours sous haute tension. Les prix de ce tubercule ne baissent pas et ils sont même au delà de la barre des 100 DA, et la pomme de terre promise à 50 DA, est carrément introuvable sur le marché ?

Laala Boukhalfa: Tout simplement, la démarche des ministères concernés est faussée. Le problème réside au niveau de la distribution. Le déstockage effectué par les ministères en charge n’a pas résolu le problème, au contraire, il a amplifié la situation, en alimentant de plus la spéculation. En effet, il était préférable que ces quantités déstockées soient injectées dans le marché de gros afin d’augmenter l’offre. C’est à travers cette méthode que les prix de la pomme de terre vont baisser. Continuer avec ces opérations de déstockage direct au consommateur, ne réglera en rien le problème. Puisque actuellement, les camions disséminés à travers les quatre coins du pays n’arrivent pas à bon port. Et aussi dans la mesure où, des quantités énormes de cette pomme de terre fixée à 50 sont carrément détournées par certains opportunistes pour la revendre au prix de 70 DA aux commerçants détaillants et la proposer une nouvelle fois aux consommateurs à 100 DA et plus. Ainsi, l’Office nationale interprofessionnel des légumes et des viandes (ONILEV) n’a pas la vocation de vendre directement aux consommateurs. Il est sensé alimenter le marché de gros. Il faut en finir avec le déstockage direct que je qualifie de  cinéma !

Selon vous, quels sont les problèmes réels ayant présidé à cette flambée des prix de la pomme de terre qui perdure depuis plusieurs mois ? 

Il y a beaucoup de problèmes qui influent négativement sur le marché. La première raison est liée, directement, à la situation de sécheresse que traverse notre pays et, également, aux effets de la pandémie de la Covid-19. Quant à la deuxième raison que j’estime  capitale, il s’agit de la décision de l’interdiction de la semence de la pomme de terre. Son impact est très visible sur la production nationale, tout en sachant que la semence locale n’est pas de bonne qualité, n’est pas suffisante et ne répond pas à la demande des agriculteurs.  En somme, l’arrêt total de l’importation de la semence, est un élément  influant sur la situation. Ajoutons à cela, la hausse des coûts de production. Pratiquement, tous les intrants et engrais ont connu une évaluation positive en matière de prix. L’autre raison de cette problématique, elle est liée au modèle de la consommation. Ce tubercule est très prisé par les Algériens, dont la moyenne nationale est de 111,5 kg/habitant, soit 3 fois plus que la moyenne mondiale (31 kg/h). Notre production actuelle est estimée à 49 millions de quintaux et on peut aller jusqu’à 80 millions de quintaux.

Récemment, le gouvernement a introduit une nouvelle loi visant à lutter contre la spéculation , dont des peines de prison allant jusqu’à  30 ans et des amendes. Selon vous, cette loi va-telle mettre un terme à ces pratiques ? 

La problématique de la spéculation est due, principalement, à l’absence de la planification, d’un suivi permanant et du contrôle. Actuellement, les organismes en charge, naviguent à vue malheureusement et personne ne sait réellement ce qui se passe dans le pays. À mon avis, cette loi, bien au contraire va rendre la situation plus grave. Cette loi qui prévoit des sanctions allant jusqu’à 30 ans pour les contrevenants, risque d’engendrer un effet négatif chez les agriculteurs. Les propriétaires des chambres froides et autres espaces de stockages vont, tout simplement, refuser de travailler et également, les fellahs vont réduire leurs productions. On risque de revivre le même scénario pour la filière avicole. 80% des petits aviculteurs ont abandonné la filière pour des motifs bien connus, notamment, la hausse du prix du poussin avoisinant les 220 DA ! Le poulet qui se trouve actuellement sur le marché, est produit par des opportunistes ayant les moyens financières nécessaires.  Ceci est pour moi, est une sorte de blanchiment d’argent. 

Quelle est la meilleure solution réguler le marché en Algérie et en finir avec ces pratiques de spéculation ? 

L’Etat doit se retirer définitivement de la gestion des marchés. Il ne faut plus y compter. Les ministères de l’Agriculture et du Commerce, n’ont pas de solution. Il faut que la profession prenne en charge la problématique. En clair, c’est au professionnel d’organiser leur profession, comme cela se fait, d’ailleurs, partout dans le monde. Par exemple, dans le domaine de l’agriculture, les pouvoirs publics n’ont pas de chiffres officiels sur le nombre d’agriculteurs en activité et dans quels domaines ils activent. Ceci dit, ils n’ont pas de solutions aux différents problèmes existants. C’est aux professionnels de s’organiser afin de prendre en charge les problématiques de chaque filière. Ainsi, c’est à eux de mettre en place les plans de production, de commercialisation, du stockage et d’exportation.  En effet, il faut que les professions bougent, en s’organisant afin de réguler le marché. Ce n’est pas le rôle de l’Etat de gérer le problème de pomme de terre, du poulet pu de l’œuf …

Toutefois, il y a lieu de réformer, d’abord, le fonctionnement des Conseils interprofessionnels, dont les présidents et ceux des chambres agricoles, pour qu’ils soient élus par leur pairs et non désignés par le ministère, comme cela se fait actuellement. Il est inadmissible que le président de la chambre nationale de l’agriculture soit désigné par la tutelle, au même titre que la Direction des services agricoles (DSA). À titre d’exemple, le CNIFA, sa composante est prédominée par des opportunistes qui non rien à avoir avec l’aviculture. Les vrais aviculteurs sont écartés du pouvoir décisionnel. Il faut qu’on revienne au système où les présidents des différents Conseils interprofessionnels sont élus par la composante et non pas désignés par le ministère. C’est la seule et unique solution pour faire aboutir les choses et en finir avec ce bricolage. Il faut tous réformer et ne plus compter sur l’intervention des pouvoirs publics. Les deux ministères (Agriculture et Commerce), avec leurs mécanismes ont échoué dans la stabilisation et la régulation du marché.

