Le domaine de l’énergie et Mines est un autre créneau porteur pour les startups. En effet, de nombreuses opportunités se présentent pour les sociétés émergentes et jeunes innovants. L’Algérie, qui veut diversifier son économique et accroitre sa production en énergie (pétrole, gaz et électricité), accorde une grande importance à l’innovation pour atteindre les objectifs escomptés visant au renforcement des performances du secteur énergétique et minier.
Par Akrem R.
Ces dernières ne pourraient être réalisées, dira le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, sans l’association des startups et l’utilisation d’équipements modernes, outre, l’introduction de nouvelles technologies, ainsi que le développement de l’innovation, notamment à l’heure où le monde connaît des transformations profondes, rapides et inattendues, s’orientant vers des solutions plus dynamiques, des économies globales et diversifiées qui s’appuient principalement sur la connaissance et l’intelligence artificielle.
S’exprimant, hier à Alger, lors d’une journée d’étude sur l’innovation dans le secteur de l’énergie et des mines, Arkab a mis en avant l’importance de l’innovation et des startups dans l’amélioration des performances de ce secteur stratégique pour l’économie nationale.
Dans son discours devant les participants à cette journée d’étude organisée conjointement avec le ministère de l’économie de la Connaissance, des startups et des microentreprises, le ministre a fait savoir que de nombreuses opportunités d’investissement sont offertes aux jeunes innovants et startups.
«Les opportunités d’investissement offertes par le secteur énergétique sont très ambitieuses, concernent plusieurs domaines et offrent de nombreuses occasions, notamment, d’une part, celles liées à la reconstitution des réserves du pays en combustible et en matières minières, à l’amélioration de nos capacités de production et à la valorisation de ces matières premières, ainsi que l’exploitation optimale des ressources énergétiques, et d’autre part, le développement d’initiatives durables et respectueuses de l’environnement, telles que les énergies renouvelables et les nouvelles technologies. Des domaines sur lesquels les startups peuvent travailler, en proposant des solutions innovantes et compétitives permettant d’améliorer la productivité», a-t-il affirmé.
Ces startups peuvent également, ajoute-t-il, contribuer avec leurs applications et programmes à rationaliser la consommation d’énergie, ainsi qu’à analyser les données et à fournir des services de conseil en efficacité énergétique. D’importants projets énergétiques au programme.
Par ailleurs, le ministre a fait savoir que son secteur poursuit ses efforts pour renforcer les infrastructures de production, de transport et de distribution d’électricité et de gaz, reliant notamment le nord au grand sud, ainsi que le raccordement au réseau d’électricité des différents clients, qu’ils soient investisseurs, agriculteurs situés dans des zones reculées notamment.
La concrétisation de ces projets importants pour la poursuite du développement de l’économie, nécessite l’introduction de nouvelles technologies et des solutions innovantes à travers des startups.
En effet, l’ambition du gouvernement est d’accompagner les sociétés économiques activant dans le domaine de l’énergie et des Mines dans le développement de leur écosystème d’innovation technologique et de se lancer dans la fabrication de pièces de rechange nécessaires qui sont actuellement importés en devises.
Il est à noter qu’en dépit des efforts consentis dans ce domaine, en accordant la priorité au «made in Algeria» dans les projets de l’énergie, des budgets importants sont encore alloués pour l’acquisition de pièces et services de l’étranger.
Des efforts sont encore à consentir en matière de sous-traitance afin de réduire davantage la facture d’importation, tout en renforçant l’intégration du contenu local.
Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Akrab, a fait savoir que son secteur a adopté cette approche au niveau des entreprises du secteur, à l’instar de Sonelgaz qui a contracté un partenariat avec l’École nationale supérieure d’intelligence artificielle (ENSIA), en mettant en place un incubateur qui représentera un pôle d’innovation majeur et une plaque tournante de l’entrepreneuriat innovant, œuvrant à la création et au développement d’un écosystème propice à la diffusion d’une culture de l’innovation et de l’entrepreneuriat.
Le groupe Sonatrach a mis en place un incubateur au niveau de l’Université de Ouargla visant à soutenir les startups dans le secteur de l’énergie et des mines, a rappelé le ministre, soulignant l’engagement du secteur à soutenir et à apporter assistance aux startups et aux entrepreneurs.Création prochaine d’un Fonds d’investissement.
Le Fonds algérien des startups (ASF) compte lancer cette année un fonds d’investissement avec l’apport financier des sociétés du secteur de l’énergie et des mines, destiné à accompagner les startups dans la concrétisation de leurs projets relatifs au domaine énergétique. C’est ce qu’a annoncé le directeur du Fonds, en l’occurrence, Okba Hachani.
Actuellement en phase de projet, et pour lequel des discussions viennent d’être lancées entre l’ASF et des compagnies énergétiques nationales pour d’éventuelles contributions financières, ce nouvel outil de financement, une fois opérationnel, interviendra «dans le cadre d’une approche de cofinancement», a-t-il indiqué en marge de cette journée d’étude.
A travers ce Fonds, l’ASF aura à «gérer les fonds pour les investisseurs qui vont l’intégrer tout en investissant avec eux » dans des projets lancés par des startups algériennes opérant dans des projets ou des solutions relevant du secteur de l’énergie et des mines, a expliqué M. Hachani.
Présentant l’idée de ce projet baptisé «Future of Energy Fund» lors de cette journée d’étude, le DG de l’ASF a affirmé qu’il s’agit de «diversifier les sources de financement via ce fonds spécialisé, pour des levées des fonds pour les entreprises et startups du secteur de l’énergie et des mines, en tirant profit de l’expertise des entreprises pétrolières et gazières».
A. R.