Innovation et startups en Algérie : De remarquables avancées !

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L’Algérie, capitale des startups africaines. La deuxième édition de la conférence africaine des startups (Africain Startups Challenge-ASC), s’est ouverte, hier, à Alger, avec la participation d’environ 50 ministres et décideurs africains dans le domaine des startups et près de 200 experts internationaux. Le coup d’envoi de cette édition de trois jours (5,6 et 7 décembre 2023), placée sous le slogan : « L’innovation pour le développement du continent africain», a été donnée par le Premier Ministre, Nadir Larboui.

Par Akrem R.

 Dans son message adressé aux participants, lu en son nom par M. Larboui, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a insisté sur le rôle important que jouent les startups et les petites entreprises innovatrices dans le processus de relance économique lancé en Algérie depuis 2020. 

«L’Algérie a connu une avancée remarquable dans le domaine de l’innovation et de la création de startups et des entreprises innovatrices, grâce, notamment, aux différents programmes d’aide et d’accompagnement, en plus de la création de nouvelles spécialités de formation dans ce domaine. Des entités qui permettent de relier les ponts de communication entre les institutions de formation et de recherche, d’une part, et le monde de l’entrepreneuriat, d’autre part», souligne le chef de l’Etat.

Les efforts ont également été redoublés, ajoute-t-il, pour accompagner et incuber des projets innovants en créant des pôles technologiques, à travers, notamment, le lancement de la plateforme dédiée à la recherche, au développement et à l’innovation ouverte, ainsi que l’allocation des espaces d’incubation d’entreprises émergentes, notamment au sein des universités, outre, la création de mécanismes de financement spéciaux et autres nombreuses facilités pour encourager ce type d’initiatives précieuses.

Indiquant que le développement de l’économie de la connaissance et des startups est l’une des priorités du gouvernement, Tebboune affirme que «nous maintenons notre engagement pour mettre en place les moyens économiques et financiers nécessaires pour accompagner cette avancée très bénéfique pour l’économie nationale en relevant, notamment, de nombreux défis de développement». 

D’ailleurs, cette approche a permis, dans un délai court, la mise en place d’un écosystème national stimulant l’initiative et l’innovation, ayant abouti à la réalisation d’acquis qualitatifs en termes de création de startups et permis à l’Algérie d’occuper la place de leader au niveau continental.

Cette dynamique qualitative devra connaitre un rythme accéléré durant la prochaine période, avec les profondes réformes économiques engagées pour l’amélioration du climat d’investissement et des affaires, souligne le chef de l’Etat, en indiquant que l’Algérie compte sur sa jeunesse pour le lancement d’une dynamique qui touchera l’ensemble des aspects économiques.

L’appel de Tebboune aux gouvernements africains 

M. Tebboune a également adressé un message aux participants à cette rencontre continentale : « Les gouvernements des pays africains doivent apporter un soutien total aux startups et aux entreprises innovatrices qui ont prouvé leur efficacité à travers plusieurs pays du monde. Les taux élevés de chômage ne sont pas inévitables en Afrique. Il est grand temps de relever ce défi et rattraper le retard et de prendre le chemin de la valorisation des capacités et des compétences dans la création de startups et la stimulation de la créativité et de l’innovation afin d’augmenter la productivité et la croissance économique afin de renforcer l’indépendance de prise de décisions politiques et économiques».

En effet, ces startups sont capables de relever les défis du développement en Afrique, à la lumière d’un environnement économique compétitif qui les qualifie pour laisser place aux initiatives, renforcer la coopération continentale dans le domaine de l’économie de la connaissance et améliorer le climat des affaires et de l’innovation.

A cette occasion, le chef de l’Etat a appelé les participants à coordonner les efforts afin d’intégrer les notions d’entreprises émergentes, d’innovation et d’entrepreneuriat dans les systèmes économiques de nos pays, en exploitant de manière optimale les capacités potentielles et latentes de la jeunesse africaine.

L’Algérie disposée à partager son expérience 

Par ailleurs, et afin de renforcer l’action africaine commune, «nous voudrions souligner l’importance de l’initiative visant à établir un atelier ouvert de dialogue et de consultation, dans lequel vous formulerez des politiques et des méthodes de travail visant à valoriser les capacités d’innovation de la jeunesse africaine et à attirer des personnalités hautement qualifiées issues de la diaspora, en œuvrant à leur intégration dans des projets de développement dans les pays africains», lance-t-il, en réitérant l’engagement de l’Algérie à mettre son expérience dans le domaine des startups à la disposition de pays africains à travers des espaces d’échange d’expériences.

Durant les trois jours de cet évènement, une réunion regroupera les ministres africains en charge de l’innovation et des startups afin de concrétiser les décisions adoptées par les participants à cette réunion en 2022, telle que la création d’un Fonds des fonds africains des startups, ou encore l’adoption d’une stratégie africaine uniforme pour réduire la fuite des cerveaux, ainsi que la facilitation de la mobilité des talents africains et les «startuppeurs» entre les différents pays du continent.

Parmi les activités annexes de cette édition 2023 de la ASC, la tenue d’un salon qui verra la participation de près de 200 exposants de différents pays africains, mais aussi des panels qui débâteront autour de plusieurs sujets liées aux startups et à l’innovation. 

Ce salon regroupe des startups algériennes, ainsi que d’autres, venant de différents pays africains. Elles représentent des secteurs tels que l’énergie, la fintech, le Big Data, la santé, la cyber sécurité, le Cloud, l’éducation ou encore la mobilité.

En marge de la conférence, se tiendra, également, le concours africain dans le domaine de l’Intelligence Artificielle pour le développement durable (AI 4 Good Challenge) ou encore un concours dans le domaine de la robotique (AI 4 Robotics) et d’autres évènements.

A.R.

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