Le nouveau ministre de la Communication, Mohamed Laagab, prend déjà son bâton de pèlerin et entame des discussions avec les acteurs du secteur de la communication. Avant-hier, le ministre s’est réuni avec les Directeurs et les représentants des chaines de télévision privées qu’il a invités à présenter leurs propositions. La démarche étant saluée, elle préfigure de la poursuite des réformes de fonds voulues par les hautes autorités du pays, et espérées par les professionnels des médias.
Par Nabila A.
Mohamed Lagab n’est pas à présenter. Son engagement ne souffre d’aucune ambiguïté, et c’est ce qu’il n’a pas manqué d’exprimer lors de sa rencontre avant-hier avec les acteurs de l’audiovisuel.
Invitant ces derniers à présenter des propositions dans «un rapport global qui constituerait la base d’une feuille de route, à même de faire un diagnostic objectif des problèmes du secteur pour en trouver les solutions», le premier responsable du secteur annonce déjà la couleur, et semble résolu à avancer sur la réalisation des objectifs tracés depuis l’élection à la tête de l’Etat de Abdelmadjid Tebboune.
Le premier message envoyé à travers cette réunion, est que le ministre est à l’écoute des préoccupations des professionnels, et même ouvert à la discussion pour trouver les meilleurs formules permettant un meilleur développement du secteur de l’audio-visuel en Algérie.
En effet, et lors de cette réunion tenue au siège du ministère de la Communication, après avoir écouté les préoccupations des responsables de ces établissements médiatiques, le ministre de la Communication a affirmé que «l’orientation générale des hautes autorités du pays est de renforcer le système d’Information, notamment en ce qui concerne le volet législatif, par le parachèvement de la promulgation de la loi sur l’audiovisuel et la presse écrite, en plus de la création de l’autorité de régulation et du Conseil de déontologie». Ce sont là des démarches jugées «nécessaires et urgentes» par le ministre, indique un communiqué du département de la Communication.
En effet, cette réunion a permis aux «responsables de ces chaines de télévision de présenter et de débattre des préoccupations auxquelles le secteur est confronté», précise la même source.
Sur quoi le ministre a affirmé que son département ministériel «continue d’apporter son soutien et d’accompagner les institutions médiatiques, qu’elles soient publiques ou privées, pour assurer une organisation fluide de la profession et établir des règles professionnelles de l’action médiatique dans le cadre d’une vision globale visant à développer les médias en Algérie».
De leur côté, les représentants des chaines de télévision privées ont exprimé «leur satisfaction» de cette initiative qui traduit «l’attachement du ministre à instaurer la culture de concertation et d’ouverture sur les diverses idées et aspirations», poursuit la même source.
Il faut dire, en fin, que cette réunion est perçue dans le milieu des médias comme un message positif, sachant le besoin de concertation qu’il y a en ce moment, dans la perspective de la mise en place d’une environnement saint et des règles claires permettant d’avoir une presse responsable capable de défendre les intérêts et l’image du pays.
N. A.