La 11e session de la commission mixte intergouvernementale algéro-turque de coopération économique, scientifique et technique, se tiendra demain à Alger, a indiqué dimanche dernier, un communiqué du ministère de l’Energie et des Mines. La commission sera co-présidée par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et le ministre turc de l’Energie et des Ressources naturelles, Fatih Donmez. C’est une des étapes que l’Algérie s‘est tracée, pour recouvrer, ses indépendances économiques et partenariales.
Par Réda Hadi
Depuis quelques années, l’Algérie cherche une voie à une économie «post-pétrole». La diversification de son économie, si elle passe par de nouvelles débouchées autres que le produit fossile, en filigrane se dessine la recherche de partenaires économiques, autres que ceux traditionnels. Apres l’Italie, la chine, et la Russie, et dans une moindre mesure, la Grande Bretagne et les USA et l’Union Européenne, le renforcement des relations Algéro-turques, participent à accentuer un choix politique, pour ne pas tomber dans les travers, d’un seul partenaire et rester sous son emprise. Aussi, l’Algérie multiplie ses efforts pour diversifier ses partenaires.
Les récents déboires avec la France, qui passait pour être le partenaire traditionnel et «obligé», de par les «liens», censés les unir, a été un fait marquant et déterminant pour accélérer un mouvement, entamé il y a quelques années déjà.
Des observateurs soulignent que l’Algérie ne veut plus dépendre des hydrocarbures, et encore moins, d’un seul partenaire.
La diversification des partenaires ne devrait plus être un choix, mais plus une obligation pour asseoir une indépendance partenariale, pour M. Haddad Mohamed, économiste, qui appelle à des transformations profondes pour la structure des échanges et estime que «la remise en ordre et la cohérence de notre politique commerciale extérieure, sont une nécessité, aussi bien pour les acteurs économiques internes que pour l’ensemble de nos partenaires extérieurs».
Un choix nécessaire
Selon l’économiste, «l’Algérie doit diversifier ses partenaires commerciaux et différencier les partenaires traditionnels des pays émergents afin d’accélérer le développement et la croissance. Les nouveaux partenaires amènent de nouvelles opportunités pour le pays. De plus, il faut définir les priorités du développement, du commerce, de l’aide et de l’investissement qui constitueraient une clé pour récolter les bénéfices de cette nouvelle configuration. Nous sommes en train de nous intégrer au monde économique nouveau pour nous, et pour cela, nous devons diversifier nos partenaires tout en révélant des opportunités économiques sans précédent. L’Algérie se développe, mais il existe des risques. Une attention particulière est nécessaire sur l’amélioration de la transparence », estime-t-il
S’agissant de la conférence algéro-turque de demain, mercredi, les travaux de la commission interviennent dans un contexte marqué par l’évolution «positive» des relations entre l’Algérie et la Turquie et la volonté des deux pays de développer et de renforcer la coopération bilatérale sur le plan économique, commercial, culturel, scientifique et technique.
R. H.