Par Lyazid Khaber
Les subventions publiques sont partout ! Mais, si pour le commun des algériens elles contribuent à faciliter leur accès aux produits de base, ils ignorent que le gros de ces subventions contribue à fausser la donne, notamment en matière d’investissement. Pis encore, et notamment pour les produits industriels, ou encore même agricoles destinés à l’export, ce n’est ni plus ni moins qu’un suicide et une dilapidation des deniers publics et autres richesses appartenant aux générations futures. Sinon, comment expliquer que des usines, des fermes, ou encore des fabriques de plusieurs produits continuent à payer le gaz, l’eau, l’électricité… à un prix subventionné. Dans le cas où les produits sont exportés, il faut tout simplement dire que nous sommes en train de donner du gaz, de l’électricité, de l’eau… à prix cassés aux étrangers. Ce qui revient à dire que nous sommes en train de subventionner les autres. Le gaz, tout comme l’eau (ressources non renouvelables) appartiennent aux générations futures, et nous n’avons pas le droit de les dilapider. D’autre part, et concernant la subvention des produits de large consommation, notamment le pain, le lait ou encore l’huile de table, cela relève simplement de la… folie ! Pourquoi? La réponse est toute simple: nous savons tous que la consommation de la farine panifiable, le lait ou encore l’huile de table, est nocif à la santé. Et quand les gens tombent malades, c’est l’Etat qui paie la facture de l’importation des médicaments, sans compter le coût des prises en charge médicales. Pis, il y a la santé de la population qu’il ne faudra pas négliger pour autant. Une population seine, est garante de la prospérité. Le contraire est juste ! Ce qui nous amène à dire que les politiques de subvention suivies jusque-là, sont préjudiciables, puisque elles encouragent une consommation excessive de produits malsains. Oui, il sera difficile de justifier une mesure consistant à supprimer la subvention de ces produits, mais si nous faisons l’effort d’expliquer aux gens ce qu’ils risquent, ils comprendront. Et pour qu’ils puissent se permettre une nourriture alternative, plus saine et équilibrée, il faudra réorienter les fonds destinés aux subventions, vers des circuits plus rentables. Une réflexion profonde est nécessaire pour trouver la méthode qui sera de moindre coût et les experts sont nombreux pour proposer des alternatives viables.
L. K.