La production nationale de matériaux de construction est en plein essor. En effet, l’Algérie qui a pu assurer son autosuffisance en la matière, en garantissant la réalisation de ces projets de logements et du bâtiment à 100% «in made bladi», veut, désormais, se lancer dans l’exportation.
Par Akrem R.
L’annonce a été faite, hier, par le ministre de l’Habitat de l’Urbanisme et de la ville, Mohamed Tarek Belaribi, en marge de l’inauguration de la 25 ème édition du Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics, (Batimatec 2023).
Il a affirmé que le produit algérien est de qualité et répond aux critères et standards internationaux. Donc, aller conquérir des parts sur le marché étranger, africain notamment, «est notre objectif pour cette seconde étape», souligne le ministre, en soulignant que le nouveau Code de l’investissement accorde de nouvelles avantages et opportunités à l’investissement dans ce domaine. « Je saisis cette occasion pour lancer un appel aux opérateurs économiques et producteurs nationaux à l’investissement dans la production des matériaux de construction et la création d’un vaste réseau de sous-traitance afin d’augmenter le taux d’intégration de certains produits variant, actuellement, entre 80 à 90% pour atteindre les 100% prochainement», indique le ministre.
Soulignant que l’Algérie a acquis l’expertise et l’expérience nécessaires dans la fabrication de matériaux de construction et, également, dans la réalisation de logements, le ministre a affirmé que « nos projets de logements sont à 100% « made in algériens » (matériaux de construction, main-d’œuvre et bureaux d’études. Notre objectif maintenant est de s’orienter vers l’exportation».
Dans ce cadre, les ministères de l’Habitat avec celui du Commerce sont en pourparlers avancés avec trois pays africains pour l’organisation de foires et la présentation du produit algérien.
S’agissant de cette 25ème édition du salon Batimatec, le ministre s’est félicité de l’engouement que connait cette foire d’année en année. Le nombre de participants est passé de 750 l’année précédente à 950 cette année, note-t-il, en indiquant que 550 des exposants sont locaux et 350 autres, originaires de vingt pays étrangers.
Ceci montre l’importance de l’événement, dira Belaribi, et l’intérêt qu’accordent les investisseurs étrangers à l’Algérie. « Même en cette crise économique, nous avons pu réunir ce nombre important de participants», s’est il réjoui, en annonçant le retour en force des Chinois à ce salon après trois années d’absence, à cause de la pandémie de la Covid-19.
Concernant le programme AADL 2, le ministre a rassuré les souscripteurs que ce dernier sera clôturé cette année, en annonçant le lancement d’un dernier lot de ce programme le 5 juillet prochain. « 13 000 unités de logements seront lancées en juillet prochain destinées aux souscripteurs AADL 2 ayant des dossiers de recours acceptés», précise-t-il. Sur un autre registre, le ministre a évoqué le dossier de la numérisation de son secteur. Des avancées importantes ont été déjà franchies, notamment pour les agences AADL, OPGI et ENPI. Tout le processus est digitalisé, assure-t-il, en annonçant le lancement du permis de construction numérique (en phase d’essai dans trois wilayas) et le début incessamment de la numérisation d’autres formules de logements, à l’instar du rural. « La numérisation est notre cheval de bataille», conclut-il.
A. R.