Investissement : Vers un boom des IDE en 2024

Investissements en Algérie : Intérêt croissant des Américains

Investissements en Algérie : Intérêt croissant des Américains | Photo : D. R.

L’Algérie a mis en place tout un dispositif pour l’amélioration de la compétitivité et l’attractivité de son économie. Un effort considérable a été consenti ces trois dernières années par le gouvernement, en lançant des chantiers de reformes sur tous les plans, notamment au niveau du cadre législatif régissant l’investissement.

Par Akrem R.

Un levier de croissance sur lequel l’Algérie table pour sortir l’économie nationale de sa léthargie, en la diversifiant davantage, tout en s’ouvrant également sur le commerce international. 

Cet effet est, d’ailleurs, plus que visible sur le terrain. Le nombre de projets inscrits au niveau de l’Agence algérienne de la promotion de l’investissement (AAPI) témoigne de l’efficacité des réformes engagées jusque-là, même si un grand travail reste encore à faire. Sur les plus des 4000 projets enregistrés à cette Agence, 57 sont des projets structurants, dont 47 d’investissement étrangers directs (IDE). Donc, la stratégie de l’Algérie adoptée jusque-là donne ses fruits, notamment, avec l’offensive diplomatique qu’exerce le président Tebboune.

Il avait, en effet, multiplié ses contacts avec les pays amis et partenaires de l’Algérie. La consolidation de la coopération avec la Turquie, entre autres, en signant, avant-hier, 13 nouveaux accords et mémorandum d’entente n’est qu’un exemple du retour de l’Algérie sur le devant de la scène économique.

L’Algérie peut capter 50 milliards de dollars d’IDE

D’ailleurs, certains experts affirment que notre pays est en mesure de capter au moins, 50 milliards de dollars d’IDE en deux ans dans la mesure où toutes les conditions sont réunies pour booster l’investissement productif. Le code de l’investissement offre, ainsi, toutes les garanties possibles quant à la loi et toute la liberté d’entreprendre pour les opérateurs économiques algériens et étrangers, dira le vice président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Moncef Bouderba. «L’Algérie a réuni toutes les conditions pour passer à la vitesse supérieure pour relancer l’investissement et nous sommes sur la bonne voie, puisque nous avons consolidé notre dispositif légal qui encourage l’investissement», souligne-t-il.

Pour lui, les accords de partenariat signés avec la Turquie en sont un exemple édifiant. Plus de 1400 entreprises turques sont, en effet, déjà installées en Algérie. Les échanges économiques entre l’Algérie et la Turquie sont évalués à 5 milliards de dollars en 2022 et devrait augmenter à 6 milliards de dollars, d’ici fin 2023.

Ils (les échanges) sont appelés à augmenter, notamment, avec la concrétisation des différents accords de partenariats. Les deux pays se préparent à la signature d’accords commerciaux préférentiels. Ceci aboutira, certainement, à la concrétisation de nouveaux investissements directs turcs en Algérie et l’augmentation des échanges à 10 et 12 milliards de dollars à court terme.

Selon lui, « ces accords vont donner un signal fort à tous les autres partenaires de l’Algérie, comme la Chine, l’Egypte… ».

La Chine et la France intéressées

Cette nouvelle dynamique aura un effet boule de neige et incitera d’autres pays partenaires à investir en Algérie. C’est le cas de la Chine qui classe l’Algérie dans le rang 38 au plan mondial et 3ème en Afrique sur une liste de 90 pays, en termes destinations d’investissement à étranger pour la période de 2024 à 2035. Il y a également l’Egypte, le Qatar, la Russie, l’Italie, la France, le Canada et les Etats-Unis et autres. 

Idem pour les entreprises françaises. Le président de la Chambre de commerce et d’industrie algéro-française, Michel Bisac, a parlé d’un regain d’intérêt des entreprises françaises pour le marché algérien.« Les atouts de l’Algérie sont nombreux. Que ce soient les équilibres économiques, la disponibilité des infrastructures, la qualité de la main d’œuvre, la disponibilité d’une énergie à faible coût, la proximité géographique ou bien l’Indice de développement humain, tous ces facteurs poussent les entreprises, qui ne sont pas implantées dans le pays, à s’y intéresser, à venir mesurer les opportunités et pour beaucoup d’entre elles à « sauter le pas » et à travailler avec leurs homologues algériennes», a -t-il déclaré dans un entretien accordé à TSA.

Donc, les atouts de l’Algérie avec sa résilience politico-économique, et dont les indicateurs économiques sont tous au vert, vont impulser l’investissement en Algérie, en particulier les IDEs qui devraient connaitre un «boom», surtout avec le règlement du problème du foncier. 

Puiseurs domaines à développer …

Plusieurs domaines d’activités sont à développer, à l’instar des mines, le textile, l’agroalimentaire, le pharmaceutique, l’industrie, l’agriculture et autres. « Nous devons choisir des partenaires qui vont, non seulement accompagner la création de l’emploi et de la richesse, mais aussi d’aller conquérir des parts sur les marchés à l’international, notamment en Europe», souligne Bourderba, affirmant que l’investissement est en déclin dans le vieux continent. Une opportunité à saisir pour augmenter les investissements ici en Algérie, avec nos partenaires et aller ensuite à l’exportation.

Selon le même intervenant, les Turcs, les Canadiens, les Brésiliens, les Indiens, peuvent nous aider dans le développement de plusieurs domaines d’activités, en introduisant de nouvelles technologies pour renforcer notre sécurité alimentaire et pour entamer, ensuite, le plan de relance économique gagnant-gagnant.

A. R.

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