Le ministre du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, M. Fayçal Bentaleb, vient d’annoncer le début de l’élaboration d’un cadre réglementaire visant à conventionner la caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) avec des cliniques privées pour assurer la prise en charge de la radiothérapie des enfants atteints de cancer.
Par Houria Mosbah
Cette déclaration a été faite lors d’une séance plénière du conseil de la nation, présidée par Salah Goudjil.
Le ministre a affirmé que cette initiative s’inscrit dans le cadre des orientations du président de la République et marque un tournant dans la stratégie nationale de complémentarité entre le système de santé et celui de la sécurité sociale.
Cette synergie vise à fournir des solutions additionnelles pour une prise en charge médicale spécialisée, simplifiant ainsi l’accès des patients aux soins essentiels.
Ce cadre «permet de faciliter l’accès des malades aux soins nécessaires et traduit l’engagement de l’État à assurer une prise en charge sanitaire totale à toutes les catégories, y compris les enfants cancéreux», a-t-il déclaré.
Une protection sociale renforcée pour les patients cancéreux
En matière de remboursement des médicaments anti-cancer, le ministre a rappelé que cette pathologie figure sur la liste des maladies chroniques, permettant un remboursement à hauteur de 100 %.
De plus, les patients bénéficiant d’une couverture sociale ont accès à la carte chifa, un outil qui facilite leurs démarches de prise en charge.
Le ministère a également pris des mesures concrètes pour inclure les patients atteints du cancer, non couverts par la sécurité sociale dans ce dispositif.
Ces derniers pourront désormais accéder à la carte chifa et au système du tiers payant, leur permettant d’obtenir les médicaments prescrits, parmi un catalogue comprenant près de 1.700 médicaments disponibles dans les pharmacies conventionnées avec la CNAS.
Un engagement pour une santé universelle
Le ministre a insisté sur l’importance de promouvoir la santé et la protection sociale, éléments clés de la politique sociale de l’État. Cet engagement vise à « améliorer la qualité de vie sanitaire des citoyens, y compris des patients souffrant de maladies chroniques et graves, dont les cancéreux».
Ces efforts traduisent une vision inclusive et prévoyante, axée sur le bien-être global de la population.
En renforçant les dispositifs existants et en intégrant des solutions novatrices, cette initiative témoigne de la volonté de l’Algérie de construire un système de santé inclusif, garantissant un accès équitable aux soins pour toutes les catégories sociales, et plus particulièrement pour les enfants, qui sont les plus vulnérables.
Ce projet réglementaire, en phase de conception, incarne une avancée significative dans le paysage sanitaire algérien et reflète une politique publique qui souhaite répondre aux besoins cruciaux de la population algérienne.
H. M.