À quelques jours du lancement des préinscriptions universitaires, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a dévoilé les grandes lignes d’une rentrée placée sous le signe de la transformation numérique, de l’adéquation formation-emploi et du renforcement des filières scientifiques.
S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue hier au siège de son ministère, consacrée aux nouveautés de la rentrée universitaire 2025-2026, M. Baddari a annoncé que les préinscriptions pour les nouveaux bacheliers se dérouleront du 22 au 26 juillet 2025, tandis que les inscriptions définitives sont prévues du 10 au 15 août. Les résultats d’orientation seront communiqués le 5 août.
À cette occasion, le ministre a procédé à la signature électronique de la circulaire ministérielle relative à l’orientation des nouveaux bacheliers de la session 2025, ainsi qu’au lancement du spot promotionnel dédié au portail électronique destiné aux nouveaux étudiants.
Dans son intervention, il a affirmé que cette rentrée sera intelligente et sécurisée, reposant sur l’intelligence artificielle exploratoire et des algorithmes fiables. Il a également annoncé l’ouverture de nouvelles filières, principalement dans les domaines scientifiques, technologiques et de l’ingénierie, tout en soulignant le renforcement des infrastructures pédagogiques et des services universitaires à travers la mise en service de nouvelles structures. En effet, près de 65 % des nouveaux bacheliers seront orientés vers ces spécialités scientifiques, technologiques et d’ingénierie.
Cette répartition reflète une volonté politique affirmée de rapprocher l’université du monde économique et d’anticiper les besoins du marché du travail.
« L’objectif est d’orienter les étudiants vers les filières qui correspondent à la réalité économique du pays », a insisté le ministre. Cette approche s’inscrit dans la continuité de la réforme de l’enseignement supérieur engagée depuis 2023, qui met l’accent sur les sciences appliquées, les technologies numériques, les formations en alternance, ainsi que le développement de pôles technologiques régionaux.
Le ministre a également souligné que ce renforcement de l’offre pédagogique sera accompagné de la mise en service d’infrastructures universitaires modernes, tant au niveau des campus que des services dédiés aux étudiants.
Un décret ministériel pour réguler les filières sous tension
Autre mesure notable : un décret ministériel spécifique à la session 2025 a été publié. Il prévoit des ajustements concernant les seuils d’admission dans les filières les plus demandées, notamment les sciences médicales, l’architecture, les classes préparatoires en ingénierie et les écoles normales supérieures.
Ces seuils seront désormais fixés de manière dynamique, en fonction des moyennes obtenues au baccalauréat et des capacités réelles d’accueil des établissements concernés.
Pour Kamel Baddari, la réussite des bacheliers ne se limite plus à l’obtention du diplôme, mais repose sur un accompagnement stratégique vers des parcours académiques porteurs d’avenir.
Ainsi, l’université algérienne de demain se veut plus ouverte, plus connectée, plus réactive, et surtout mieux intégrée dans l’écosystème socio-économique national.
Par ailleurs, afin de répondre aux besoins du secteur de l’éducation nationale en matière de formation des enseignants, «25 annexes et 26 espaces de formation ont été créés au niveau des universités pour assurer la formation de 32.000 enseignants à l’horizon de l’année universitaire 2030-2031», selon le ministre.
S’agissant des nouvelles structures, il a fait état de la réception prochaine de «28.000 nouvelles places pédagogiques, ce qui portera la capacité d’accueil totale à 1.616.000 places pédagogiques», ainsi que de «9.500 nouveaux lits».
Farid D.