Entretien réalisé par Akrem R.

partager295Tweeter184partager52

Publications associées

La transformation digitale entre choix politique et impératif économique : Préparer l’élite DZ-IT-2030
Interview

Abderrahmane Hadef, expert en économie à propos de la problématique du foncier industriel:  « Les parcs éco-industriels voilà la solution »

6 décembre 2022
777
La transformation digitale entre choix politique et impératif économique : Préparer l’élite DZ-IT-2030
Interview

Abderrahmane Hadef, expert en économie : « L’Algérie a besoin de compagnies du transport maritime de haut niveau »

29 novembre 2022
754
Amar Naït Messaoud, expert forestier : «Notre rapport à la forêt est appelé à être changé»
Interview

Amar Naït Messaoud, expert forestier : «Notre rapport à la forêt est appelé à être changé»

24 août 2022
730
La finance ennemie de l’économie : Après Aristote… le pape François a raison !
Interview

Omar Dr Aktouf, PhD, Professeur titulaire-honoraire – HEC Montréal (Canada) :  «Avec cette nouvelle loi des finances, l’Algérie fait encore fausse route

22 août 2022
1k
Charger plus
0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Connexion
Notifier de
guest
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Afficher tous les commentaires

Articles récents

  • Encore 3 morts par Asphyxie au monoxyde de carbone: Le tueur silencieux frappe toujours
  • Visite de Mme Meloni en Algérie:  Renforcer l’axe Alger-rome
  • Sur 5 000 demandes, 1 100 déjà labellisées :  Le lourd défi des start-up algériennes
  • Les légumes et viandes surgelés: Quelles perceptions et quelles solutions ?
  • Croissance économique, réserves de changes, pouvoir d’achat importations…
  • Une croissance de 8% comme objectif à fin 2023: La feuille de route du gouvernement
  • Marché des assurances :  Une croissance en hausse
  • Revalorisation des pensions de retraite dès ce mois de janvier : Ce qu’il faut savoir

  • Stocks approvisionnés et secteurs productifs mobilisés : Le gouvernement prépare le Ramadhan
  • Avec un chiffre d’affaires de 37 Mds DA en 2022 : Le groupe Divindus en plein boom
Facebook Twitter LinkedIn Instagram

Actualites recentes

Encore 3 morts par Asphyxie au monoxyde de carbone: Le tueur silencieux frappe toujours

Encore 3 morts par Asphyxie au monoxyde de carbone: Le tueur silencieux frappe toujours

24 janvier 2023
Développement économique et commercial en Afrique : La place de l’Algérie en débat

Visite de Mme Meloni en Algérie:  Renforcer l’axe Alger-rome

24 janvier 2023

Catégories

  • Actualité
  • Afrique
  • Agriculture
  • Amérique
  • Analyses
  • Asie
  • Automobile
  • Bourses
  • Chronique de Lies Hamidi
  • Chronique de Omar Aktouf
  • Coin Livresque
  • Commentaire
  • Commerce
  • Consommation
  • Diaspora
  • Economie & finances
  • Editorial
  • Energies
  • Entreprise
  • Environnement
  • Europe
  • Finances
  • Flash-Info
  • Habitat
  • Hi-Tech
  • Industries
  • Interview
  • Investissement
  • Les analyses d'Ali MEBROUKINE
  • Medias
  • Monde
  • Partenariat
  • Pèche
  • Produits & Services
  • Régions
  • Santé
  • Tourisme
  • Transports
  • Université

Site Navigation

  • Accueil
  • Contact
  • Actualites

suivez-nous

© 2021 ECO TIMES -Quotidien Algérien de l'économie .

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Actualites
  • Economie & finances
    • Banques & finances
    • Industries
    • Energies
    • Agriculture
    • Produits & Services
    • Automobile
    • Hi-Tech
  • Entreprise
  • Régions
  • Monde
    • Afrique
    • Europe
    • Asie
    • Amérique
  • Interview
  • Analyses
  • Bourses
  • Editorial
  • Archive
  • Contact

© 2021 ECO TIMES -Quotidien Algérien de l'économie .

Bon retour!

Connectez-vous à votre compte ci-dessous

Mot de passe oublié?

Retrieve your password

Veuillez saisir votre nom d'utilisateur ou votre adresse e-mail pour réinitialiser votre mot de passe.

S'identifier
wpDiscuz
0
0
Nous adorerons vos pensées, veuillez commenter.x
()
x
| Répondre