Industrie pharmaceutique : L’Algérie plaide pour des partenariats africains

Industrie pharmaceutique

Photo : D. R.

La secrétaire générale du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Drifa Khoudhir, qui a participé à la 2e édition du Salon international de la santé “Keneya Expo2023”, qui a eu lieu à Bamako (Mali), du 9 au 11 novembre, a exprimé le souhait de renforcer la coopération entre les opérateurs pharmaceutiques algériens et leurs homologues africains, dans le but de développer une industrie pharmaceutique continentale capable de garantir la souveraineté sanitaire et pharmaceutique en Afrique, selon un communiqué du ministère.

Elle a également mis en avant les leçons à tirer de la crise sanitaire liée à la Covid-19, qui a mis en évidence les faiblesses et les défis des systèmes de santé africains, et qui a suscité une prise de conscience de l’urgence de construire une véritable industrie pharmaceutique locale.

Dans ce sens, Mme Khoudhir a rappelé que l’Algérie, grâce à son industrie et à l’implication de tous les producteurs nationaux de produits pharmaceutiques, a réussi à assurer la production et la disponibilité des moyens de protection et des produits pharmaceutiques nécessaires dans le cadre du protocole thérapeutique du Covid-19.

Elle a aussi insisté sur la nécessité de coordonner les efforts entre les pays, notamment par la mise en place de pôles industriels spécialisés, ainsi que par le codéveloppement de médicaments.

En ce sens d’ailleurs, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a appelé, lors de sa participation à la 22e édition du forum pharmaceutique internationale (FPI) tenue à Dakar (Sénégal) du 1er au 04 juin dernier, à l’impérative promotion de partenariat africains fructueux à travers l’implication des opérateurs économiques. Il a plaidé à cette occasion, «la mise en œuvre et l’appui d’un plan de développement d’une industrie pharmaceutique africaine intégrée et complémentaire, basé sur la création de pôles industriels régionaux spécialisés par gamme de produits et le codéveloppement de médicaments entre les producteurs des différents pays africains».

Selon les chiffres du ministère de l’Industrie pharmaceutique, la production nationale de médicaments a dépassé le montant de 2,5 milliards d’euros en 2021, grâce à l’entrée en service de près de 60 nouvelles lignes de production.

L’Algérie compte près de 200 entreprises pharmaceutiques, dont 137 spécialisées dans la production des médicaments permettant de couvrir plus des deux tiers des besoins nationaux, ce qui fait de l’Algérie le deuxième marché pharmaceutique sur le continent africain après l’Afrique du Sud, avec des ventes annuelles totalisant 3 milliards de dollars.

Nadjib K. 

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