Le secteur de l’Industrie pharmaceutique locale couvrira, en 2022, 70% des besoins nationaux, a révélé, vendredi passé, le ministre de l’Industrie pharmaceutique (Mip), Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed.
Par Zoheir Zaid
Le ministre qui intervenait lors de la séance inaugurale du 5ème congrès de la Fédération algérienne de pharmacie (FAP), a annoncé que l’industrie pharmaceutique a couvert 50% des besoins nationaux en 2020 et 66% en 2021.
L’objectif de 2022, traduit également, selon les dires de Benbahmed, l’effort consenti par les pouvoirs publics, notamment le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, sous la houlette d’Abderrahmane Benbouzid, dans le but de réduire la facture de l’importation et, surtout, la promotion de la productivité et de l’innovation algérienne en matière de recherche scientifique et médicale.
Par les facteurs incitatifs au développement de la production pharmaceutique locale, on citera les dispositions législatives et organisationnelles mises en place par le ministère de l’Industrie pharmaceutique.
Les réformes juridiques ont contribué à l’amélioration organisationnelles des différents établissements classés selon leurs activités, essentiellement en définissant leurs missions et leurs cahiers des charges dans les domaines de fabrication, d’exploitation, d’importation et d’exportation et de distribution en gros des produits pharmaceutiques et des équipements médicaux. A cette amélioration significative, il est utile d’ajouter, l’obligation de soumettre la mission des établissements en question à «la responsabilité du directeur technique pharmacien afin de garantir la qualité de ces produits.»
Et aussi, fait non négligeable, l’implantation en Algérie de beaucoup de laboratoires pharmaceutiques d’envergure mondiale, notamment Novonordisk et AstraZeneca, qui outre le transfert technologique au profit d’une employabilité algérienne dont ils ont été à l’origine, ces derniers se sont lancés dans la production locale, générant de la richesse et créant de l’emploi.
L’apport du Mip : législative, organique et employabilité
D’ailleurs, la création en elle-même du ministère de l’Industrie pharmaceutique, s’inscrit dans l’objectif de se concentrer sur l’essor de la production pharmaceutique en tant que secteur à part entière de la santé.
La création du Mip, a, chance inouïe, coïncidé avec la pandémie mondiale du Covid-19, ce qui a donné «une importance accrue au rôle du secteur pour faire face aux retombées de cette pandémie.», a déclaré Lotfi Benbahmed, et «nécessité, a-t-il ajouté, la mobilisation de tous les moyens humains et matériels, et la conjugaison des efforts pour renforcer la production nationale de produits pharmaceutiques et d’outils de protection contre le Covid-19.»
Au sujet du Covid-19, le Mip, a également annoncé l’objectif de e faire du secteur de l’industrie pharmaceutique, «un secteur créateur de richesses», particulièrement dans le cadre du projet de relance économique, une des prioritaires majeures du Gouvernement. Il sera, dans cet objectif, «promeut cette nouvelle industrie en s’orientant vers la fabrication des médicaments à valeur ajoutée dans le souci de réduire la facture d’importation des médicaments importés et de s’orienter vers l’exportation.», selon Lotfi Benbahmed.
Dans le cadre de la création des postes d’emploi et des opportunités de travail, Dr Lotif Benbahmed a rappelé «l’ouverture du poste de pharmacien directeur technique au niveau de chaque établissement pharmaceutique en faisant appel à un pharmacien assistant.»
Z. Z.