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Investissement : Comment l’Algérie compte attirer les IDE - ECOTIMES

Investissement : Comment l’Algérie compte attirer les IDE

Investissement : Comment l’Algérie compte attirer les IDE

L’Algérie qui ambitionne de dynamiser son économie en le diversifiant davantage, s’est lancée dans une campagne pour attirer plus d’investissements étrangers directs (IDE). Des missions exploratrices sont, ainsi, lancées dans plusieurs pays, partout dans le monde, pour présenter les opportunités d’investissement et d’affaires en Algérie.

Par Akrem R.

D’depuis la promulgation de la nouvelle ailleurs, loi sur l’investissement en novembre 2022, les intentions d’investissements affluent sur l’Agence Algériennes de la promotion de l’investissement (AAPI).

Cette amélioration du climat des affaires et de l’attractivité de l’Algérie, d’une manière générale, devient de plus en plus visible sur le terrain.

En 2023, l’Algérie a capté 1,21 milliard de dollars d’IDE, selon les derniers chiffres de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), publiés dans son rapport sur le flux d’investissements directs étrangers (IDE) dans le monde, intitulé «World Investment Report 2024 ».

L’Algérie, figure, ainsi, dans le top 20 des pays africains les plus attractifs en matière d’IDE. Le montant des IDE attiré par l’Algérie était bien meilleur que ceux enregistrés durant les années 2022 avec 255 millions de dollars, 870 millions de dollars en 2021 et 1,14 milliard de dollars en 2020.

Ce flux d’IDE enregistré l’année passée, classe l’Algérie à la 14e place sur le continent africain, devançant le Maroc, arrivé à la 16 e place avec seulement 1,09 milliard de dollars et loin devant de la Tunisie qui ne figure pas dans ce top avec 768 millions de dollars.

Cependant, en dépit de cette amélioration en matière d’afflux d’IDE, beaucoup reste à faire pour augmenter significativement ce volume et être parmi le top 10, dont l’Egypte arrive en tête du classement, avec près de 10 milliards de dollars d’IDE.

C’est dans ce cadre que s’inscrit le programme de l’AAPI pour la promotion de la destination Algérie pour les investisseurs dans les domaines créateurs de richesses et de valeurs ajoutées.

Plusieurs domaines sont encore à explorer, à l’instar de l’Agriculture, dont le programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune vise à garantir la sécurité alimentaire du pays, notamment, dans les filières stratégiques (Céréales, légumineuses, oléagineuses et lait).

Pour cela, il s’est engagé à encourager les partenariats avec les pays «amis» afin d’atteindre les objectifs escomptés.

Deux grands projets phares avec les Qataris et les Italiens sont en cours de réalisation, d’une valeur respectivement, de 3,5 milliards de dollars pour la production de la poudre de lait et 400 millions de dollars pour la production de blé dur.

L’arrivée d’investissements d’une telle taille incitera certainement d’autres investisseurs à venir s’installer en Algérie, Celle-ci veillant, par conséquent, à améliorer davantage son attractivité.

De gros investissements à venir

Le domaine industriel est également un autre créneau sur lequel l’Etat table pour diversifier l’économie nationale et pour l’augmentation de la contribution de ce secteur à 12% durant ce deuxième quinquennat.

Des investissements importants sont à consentir, dont l’investissement étranger est plus que nécessaire pour booster le secteur industriel afin d’atteindre la vitesse croisière.

Il est à rappeler que le chef de l’Etat s’est engagé également à porter le nombre de projets enregistrés à l’AAPI à 20 000, d’ici la fin de son second mandat et d’atteindre un PIB de 400 milliards de dollars.

De nouveaux investissements directs étrangers (IDE) qui vont attirer en Algérie ce qui va certainement améliorer son classement en matière d’investissement dans les cinq prochaines années.

Des experts affirment qu’avec l’amélioration progressive du climat des affaires et la levée de certaines contraintes, l’Algérie est en passe de devenir un Eldorado et une destination privilégiée pour les investisseurs.

L’existence d’une infrastructure de base solide et moderne avec des ouvertures sur plusieurs pays africains et une proximité avec le Vieux continent sont autant d’atouts que recèle le pays.

L’UE se mobilise C’est dans ce cadre que l’UE se mobilise pour encourager les investissements européens en Algérie, en tirant profit des opportunités présentées.

Après des missions de prospection en Belgique, au Portugal et en Italie, la Délégation de l’UE a organisé cette semaine une nouvelle mission en Suède afin d’informer les entreprises suédoises sur les opportunités d’investissement en Algérie et sur les améliorations de l’environnement de l’investissement introduites dans le pays.

La mission a été organisée dans le cadre du nouveau projet « EU-Algeria Sustainable Investment Partnership (SIP), financé par l’UE, en partenariat avec le bureau d’étude Sofreco (chargé de la mise en œuvre du projet), l’AAPI , l’Ambassade de Suède en Algérie et l’Ambassade d’Algérie en Suède.

« Les visites dans les pays de l’UE ont été facilitées grâce au concours du Ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger et du réseau des ambassades algériennes dans l’UE. D’autres missions seront programmées dans d’autres pays européens d’ici la fin de l’année », indique la mission de l’UE en Algérie dans un communiqué.

Ceci témoigne de la volonté des pays de l’Europe de rectifier le tir, en renforçant la coopération dans le cadre de l’Accord d’association entre les deux parties, dont l’Algérie n’a pas cessé d’appeler à percevoir notre pays comme un partenaire et non seulement un marché.

Durant la période de 2005 à 2022, les échanges commerciaux ont dépassé les 1000 milliards de dollars, alors que les investissements européens ne dépassaient pas les 13 milliards de dollars en particulier dans les hydrocarbures.

Nécessité d’une vision stratégique

En somme, l’Algérie est appelée à avoir une vision stratégie concernant les IDE. Selon l’expert en économie, Abderrahmane Hadef, « il faut bien comprendre que les investissement directs étrangers (IDE) répondent à une logique de l’offre et de la demande dans un environnement soumis au principe de compétition et de concurrence entre pays particulièrement ceux en voie de développement ».

Pour lui, « l’attractivité des IDE n’est pas seulement due à de mauvaises lois régissant les différents secteur économiques. Il faut bien reconnaître que c’est tout l’environnement national des affaires qui n’est pas du tout propice et favorable au développement et à la prospérité de notre économie. C’est un problème structurel qu’il faut traiter avec objectivité et pragmatisme».

Des réformes sur quatre thématiques bien définies sont nécessaires à ses yeux.

Il est nécessaire d’abord de revoir les systèmes de gouvernance aux niveaux centrale et surtout local ; le système financier et bancaire, l’encadrement juridique de l’environnement des affaires et la régulation du marché et enfin la mise en place d’une vraie diplomatie économique, vecteur d’une meilleure image de notre pays auprès des partenaires.

A. R.

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