Les investisseurs américains dans le secteur agricole ciblent, encore une fois, l’Algérie pour s’y implanter, mais aussi on en faisant une porte d’accès pour l’Afrique et le Moyen-Orient.
Par Zoheir Zaid
C’est ce qui ressort du séminaire agricole algéro-américain, qui s’est tenu, hier, samedi, à l’Hôtel Aurassi, organisé conjointement par Conseil d’affaires algéro-américain (Usabc), présidé par Ismael Chikhoune, et l’ambassade des USA en Algérie.
« Oui nous pouvons dire que c’est le retour des groupes américains en Algérie, et l’ambition de lancer des projets d’investissements de longue haleine, après l’échec de la tentative précédente, due à l’absence de potentiels partenaires algériens, versés dans l’investissement générateur de richesses et d’emplois. », a déclaré Ismael Chikhoune à Eco Times, avant d’ajouter que « la présence des Américains n’est pas restreinte à la vente de produits dédiés, notamment au machinisme agricole, mais plutôt à la transmission d’un savoir-faire et d’un transfert technologique, ingrédients nécessaires pour l’établissement d’un contrat d’investissement durable. »
Lors de ce séminaire agricole, caractérisé par une absence des officiels algériens, 6 groupes agricoles américains ont été présents, essentiellement faisant consensus afin de procéder, dans le cadre de projets de partenariats si jamais ces derniers voient le jour, à la formation des compétences algériennes, à assurer la transformation agricole des produits dédiés à l’engraissement et les aliments du bétail, à la réaliser des pivots d’irrigations et des fermes bovines.
Les Américains privilégient, toutefois, la création de consortium et de coopératives agricoles, porteurs de projets de grande envergure et véritables plus-value de productivité agricole. « La disponibilité de la ressource hydrique et la superficie agricole nécessaire, sont les deux conditions sine qua non avant le lancement de tout projet agricole. », tient à rappeler le vice-président du Groupe de réflexion Filaha Innove (Grfi) et expert en organisation des systèmes agricoles, Mohamed Hadj Henni.
Parmi les groupes présents, hier, samedi, Atlas Group, qui est présent en Algérie via Altas Genie Civil Compagny Spa, filiale active depuis 2003, employant 7 000 collaborateurs, dont 80% d’algériens. Depuis 2017, Atlas Group a, concession (Atlas Filaha) de 10 000 hectares obtenue à Gassi Touil, à 100 km au Sud de Hassi-Messaoud, réussi l’expérimentation de la culture du blé, du mais et des betteraves, mais aussi, l’ensilage pour l’aliment du bétail et, enfin, un essai d’élevage de bétail de race diverses.
Atlas Group, envisage, selon les dires de son Président, Yunus Dogan, « si la possibilité nous est offerte, de réaliser nos propres installations produisant nos propres grains de semence et notre propre engrais, constitué par un fertilisant bio stimulant de nouvelle génération. »
« Aussi, a-t-il tenu à ajouter, d’impliquer toutes les fermes mitoyennes à ‘’Atlas Filaha’’, dans un cadre organisé, à l’effet de réussir la culture des intrants nécessaires à l’industrie sucrière, l’huile de table et à l’aliment du bétail, que, ensuite, nous transformerons dans des usines que nous allons construire. »
Les 5 autres multinationales présentes sont : Five G Consulting, Texas Biotechnology, Roberts International, Reinke, AgRi International.
En cloture, des séances BtoB ont été organisées, permettant la mise en relation entre les sociétés algériennes et américaines.
Z. Z.