La tenue, début novembre prochain, d’une réunion importante, à savoir, le Sommet arabe à Alger, sera une occasion pour les pays membres de débattre de plusieurs questions d’intérêt commun. Outre les questions politiques, qui vont certainement dominer ce Sommet de deux jours (1 et 2 novembre), les questions économiques seront également à l’ordre du jour.
Par Akrem R.
La situation géostratégique et les bouleversements que cannait le monde, imposent aux pays arabes d’être sur la même longueur d’onde. En effet, tous les efforts doivent êtres orientés vers un seul objectif, à savoir, le développement d’une coopération économique interarabe «durable» et «bénéfique».
Actuellement, cette coopération s’avère loin des attentes et ne reflète nullement le potentiel existant. L’Algérie, et de par son poids diplomatique, a mis le paquet pour la réunion de toutes les conditions pour la réussite de ce Sommet et, également, pour impulser une nouvelle dynamique à la coopération inter-arabe.
La tournée effectuée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans la région Mena, visitant le Koweït, l’Egypte, le Qatar, la Tunisie et l’Arabie saoudite, démontre l’intérêt qu’accorde l’Algérie à la relance de la coopération interarabe.
En effet, le rendez-vous d’Alger sera une occasion pour les pays Arabes de se rapprocher, notamment, sur le plan politique et ensuite pour éévoquer la coopération économique, dira d’emblée Ishak Kherchi, expert en économie. «Il faut d’abord rapprocher les positions politiques entre les pays arabes. Sans cela, il est difficile d’avoir une coopération dans le domaine économique», souligne-t-il.
S’agissant des questions économiques, qui seront sur la table de ce Sommet, l’enseignant universitaire en a énuméré les questions de l’intégration économique interarabe, les effets de la pandémie Covid-19 sur les économies arabes et comment les soutenir pour une nouvelle relance, le soutien des économies arabes frappées de plein fouet par la crise financière, à l’instar du Liban et la Syrie, et la sécurité alimentaire, surtout durant cette conjoncture où les prix des céréales ont atteint des niveaux historiques, suite au conflit russo-ukrainien.
Faire la promotion de l’Algérie
Sur un autre registre, notre intervenant a estimé que ce Sommet est une occasion en or pour l’Algérie pour faire sa mue en matière d’attractivité en matière d’investissements. En effet, la diplomatie économique est appelée à activer ses relais, dès maintenant, en multipliant les rencontres avec les représentants et diplomates arabes, ici en Algérie, afin d’inscrire des dossiers économiques dans l’ordre du jour de ce Sommet.
Des ateliers et journées doivent êtres organisés en marge de ce rendez-vous capital, auquel la plupart chef d’Etats et Emirs ont donné leur accord de participation. «Nous devons bien nous préparer pour cet événement. Les atouts et les opportunités de l’Algérie en matière d’investissement et d’affaires doivent être mis en avant. C’est une occasion pour inciter les hommes d’affaires, du Golf notamment, et les convaincre de venir investir en masse en Algérie outre, l’occasion pour l’Algérie de conquérir des marchés au niveau régional et, également, à l’international», plaide-t-il. L’organisation de ce Sommet coïncide avec la promulgation de la nouvelle loi sur l’investissement, rappelle-t-on, grâce à laquelle, l’homme d’affaires national où étranger a, désormais, des garanties concernant son investissement et une stabilité juridique de 10 ans. Les domaines de coopération et de complémentarités arabes sont vastes, à l’instar de l’agriculture, l’industrie agroalimentaire, l’industrie et l’Energie.
En somme, le développement d’une véritable coopération interarabe permettra sans doute l’augmentation des échanges commerciaux entre les pays membres dans le cadre d’une Grande zone arabe de libre échange (GZALE). Selon les derniers chiffres, les échanges commerciaux sont passé de 15 milliards de dollars en 1997 à 110 milliards de dollars en 2018, soit une moyenne annuelle de 14%.
La facture d’importations de l’Algérie dans le cadre de l’accord avec les pays de la GZALE s’élève à 1,33 milliard de dollars durant l’année 2019, contre 1,31 milliard USD, enregistré durant l’année 2018, soit une augmentation de l’ordre de 1,71 %. Quant à nos exportations hors hydrocarbures, elles étaient de pas plus de 343,48 millions de dollars en 2019 !
A. R.