Plus de 15 500 projets d’investissement sont enregistrés au niveau de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), représentant un montant global estimé à 50,8 milliards de dollars. Ces projets devraient permettre la création de plus de 372 000 postes d’emploi à travers le territoire national. C’est ce qu’a révélé hier soir le directeur général de l’AAPI, Omar Rekkache, dans une déclaration à la télévision nationale.
Par Nadia B.
Ces chiffres témoignent de l’amélioration du climat des affaires en Algérie et traduisent une dynamique économique réelle, soutenue par un environnement d’investissement en constante évolution. « Le nombre de projets enregistrés à l’AAPI est un indicateur clair de la dynamique que connaît le pays », a déclaré M. Rekkache, en précisant que parmi ces projets, 267 sont des investissements directs étrangers (IDE), dont un récent projet chinois implanté dans la wilaya de M’sila, preuve, selon lui, de l’intérêt croissant des investisseurs étrangers pour le marché algérien.
Les projets se répartissent à parts égales entre nouvelles initiatives et extensions d’activités existantes, un signe fort de la réussite de nombreux porteurs de projets ayant atteint le stade de l’exploitation et cherchant désormais à élargir leur capacité de production.
Si l’enregistrement des projets constitue une première étape, l’enjeu majeur reste leur concrétisation effective. À ce propos, M. Rekkache a précisé que tout investisseur est tenu de transmettre à l’Agence un rapport de suivi semestriel sur l’état d’avancement de son projet.
Sur les 5 600 projets ayant communiqué leur situation, 702 sont entrés en phase de production effective, tandis que 2 640 sont à un stade avancé de réalisation. Toutefois, 655 projets rencontrent des difficultés, en raison notamment de la faiblesse des études préalables ou de problèmes d’accès au financement.
Par ailleurs, 1 600 projets n’ont pas encore démarré, bien que l’AAPI affirme accompagner activement les porteurs pour lever les blocages.
Il a expliqué que la décision d’annuler l’attribution des terrains non exploités et de les réorienter vers des projets prêts à être lancés n’est pas « punitive ». Elle vise à réserver le foncier industriel aux opérateurs économiques capables de concrétiser rapidement leurs projets, affirme-t-il.
Vers une industrialisation équitable et équilibrée
Omar Rekkache a également rappelé que la capitale Alger et sa périphérie ne peuvent plus accueillir de nouvelles installations industrielles, appelant les investisseurs à s’orienter vers d’autres wilayas du pays, notamment dans des secteurs porteurs comme l’agroalimentaire, pour lequel de nouveaux projets seront annoncés prochainement.
« Nous nous orientons vers le lancement de projets d’investissement dans le secteur de l’industrie agroalimentaire, répartis sur plusieurs wilayas du pays. Une annonce officielle sera faite dans les prochains jours », a-t-il souligné.
Enfin, il a réaffirmé la volonté du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de réduire la bureaucratie, d’activer le guichet unique, et d’atteindre l’objectif stratégique des 20 000 projets d’investissement, posant ainsi les fondements d’un redéploiement économique national équilibré.
«Nous sommes actuellement dans la première phase du guichet unique, et nous nous préparons à entamer la seconde phase, conformément aux instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour faciliter les démarches d’investissement aux opérateurs économiques», a conclu le DG de l’AAPI.
N. B.







